canonicat [ kanɔnika ] n. m.
• 1611; lat. ecclés. canonicatus, de canonicus « chanoine »
♦ Dignité, office, bénéfice de chanoine.
● canonicat nom masculin (latin ecclésiastique canonicatus, de canonicus, chanoine) Bénéfice de chanoine. Dignité de chanoine ● canonicat (synonymes) nom masculin (latin ecclésiastique canonicatus, de canonicus, chanoine) Dignité de chanoine
Synonymes :
⇒CANONICAT, subst. masc.
A.— HIST. Bénéfice de chanoine dans une église cathédrale, une collégiale; bénéfice de chanoinesse. Synon. anc. chanoinie. Obtenir, postuler un canonicat (Ac. 1798-1932). Ces biens partagés (...) prirent le nom de prébende, de canonicat, de commende (CHATEAUBRIAND, Génie du Christianisme, t. 2, 1803, p. 367) :
• À quinze ans on l'avait fait entrer au chapitre de chanoinesses auquel elle appartenait, espèce de couvent mondain qui interdisait le mariage, mais qui permettait le monde. Quand la Révolution était venue ouvrir les cloîtres et racheter ces canonicats de femmes, il était trop tard, elle avait passé trente ans, et ses vœux étaient irrévocables.
LAMARTINE, Nouvelles Confidences, 1851, p. 69.
— P. ext. Emploi lucratif, sans travail et sans fatigue. M. Méneval (...) eut besoin de repos. L'Empereur le plaça alors auprès de Marie-Louise. C'était un canonicat, disait-il, une vraie sinécure (LAS CASES, Le Mémorial de Sainte-Hélène, t. 2, 1823, p. 134).
B.— Dignité de chanoine. Obtenir le canonicat.
Rem. Attesté ds la plupart des dict. gén. du XIXe s. à partir de BESCH. 1845 et du XXe siècle.
Prononc. et Orth. :[]. LITTRÉ : ,,Le t ne se lie pas; au pluriel l's se lie.`` Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. 1611 « bénéfice de chanoine » (COTGR.); 2. 1798 fam. « sinécure » (Ac.). Empr. au lat. eccl. canonicatus « id. » (XIIe s. ds Mittellat. W. s.v., 178, 8), dér. de canonicus (chanoine). Fréq. abs. littér. :19.
canonicat [kanɔnika] n. m.
ÉTYM. 1611; lat. ecclés. canonicatus, de canonicus. → Chanoine.
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1 Hist. Bénéfice d'un chanoine, d'une chanoinesse. || Obtenir un canonicat.
1 Cette grâce, Sire, est un canonicat de votre chapelle royale de Vincennes (…)
Molière, Tartuffe, 3e Placet au Roi.
♦ Fig. et vx. || C'est un canonicat, un vrai canonicat, une place lucrative, une sinécure.
2 (…) l'abbé Birotteau avait remplacé ses deux passions satisfaites par le souhait d'un canonicat. Le titre de chanoine était devenu pour lui ce que doit être la pairie pour un ministre plébéien.
Balzac, les Célibataires, éd. 1834, p. 48.
Encyclopédie Universelle. 2012.