canarder [ kanarde ] v. <conjug. : 1>
• 1578; de canard
1 ♦ V. tr. Fam. Tirer sur (qqn) d'un lieu où l'on est à couvert, comme dans la chasse aux canards. Se faire canarder : se faire tirer dessus. Par ext. absolt Ça commence à canarder de toutes parts. ⇒ tirer.
2 ♦ V. intr. Mus. Faire une fausse note, un canard. Ce clairon canarde.
♢ Mar. Navire qui canarde, plonge par l'avant et embarque de l'eau.
● canarder verbe transitif (de canard) Familier. Tirer sur quelqu'un de nombreux projectiles, en particulier avec une arme à feu, en restant soi-même caché. ● canarder verbe intransitif Familier. Faire des canards, des couacs.
canarder
v. tr. Fam. Faire feu sur, en étant à couvert.
⇒CANARDER, verbe.
I.— Emploi trans., ART MILIT., fam. Tirer sur quelqu'un des coups répétés en restant soi-même à couvert :
• Pendant ce temps-là, l'ennemi nous canardait; c'était la première fois que j'entendais siffler les balles, et cela ne me fit pas grand'chose.
MÉRIMÉE, Carmen, 1847, p. 54.
— Emploi pronom. Se canarder, et se faire canarder.
II.— Emploi intrans.
A.— MAR. [En parlant d'un navire] Tanguer beaucoup et embarquer de l'eau par l'avant. Un vaisseau fatigue en canardant et peut facilement démâter (Ac. 1835-1932).
B.— MUS. Produire une fausse note, un couac. Brusquement le tuyau [d'orgue] canarde ou double : le son monte (H. BOUASSE, Instruments à vent, 1930, p. 110).
Prononc. et Orth. :[], (je) canarde []. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. XVIe-XVIIe s. « chercher à atteindre en tirant d'un lieu où l'on se tient caché, comme dans la chasse au canard sauvage » (AUB., Vie, XVIII ds GDF. Compl.); 2. 1809 (BOISTE : Canarder [...] imiter le cri du canard) plus gén. 1826 (MOZIN-BIBER t. 1 : Canarder [...] produire des sons nasillards); 3. 1819 mar. (BOISTE : Canarder [...] plonger de l'avant). Dér. de canard étymol. 1; dés. -er. Fréq. abs. littér. :17.
DÉR. Canardement, subst. masc. Action de canarder. Les canardements des soldats italiens (GIDE, Journal, 1942, p. 153). — 1re attest. 1942 id.; de canarder étymol. 1, suff. -ement (-ment1). — Fréq. abs. littér. : 1.
BBG. — GRIMAUD (F.). Pt gloss. du jeu de boules. Vie Lang. 1969, p. 111. — RITTER (E.). Les Quatre dict. fr. B. de l'Inst. nat. genevois 1905, t. 36, p. 366.
canarder [kanaʀde] v.
ÉTYM. 1578; de canard.
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I V. tr. (Fam.). Tirer, faire feu sur…, d'un lieu où l'on est à couvert (comme dans la chasse aux canards). ⇒ Tirer.
1 Il passa la rivière malgré ces arquebusiers qui le canardaient dans l'eau.
2 Ils (les Allemands) boutèrent le feu aux quatre coins des immeubles (…) puis, postés devant les portes, canardaient qui voulait sortir.
Gide, Journal, Août 1914.
3 Il n'y a pas un travailleur allemand qui souhaite quitter sa femme, ses enfants, son métier, pour prendre un fusil et canarder des travailleurs français !
Martin du Gard, les Thibault, t. VII, p. 124.
♦ (Cour.). || Se faire canarder : se faire tirer dessus. || Se canarder : se tirer l'un (les uns) sur l'autre (les autres).
4 Un magasin d'armes éventré fournit quelques centaines de revolvers et de fusils aux émeutiers. Bientôt les coups de feu claquent. Sur le standard radiophonique du quartier général de la police, les appels se font de plus en plus pressants : « On se fait canarder. Peut-on riposter ? »
l'Express, 24-30 juil. 1967.
♦ Absolt. || Ils s'étaient planqués pour canarder.
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II V. intr.
1 (1826). Mus. Faire une fausse note, un canard (III.), un couac. || Ce clairon canarde.
2 (1819). Mar. Plonger par l'avant et embarquer de l'eau, en parlant d'un navire.
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DÉR. Canardement.
Encyclopédie Universelle. 2012.