cambrure [ kɑ̃bryr ] n. f.
• 1537; de cambrer
1 ♦ État de ce qui est cambré. ⇒ cintrage, courbure. Cambrure d'une pièce de bois. — Cambrure des reins. ⇒ ensellure; aussi lordose.
2 ♦ (Ce qui est cambré). Cambrure du pied, partie médiane arquée (cf. Voûte plantaire). — Partie courbée entre la semelle et le talon d'une chaussure.
● cambrure nom féminin (de cambrer) Courbure de ce qui est arqué en dedans. État d'une partie du corps (le dos, la taille) qui est cambrée. Partie médiane de la forme d'une chaussure. Support incorporé dans la fabrication du semelage, destiné à soutenir la cambrure du pied. Paramètre qui détermine la forme d'une lentille, égal à la moyenne des courbures des faces. ● cambrure (synonymes) nom féminin (de cambrer) Courbure de ce qui est arqué en dedans.
Synonymes :
- cintrage
cambrure
n. f.
d1./d état, aspect de ce qui est courbe, arqué. Cambrure d'une poutre de bois.
d2./d Partie cambrée. La cambrure des reins, des pieds. Cambrure d'une chaussure, entre la semelle et le talon.
⇒CAMBRURE, subst. fém.
A.— Forme de ce qui est cambré, courbé. La cambrure des reins, du pied; la cambrure lombaire. Un brodequin de coutil vert faisait ressortir la cambrure aristocratique de son pied (SANDEAU, Mlle de La Seiglière, 1848, p. 135); son domino, se tendant par-derrière, dessinait la cambrure de sa taille (ZOLA, La Curée, 1872, p. 456).
— En partic. CORDONN. Support incorporé à la semelle pour soutenir la voûte plantaire. On l'a mis à la « cave » où il [un vieux chaussonnier] trie les cambrures et les talons (GUÉHENNO, Journal d'une « Révolution », 1938, p. 137). ÉBÉNISTERIE. Profil chantourné d'un meuble. Les formes de meubles de jadis dessinent les élégances de leur cambrure (BOURGET, Monique, 1902, p. 16).
— P. méton., OPT. Paramètre utilisé pour déterminer la courbure de la première face d'une lentille (d'apr. MULLER 1966; attesté ds Lar. encyclop. et ROB. Suppl. 1970).
B.— Rare. Mouvement d'une personne qui se cambre, qui cambre son corps. Puis elles [les Andalouses] ont ces fameuses cambrures / Que l'éventail scande avec ses murmures (H. MONSELET, Poésies complètes, 1880, p. 97).
— En partic., CHORÉGR. Projection verticale du corps avec (...) cambrure du torse (M. BOURGAT, Techn. de la danse, 1959, p. 66).
— P. ext. Maintien recherché ou affecté. Dans les figures des Moissonneurs, il y a de la cambrure, de la pose (...), quelque chose de théâtral (SAINTE-BEUVE, Causeries du lundi, t. 10, 1851-62, p. 436).
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1537 (JAN MARTIN, Trad. de Vitruve, f° 26 v° ds GDF. Compl.); 1680 cambrure d'un soulié (RICH.); 1867 cambrure de la taille (Lar. 19e). Dér. de cambrer; suff. -ure. Fréq. abs. littér. :31.
cambrure [kɑ̃bʀyʀ] n. f.
ÉTYM. 1537; de cambrer.
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1 État de ce qui est cambré. ⇒ Cintrage, courbure. || Cambrure d'une pièce de bois. — (1867). || Cambrure de la taille, des reins. ⇒ Ensellure.
1 (…) les Parisiennes, c'étaient ces femmes dont la taille mince avait aux reins une cambrure artificielle (…)
Loti, Pêcheur d'Islande, 1, III, p. 31.
2 (…) son regard soucieux parcourut distraitement, depuis les palettes des omoplates jusqu'à la cambrure ombrée des reins (…)
Martin du Gard, les Thibault, t. III, p. 145.
2 (Ce qui est cambré). || Cambrure du pied : partie médiane cambrée. ⇒ Voûte (plantaire). — (1680). Partie courbée entre la semelle et le talon d'une chaussure.
♦ Cambrure orthopédique : semelle fortement cambrée que l'on met dans des chaussures pour corriger un défaut de cambrure de la voûte plantaire.
3 Sc. et techn. Paramètre qui détermine la forme (courbe) d'une lentille. — Rapport entre l'amplitude et la longueur d'une onde. || Les ondes d'oscillations « se réfléchissent d'autant mieux sur les talus (…) que leur “cambrure” est plus faible » (J. Larras, l'Hydraulique, p. 72).
♦ Ski. ⇒ Cambre.
♦ Action de cambrer les plats d'une reliure.
4 Par métaphore (d'une attitude cambrée) et littér. Manque de simplicité, recherche prétentieuse. || La cambrure du style. ⇒ Apprêt, recherche.
3 Les Mémoires de Retz. Voilà longtemps que je n'avais goûté pareille joie. Étrange style, qui semble tout en substantifs et en verbes et qui marche sur les talons. Apparenté tout à la fois à Montesquieu et à Saint-Simon, avec plus de cambrure et d'étroitesse que celui-ci.
Gide, Journal, 29 janv. 1902.
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DÉR. Cambrurier.
Encyclopédie Universelle. 2012.