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calotin

calotin [ kalɔtɛ̃ ] n. m.
• 1780; autre sens 1717; de calotte
Fam. et péj. Celui qui porte la calotte; ecclésiastique. Par ext. Partisan des prêtres. clérical. Par ext. bigot.

calotin, calotine nom et adjectif (de calotte) Familier et péjoratif. Partisan du clergé, dévot.

⇒CALOT(T)IN, (CALOTIN, CALOTTIN)subst. masc.
Pop., péj. Ecclésiastique, prêtre. La France râle, énervée, sous la botte du gendarme et la soutane du calotin! (FLAUBERT, L'Éducation sentimentale, t. 1, 1869, p. 178).
P. ext., fam. Partisan du clergé, clérical, dévot :
1. Je vais, je me lance, je parle en bons termes d'un vicaire, d'un ensoutané, et peut-être serai-je lu par des francs-maçons, des mangeurs de prêtres, qui vont encore me traiter de calotin.
COPPÉE, Les Vrais riches, 1891, p. 8.
Adj., rare. Qui est propre aux partisans du clergé, aux dévots :
2. Il [Trouche] faisait sa toilette d'homme grave, essuyait de son visage marbré les hontes de la nuit, mettait une certaine cravate qui, selon son expression, lui donnait « l'air calotin ».
ZOLA, La Conquête de Plassans, 1874, p. 1092.
Rem. On rencontre ds la docum. a) Le subst. fém. calotinade. Action de calotin (cf. VERLAINE, Correspondance [avec E. Lepelletier], 1872, p. 57). b) Le subst. fém. calotine. Hist. littér. Petite pièce de vers satiriques. (Attesté ds la plupart des dict. du XIXe s. ainsi que ds Lar. 20e).
Prononc. et Orth. :[], fém. [-tin]. Calotin ds LITTRÉ, DG, GUÉRIN 1892, ROB., DUB. et Lar. Lang. fr.; calottin ds BESCH. 1845; calotin ou calottin ds Lar. 19e, Lar. encyclop. et ds QUILLET 1965. Étymol. et Hist. I. Calotin 1717 « membre du Régiment de la Calotte (v. calotte, étymol. 1b) » (SÉNECÉ, Œuvres choisies, 264 ds R. Hist. litt. Fr., t. 6, p. 289); 1. 1724 Etats calotins (Mémoire intitulé Premières séances des états calotins, Babylone, 1724 cité par Dict. des Lettres du XVIIIe s.); 1787 régiment calotin (CAYLUS, Œuvres badines, XI, Lant., 58 ds IGLF); 2. 1780, 8 juin « prêtre, ecclésiastique » (Arch. du Cher, C 134 ds Ann. Révol., V, p. 613 cité par BRUNOT t. 6, p. 19); 1789 (Le Moniteur, t. 2, p. 551 : Il faut mettre tous ces b.... de calotins à la lanterne); 3. 1851 « partisan du pouvoir temporel des prêtres » (LAND.). II. Calotine 1885 « dévote qui fréquente les prêtres » (P. ADAM, Chair Molle cité par FRANCE). Dér. de calotte; suff. -in, -ine. Fréq. abs. littér. Calotin : 52. Bbg. MONNOT (R.). Dat. nouv. Fr. mod. 1952, t. 20, p. 224.

calotin [kalɔtɛ̃] n. m.
ÉTYM. 1780; membre du Régiment de la Calotte, ordre burlesque, 1717; n. propre, 1664; de calotte.
Fam. et péj. Celui qui porte la calotte; ecclésiastique. Curé.(1851). Par ext. Partisan du clergé. Clérical.
1 (…) les rudes propos des soldats français contre les « calotins » avaient, par la suite, — de la Belgique au royaume de Naples, — accrédité la légende, bientôt grossie, d'une France athée, révoltée contre Dieu, blasphématrice de son nom et persécutrice de ses prêtres.
Louis Madelin, Hist. du Consulat et de l'Empire, VII, Les raisons du concordat, p. 101.
2 (…) c'est là qu'un patron l'avait séduite, rendue mère et poussée dans cette fameuse mauvaise voie dont toute la clique des calotins devait tant la préserver.
Louise Michel, la Misère, t. I, p. 118.
Dévot excessif, bigot.
3 Chonteau (…) bel homme et révolutionnaire (…) blaguait férocement Pache, qu'il venait de surprendre en train de faire sa prière, à genoux derrière la tente. En voilà un calotin !
Zola, la Débâcle, p. 24.
REM. La var. graphique calottin est rare.

Encyclopédie Universelle. 2012.