cafarder [ kafarde ] v. <conjug. : 1>
• 1508; capharder 1477; de cafard
♦ Fam.
1 ♦ V. tr. Dénoncer en faisant le cafard (I, 2o). ⇒ dénoncer, rapporter; fam. cafter, moucharder. Il m'a cafardé. — Absolt Il cafarde pour plaire au chef.
2 ♦ V. intr. (1918 ) Avoir le cafard (II, 2o), être déprimé (cf. Broyer du noir).
● cafarder verbe transitif (de cafard) Familier Dénoncer quelqu'un, le moucharder ; cafter : Il a cafardé son camarade au directeur. Rapporter quelque chose en dénonçant ; cafter : Paul a cafardé que son camarade avait copié. ● cafarder (synonymes) verbe transitif (de cafard) Familier Dénoncer quelqu'un, le moucharder ; cafter
Synonymes :
- cafter (populaire)
- moucharder (familier)
Rapporter quelque chose en dénonçant ; cafter
Synonymes :
● cafarder
verbe intransitif
(de cafard)
Avoir le cafard.
cafarder
v. intr. Avoir des idées noires.
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cafarder
v. intr. Fam. Dénoncer. Syn. rapporter.
I.
⇒CAFARDER1, verbe intrans.
Fam., rare. [Correspond à cafard1 B] Avoir des idées noires, s'abandonner à la mélancolie :
• ... je regardais les tombes. (...) : Ah! tiens, vieux, parlons de ce que tu voudras; pas de ça! J'en ai assez, de cafarder depuis huit jours!
GENEVOIX, Au seuil des guitounes, 1918, p. 32.
II.
⇒CAFARDER2, verbe trans.
Fam. [Correspond à cafard2 B] Dénoncer, trahir, se livrer à des manœuvres secrètes. Synon. fam. cafeter, moucharder :
• Ils ne savent même pas que j'écris des vers. Ils en feraient toute une histoire, ils ne comprendraient pas. Peut-être même qu'ils me cafarderaient à la boîte, pour me faire surveiller de plus près...
R. MARTIN DU GARD, Les Thibault, Le Cahier gris, 1922, p. 649.
— Emploi pronom. réciproque. ... elles sont tout le temps à se cafarder (MONTHERLANT, Les Jeunes filles, 1936, p. 1059).
— Emploi abs. Faire l'hypocrite, le mouchard. Quelquefois l'une d'elles cafardait, allait tout raconter au bon Luys (L. DAUDET, Devant la douleur, 1931, p. 84).
Rem. 1. On rencontre dans la docum. un emploi arg. (soit par antiphrase, soit p. ext. du sens de « se livrer à des manœuvres secrètes ») du verbe au sens de « protéger, favoriser ». La tradition voulait qu'on écrivît, avant la rentrée, à son Binôme [l'élève entré, l'année précédente, avec le même rang d'admission], qui vous cafardait et vous évitait maintes brimades (R. MULOT, Notes manuscrites sur l'arg. de Saint-Cyr en 1903-05, 1918-19). 2. On rencontre de même le part. passé adj. cafardé, ée. Qui fait l'objet de faveurs (cf. [SAINT-CYR], On ferme! 1906, p. 52) et le subst. masc. dérivé cafardage. ,,Faveur, protection`` (P. EUDEL, L'Arg. de Saint-Cyr, 1893, p. 9).
Prononc. :[], (je) cafarde []. Étymol. et Hist. 1508 « tenir un langage de cafard » (ELOY D'AMERVAL : Le Livre de la Deablerie, éd. C.F. Ward, 194a : [Satan à Lucifer]. Tout leur deduyt c'est gourmander, Quant sont venus de cafarder); 1867 « dénoncer » (Lar. 19e). Dér. de cafard2; dés. -er. Fréq. abs. littér. :6.
BBG. — RUPP. 1915, p. 86.
1. cafarder [kafaʀde] v. tr.
ÉTYM. 1508; capharder, 1470; de 1. cafard, 3.
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♦ Argot scol. Faire le cafard. ⇒ Dénoncer, espionner; fam. cafeter, moucharder, rapporter. || Cafarder son camarade auprès du professeur. — Absolt. Faire le mouchard.
0 Accoutumé à lui voir dévorer ses maladies et ses chagrins, Anatole ne put se défendre d'un triste étonnement, en retrouvant cet homme si fort, si concentré, si maître de lui-même, descendu à cela : — à dire peureusement du mal de cette femme, à s'en venger comme un enfant qui cafarde derrière le dos de son tyran !
Ed. et J. de Goncourt, Manette Salomon, p. 423.
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DÉR. Cafardage, cafardeur.
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2. cafarder [kafaʀde] v. intr.
ÉTYM. 1918, Genevoix; de 3. cafard.
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♦ Avoir des idées noires. || Je suis déprimé en ce moment, et je cafarde pour des riens.
Encyclopédie Universelle. 2012.