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boycotter

boycotter [ bɔjkɔte ] v. tr. <conjug. : 1>
• 1800; de Boycott, propriétaire irland. mis en quarantaine
Soumettre au boycottage; mettre à l'index, en quarantaine. « Nos marchandises furent boycottées » (Claudel).
Refuser de prendre part à (qqch.). Boycotter des élections. N. BOYCOTTEUR, EUSE , 1881 .

boycotter verbe transitif (anglais to boycott, de Boycott, nom propre) Cesser volontairement toute relation avec un pays, quelqu'un, une entreprise dans le but d'exercer sur eux une pression ou des représailles. Refuser d'acheter des produits, de participer à un examen, etc. ● boycotter (synonymes) verbe transitif (anglais to boycott, de Boycott, nom propre) Refuser d'acheter des produits, de participer à un examen, etc.
Contraires :
- encourager
- soutenir

boycotter
v. tr. Appliquer le boycott à.

⇒BOYCOTTER, verbe trans.
A.— Boycotter qqn. Interdire, par une mise en quarantaine collective, à un individu, à une collectivité (société, pays, etc.) l'exercice de ses activités professionnelles, de ses échanges économiques.
P. ext. Refuser de participer à l'accueil de quelqu'un. Le Comité du Congrès de toute l'Inde (...) édicte que le devoir de tous est de boycotter le prince de Galles (R. ROLLAND, Mahatma Gandhi, 1923, p. 142).
B.— Domaine écon. Boycotter qqc. Refuser collectivement d'acheter et/ou de vendre à quelqu'un tel ou tel produit, d'en faire usage. Boycotter les produits étrangers, boycotter la vente (d'un produit), boycotter les journaux (en refusant de les acheter).
P. ext.
1. [Domaine de la vie polit.] Refuser collectivement de participer à une action publique pour l'empêcher de réussir. Boycotter les élections, les candidatures antisémites (cf. BERNANOS, La Grande peur des Bien-Pensants, 1931, p. 223).
2. [Domaine de la vie soc.] Boycotter le salon de qqn.
Rem. On rencontre dans la plupart des dict., dep. Pt Lar. 1906, le dér. boycotteur, euse, subst. et adj. (Personne) qui boycotte (quelque chose ou quelqu'un).
PRONONC. :[], (je) boycotte []. BARBEAU-RODHE 1930 donne également la possibilité de prononcer [-].
ÉTYMOL. ET HIST. — 1880, 29 déc. (Parlement., p. 2, c. 4 dans BONN. : Sir Richard Wallace n'a pas encore été boycotté).
Adaptation, avec dés. -er, de l'angl. to boycott attesté dep. 1880 dans NED, du nom du capitaine Charles C. Boycott [1832-1897], riche propriétaire irlandais, dans le County Mayo qui, refusant de baisser les loyers, fut l'objet de ce genre de quarantaine pendant l'automne 1880.
STAT. — Fréq. abs. littér. :2.
BBG. — BEHRENS Engl. 1927, p. 56. — BONN. 1920, p. 17. — MIGLIORINI (B.). Dal Nome proprio al nome comune. Florence, 1968, p. 193.

boycotter [bɔjkɔte] v. tr.
ÉTYM. 1880; angl. (to) boycott, de Boycott, propriétaire irlandais mis en quarantaine (1832-1897).
Infliger ou tenter d'infliger un dommage matériel ou moral à (un individu, un groupe, un pays), en refusant des relations ou en se livrant à des actes agressifs, particulièrement dans le domaine économique et social. || Boycotter quelqu'un, un commerçant, un employeur.Par ext. || Boycotter quelque chose, un produit. Frapper; index (mettre à l'index), interdit (jeter l'interdit), quarantaine (mettre en). || Boycotter une marchandise étrangère.
0.1 En Amérique, la colère, l'indignation furent profondes. Nos marchandises furent boycottées. Le tourisme américain se détourna de nos ports. Toutes nos œuvres françaises créées et maintenues avec tant d'effort périclitèrent.
Claudel, l'Amérique et nous, Œ. en prose, Pl., p. 1213.
Refuser de prendre part à. || Boycotter des élections. || Boycotter un congrès scientifique, un spectacle, un journal.
1 Nous nous promettons de résister à leur sollicitation et de boycotter les feuilles du milieu du jour.
Gide, Journal, 23 août 1914.
Refuser d'admettre (quelqu'un).
2 Contre le noir, la coalition (des ouvriers américains) est tacite et spontanée : exceptionnellement on le reçoit dans le syndicat, plus généralement on le boycotte.
André Siegfried, les États-Unis d'aujourd'hui, p. 98.
DÉR. Boycottage, boycotteur.

Encyclopédie Universelle. 2012.