bouillonnement [ bujɔnmɑ̃ ] n. m.
• 1582; de bouillonner
1 ♦ Agitation, mouvement d'un liquide qui bout ou bouillonne. Le bouillonnement d'une source.
2 ♦ Fig. État d'agitation violente. Le bouillonnement des esprits. Bouillonnement des désirs, des idées. ⇒ ardeur, effervescence, tumulte.
⊗ CONTR. 1. Calme.
● bouillonnement nom masculin Agitation d'un liquide qui bouillonne : Bouillonnement de l'eau. Effervescence des passions, des idées ; agitation politique. ● bouillonnement (synonymes) nom masculin Effervescence des passions, des idées ; agitation politique.
Synonymes :
- ébullition
- fièvre
- orage
- ouragan
- tempête
- tumulte
Contraires :
- calme
- quiétude
- sérénité
- tranquillité
bouillonnement
n. m.
d1./d état d'un liquide qui bouillonne.
d2./d Fig. état d'une personne agitée par des émotions fortes.
⇒BOUILLONNEMENT, subst. masc.
A.— Agitation d'un liquide qui bouillonne :
• 1. Les sables courent. La vague d'eau les apporte en son bouillonnement; le soleil les sèche; le vent les balaie et les entasse...
ALAIN, Propos, 1927, p. 739.
— P. anal.
1. MÉTALL. Bouillonnement des moules. ,,Formation, due à un excès d'humidité, des « bouillons » ou bulles au moment où la fonte en fusion vient de remplir le moule`` (QUILLET 1965).
2. Rare. [En parlant d'une pièce de lingerie] Fait de présenter des plis bouffants (cf. bouillon I B 3) :
• 2. Là-dessus elle nous parle de l'admirable portrait qu'Elstir a fait pour elle, le portrait de la famille Cottard, (...) confessant que c'est elle qui a donné au peintre l'idée d'avoir fait l'homme en habit pour obtenir tout ce beau bouillonnement du linge...
PROUST, Le Temps retrouvé, 1922, p. 715.
B.— Au fig. Agitation violente, état d'effervescence. Le bouillonnement du sang dans les veines; le bouillonnement des passions, un bouillonnement de colère (cf. bouillement) :
• 3. Dès son début, il [Vigny] avait eu la volonté et la prétention d'ouvrir des voies, d'être le premier dans les tentatives et les audaces auxquelles conviait le bouillonnement romantique.
THIBAUDET, Réflexions sur la littér., 1936, p. 31.
— Spéc. Agitation politique. Le bouillonnement de Juillet (Lar. 19e); le bouillonnement révolutionnaire qui saisit l'Europe en 1848 (DUB.).
PRONONC. :[]. Pour la transcr. avec [] mouillé cf. bouillir.
ÉTYMOL. ET HIST. — 1582 « agitation d'un liquide qui bouillonne » (PARÉ, Licorne, 15 dans GDF. Compl.); 1808 bouillonnement du cerveau (CABANIS, Rapports du physique et du moral de l'homme, t. 2, p. 127).
Dér. de bouillonner; suff. -ment1.
STAT. — Fréq. abs. littér. :210. Fréq. rel. littér. : XIXe s. : a) 179, b) 325; XXe s. : a) 381, b) 386.
bouillonnement [bujɔnmɑ̃] n. m.
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1 Agitation, mouvement d'un liquide qui bout (⇒ Ébullition, fermentation), bouillonne. || Le bouillonnement des moûts, de la cuve. || Le bouillonnement d'une source. || Bouillonnement du sang.
2 Ensemble de fronces bouffantes dans un tissu. ⇒ Bouillon (A., 3.). || « Tout ce beau bouillonnement de linge » (Proust, le Temps retrouvé).
3 (1669). Fig., littér. État d'agitation violente. ⇒ Bouillon (A., 2., c.). || Le bouillonnement de l'âme, du cœur, du sang. || Bouillonnement des désirs, des idées, des passions, des pensées. ⇒ Ardeur, effervescence, tumulte.
1 (…) j'essayais, tantôt en italien, tantôt en français, d'épancher en prose ou en vers ces premiers bouillonnements de l'âme, qui semblent peser sur le cœur jusqu'à ce que la parole les ait soulagés en les exprimant.
Lamartine, Graziella, XV, 102.
2 (…) il (Olivier) avait aussi reconnu la force fatale qui les entraînait (ces hommes) (…) C'était un fort courant : il soulevait une masse énorme de passions, d'intérêts et de foi, qui se heurtaient, se fondaient, avec des bouillonnements d'écume et des remous contradictoires.
R. Rolland, Jean-Christophe, p. 1292.
3 (…) Oui, l'amour c'est ça (…) « un bouillonnement du sang, avec consentement de la volonté » (…)
Martin du Gard, les Thibault, t. VI, p. 90.
♦ Spécialt. Agitation politique. || Le bouillonnement révolutionnaire.
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CONTR. Calme, tranquillité.
Encyclopédie Universelle. 2012.