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bookmaker

bookmaker [ bukmɛkɶr ] n. m.
• 1855; mot angl. , de book « livre » et maker « celui qui fait »
Celui qui, dans les courses de chevaux, prend des paris et les inscrit. Des bookmakers. Abrév. fam. BOOK [ buk ]. Des books.

bookmaker nom masculin (mot anglais) Professionnel qui reçoit les paris sur les courses (activité licite aux États-Unis et en Grande-Bretagne, interdite en France, où l'organisation des paris incombe au Pari mutuel urbain).

bookmaker
n. m. Personne qui prend et inscrit les paris sur les courses de chevaux.

⇒BOOKMAKER, subst. masc.
TURF. Personne qui fait métier de recevoir des joueurs, des paris à la cote qu'elle enregistre sur un livre. Abrév. fam. book :
1. ... une ligne serrée de bookmakers attendaient les parieurs, comme dans une foire. Pour dominer la foule, ils se haussaient sur des bancs de bois; ils affichaient leurs cotes près d'eux, contre les arbres; ...
ZOLA, Nana, 1880, p. 1394.
2. ... le vénérable chanoine Monnoyer (...), prenant la plume, se mit à rédiger les pronostics des chevaux gagnants aux prochaines courses. Car il tenait les écritures d'un bookmaker.
A. FRANCE, L'Île des pingouins, 1908, p. 394.
Péj. [En parlant de femmes] :
3. J'entends cela du café Riche, d'une table que je partage avec trois affreuses vieilles Allemandes à moustaches de rats d'égout, — des maquerelles ou des bookmakers femelles, — qui ont le verbe haut et la consonne sonore d'un peuple tout-puissant, qui se sent chez lui à l'étranger.
E. et J. DE GONCOURT, Journal, 1888, p. 764.
Rem. G. Fustier (Suppl. au dict. de la lang. verte d'A. Delvau, 1883, p. 499), atteste un fém. de formation fr. ,,Bookmakeuse. Bookmaker femelle`` illustré par un ex. tiré du Figaro du 12 juin 1881 : La bookmakeuse se rend aux courses... et ses commis, d'autres femmes de même tournure...
P. ext., péj. Personne qui, à l'imitation de certains bookmakers, se livre à des pratiques frauduleuses :
4. Les agents de change [à la Bourse de Londres] n'exécutent pas les ordres de leurs clients; pour cela il y a les jobbers spécialisés dans les divers marchés, mines d'or, fonds d'état, etc., ce sont les bookmakers de la spéculation.
MORAND, Londres, 1933, p. 293.
5. ... on vous décore de la suggestive apostrophe : Décadent! (quelque chose entre bookmaker et toqué).
VALÉRY, Lettres à quelques-uns, 1945, p. 46.
Prononc. et Orth. :[], fém. [-ø:z]. Cette prononc. est donnée par Pt ROB., Pt Lar. 1968 et WARN. 1968. Pt Lar. 1968 indique également la prononc. [] (cf. aussi KAMM. 1964, p. 99). BARBEAU-RODHE 1930 transcrit [] et signale : ,,rarement -kœ:r``. Noter les transcr. de Ac. 1932 ,,boukméker`` et de Lar. encyclop. ,,``. MART. Comment prononce 1913, pp. 42-43 écrit au sujet de la prononc. du mot : ,,si quelques-uns le prononcent à peu près à l'anglaise boukmèkeur, la plupart, sachant par ailleurs que oo se prononcent ou, acceptent cette prononciation, mais francisent la fin du mot d'après l'écriture, ce qui fait boukmackèr``, il ajoute en note : ,,Remy de Gourmont voudrait même qu'on écrivît boucmacaire, mais cela encore est un compromis : pour que le mot eût une forme véritablement française, il faudrait aller jusqu'à bouquemacaire : on avouera que cela ne s'impose pas``. Lar. 19e enregistre book-maker avec un trait d'union. Le mot est écrit avec un trait d'union également dans A. FRANCE, L'Orme du mail, 1897, p. 197. Lar. 19e Suppl. 1878 admet bookmaker ou book-maker. Noter la graph. boockmaker dans La Croix, 1er févr. 1937. Notat. de la forme abrégée par le bouque chez QUENEAU, Loin de Rueil, 1944, p. 89; pour bouc, cf. ardoise, ex. 7. Étymol. et Hist. 1855 bookmaker (J. des Harras, I, 246 dans BONN.); av. 1892 abrév. book (Hug. Le Roux dans GUÉRIN) Angl. bookmaker, attesté comme terme de turf seulement dep. 1862 dans NED. Fréq. abs. littér. :31.
BBG. — BECKER (K.). Sportanglizismen im modernen Französisch (auf Grund von Fachzeitschriften der Jahre 1965-1967). Meisenheim, 1970, p. 41, 67, 82, 333. — BONN. 1920, p. 13. — TARDEL (H.). Das Englische Fremdwort in der modernen französischen Sprache. In : Festschrift 45. Versammlung deutscher Philologen und Schulmänner. Bremen, 1899, p. 372, 400.

bookmaker [bukmɛkœʀ] et book [buk] n. m.
ÉTYM. 1862; bookmaker, 1855; mot angl., de book « livre », et maker « celui qui fait ».
Personne qui, dans les courses de chevaux, prend des paris et les inscrit.
1 Sur la route de Twickenham, Roger était le seul être humain à porter un chapeau melon. La foule des pickpockets, des bookmakers et des dandys s'abritait plus volontiers sous une casquette à large coiffe.
A. Blondin, Monsieur Jadis, p. 204.
Abrév. fam. : book (1887; une première fois, 1854). Syn. : 2. bouc.
2 Tiens je vais réveiller le Book, une idée qui me passe… Quatre heures ! C'est l'heure à la « Royale » ! la comptée des courses !… je vais passer lui chercher mes ronds !
Céline, Guignol's band, p. 59.
3 — Jamais je n'aurais eu l'idée de jouer un cheval avec un nom pareil, dit Bélépine, tandis que Jacques entreposait la galette aboulée par le bouque (sic).
R. Queneau, Loin de Rueil, p. 89.
4 Sologne va faire une cote impressionnante. Je crois que vous avez eu raison de la jouer au Pari Mutuel plutôt que chez un book.
Roger Naïm, l'Ère des truands, p. 203.

Encyclopédie Universelle. 2012.