boniche ou bonniche [ bɔniʃ ] n. f.
• 1863; de bonne
♦ Péj. et insultant Bonne (2o). « Avec son goût pour les boniches, il avait tombé les trois » (Céline). Elle était habillée comme une boniche.
● bonniche ou boniche nom féminin Populaire et péjoratif. Jeune bonne à tout faire. ● bonniche ou boniche (difficultés) nom féminin → bonnicheOrthographe Les deux graphies, bonniche et boniche, sont admises. La première est plus courante. Emploi Ce mot très familier pour désigner une employée de maison est péjoratif et méprisant.
bon(n)iche
n. f. Péjor., vieilli Bonne, employée de maison.
⇒BONICHE, subst. fém.
Pop., péj. Jeune bonne :
• M. de Marquet frappa à la porte. Une femme de chambre apparut. C'était Sylvie, une petite boniche dont les cheveux d'un blond fadasse retombaient en désordre sur son visage consterné.
G. LEROUX, Le Mystère de la chambre jaune, 1907, p. 122.
Rem. On rencontre dans la docum. le néol. bonichier, subst. masc. (H. BAZIN, La Tête contre les murs, 1949, p. 211 : écumer les chambres de bonnes [...] les bonichiers; suff. -ier, p. anal. avec grenier, etc.). Chambre de bonne.
PRONONC. ET ORTH. — 1. Forme phon. :[]. 2. Forme graph. — La majorité des dict. qui enregistrent le mot admet boniche ou bonniche, mais Pt Lar. 1906 note uniquement boniche, DUB. uniquement bonniche.
ÉTYMOL. ET HIST. — 1900 boniche (NOUGUIER, Notes manuscrites interfoliées au Dict. de Delesalle); 1901 bonniche (BRUANT, p. 65).
Dér. de bonne subst.; suff. -iche.
STAT. — Fréq. abs. littér. :35.
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♦ Péj. et vieilli. Jeune bonne. — Bonne (2.). || Une petite boniche. || Elle est habillée comme une boniche. — REM. Le mot, d'abord diminutif familier relativement neutre, est devenu insultant.
0 Une petite bonniche n'a pas le moyen de se payer des mélancolies de millionnaire, voyez-vous !
Bernanos, la Joie (1929), in Œ. roman., Pl., p. 618.
Encyclopédie Universelle. 2012.