blair [ blɛr ] n. m.
• 1872; abrév. de blaireau, par allus. à son museau allongé
♦ Arg. fam. Nez. ⇒ blase, 2. tarin.
● blair nom masculin (de blaireau) Populaire. Nez.
Blair
(Tony) (né en 1953) homme politique britannique. En 1994, il est devenu le leader du Parti travailliste, qu'il a rajeuni fortement. Après l'éclatante victoire des travaillistes aux législatives de mai 1997, il est devenu Premier ministre.
Pop. Nez. Ton blaire flaire, âpre et subtil, / Et l'étamine, et le pistil (VERLAINE, Œuvres posthumes, t. 1, 1896, Parallèlement, p. 170).
PRONONC. ET ORTH. :[]. Les dict. enregistrent uniquement la forme blair; blaire dans L. LARCHEY, Dict. hist. d'arg., 2e suppl., 1883, Ch. VIRMAITRE, Dict. d'arg. fin-de-siècle, 1894, LE BRETON 1960 et dans J. RICHEPIN, La Chanson des Gueux, éd. rev. et augm., 1881.
ÉTYMOL. ET HIST. — [1872 d'apr. ESN.] (L. RIGAUD, Dict. du jargon parisien, L'Arg. anc. et mod. 1878). GUÉRIN 1892.
Dér. par apocope de blaireau, lui-même attesté en lang. pop. au sens de « nez » dep. 1834 (d'apr. ESN.), p. réf. au museau pointu de cet animal (cf. 1646, SCARRON, nez de blaireau d'apr. ESN.).
STAT. — Fréq. abs. littér. :7.
blair [blɛʀ] n. m.
ÉTYM. 1872; var. blaire, 1883; abrév. de blaireau (1834), par allus. au museau allongé de l'animal.
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♦ Fam. Nez. ⇒ Blase. — Par ext. Visage, tête.
1 « À présent, mesdames et messieurs, je vais continuer la séance par un travail beaucoup plus fort et plus périlleux. Je vais mettre ma tête dans la gueule du terrible fauve. » Et joignant le geste à la parole, Croquignol plongea son blair dans la mâchoire du lion.
2 Enfin, une, deux, trois gouttes d'eau s'écroulent sur l'asphalte. L'observateur, que la sortie de 6 heures a laissé déçu, reste à son poste. Quatre, cinq, six gouttes d'eau. Des gens inquiets pour leur paille (chapeau de paille) lèvent le blair.
R. Queneau, le Chiendent, p. 21 (1932).
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DÉR. Blairer.
Encyclopédie Universelle. 2012.