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bisser

bisser [ bise ] v. tr. <conjug. : 1>
• 1820; au p. p. 1801; de 2. bis
1Faire répéter en criant bis et en applaudissant. Public qui bisse une chanson. Par ext. Bisser un acteur, un musicien.
2Répéter à la demande du public. Chanteur qui bisse un refrain.

bisser verbe transitif (de bis 2) Applaudir un artiste pour qu'il recommence ce qu'il vient d'exécuter. Recommencer une partie de son interprétation, à la demande du public. ● bisser (homonymes) verbe transitif (de bis 2)

bisser
v. tr.
d1./d Solliciter (un artiste) par des applaudissements, des acclamations, pour qu'il rejoue un morceau de musique, redonne une tirade, etc. Bisser une cantatrice.
|| Bisser un morceau, le jouer une deuxième fois.
d2./d (Belgique) (Arg. des écoles) Redoubler.
(Employé absol.) Quand l'échec est grave en juillet, on est sûr de bisser.

BISSER, verbe trans.
A.— [Le suj. désigne le public]
1. [L'obj. désigne une partie de spectacle, de concert, etc.]
Demander à un artiste de recommencer ce qu'il vient d'exécuter. Cette échappée canaille, à laquelle on ne s'attendait point, égaya tellement, qu'on bissa la ronde (ZOLA, Nana, 1880, p. 1111); on bissa les morceaux. Mais Christophe résolument ferma le piano (R. ROLLAND, Jean Christophe, La Révolte, 1907, p. 408); pourtant Granier trouva le moyen de faire bisser par toute la salle le couplet final qui rappelait un air du deuxième acte bissé également (L. SCHNEIDER, Les Maîtres de l'opérette, Lecocq, 1924, p. 205). Synon. crier bis.
2. P. méton. Bisser un chanteur.
B.— [Le suj. désigne l'artiste; l'obj. désigne une partie du programme]
1. Répéter à la demande du public ce qui vient d'être exécuté. Bisser un couplet (Lar. 20e).
2. P. ext. Répéter une deuxième fois :
Raconté, assez mal, plusieurs anecdotes de Mardrus, sans la verve qu'il eût fallu pour les faire valoir, et, de plus, cédant à cet absurde besoin de bisser le mot ou la phrase qui n'avait pas fait, à mon gré suffisamment rire, ...
GIDE, Journal, 1928, p. 870.
Rem. Est signalé comme néol. dans la plupart des dict. gén. du XIXe siècle.
1re attest. 1820, 25 juill. (Observ. des Modes, VI, 183 dans IGLF Techn. : les couplets [...] ont été [...] bissés); dér. de bis « deux fois », dés. -er. [bise], (je) bisse [bis.] Fréq. abs. littér. : 19.
BBG. — BENVENISTE (É.). Les Verbes délocutifs In : [Mél. Spitzer (L.)]. Berlin, 1958, p. 60. — MAT. Louis-Philippe 1951, p. 148, 269.

bisser [bise] v. tr.
ÉTYM. 1820; de 2. bis.
1 Faire répéter, recommencer (une partie de spectacle, de concert). || La salle, le public a bissé le couplet, le refrain.
Par ext. || Bisser un acteur, un chanteur, un musicien, le rappeler en réclamant la répétition d'un passage, d'un morceau.
2 Répéter ce qu'on vient d'exécuter, à la demande du public. || L'acteur a bissé la tirade. || Le public l'a rappelé et lui a fait bisser le scherzo.
0 À l'exception de Rossi qui jugea les basses un peu faibles et le contrepoint sommaire, ce qui pouvait être mis au compte d'un léger dépit, l'auditoire fut enchanté, et le mouvement lent dut être bissé.
Herbert Le Porrier, le Luthier de Crémone, p. 115.
Par ext. Répéter. || « Cet absurde besoin de bisser le mot ou la phrase… » (Gide, in T. L. F.).
CONTR. (Du 1.) Siffler.

Encyclopédie Universelle. 2012.