bigorner [ bigɔrne ] v. tr. <conjug. : 1>
• 1680; de bigorne
1 ♦ Forger sur la bigorne.
2 ♦ (1917) Pop. Abîmer, tordre. Bigorner sa bagnole contre un arbre. ⇒ amocher, esquinter. — Pronom. (récipr.) SE BIGORNER : se battre.
● bigorner verbe transitif (de bigorne) Populaire Endommager quelque chose par un choc : Bigorner sa voiture. Frapper quelqu'un, lui donner des coups ; le tuer. ● bigorner (homonymes) verbe transitif (de bigorne) Populaire ● bigorner (synonymes) verbe transitif (de bigorne) Populaire Endommager quelque chose par un choc
Synonymes :
- amocher (familier)
- esquinter (familier)
⇒BIGORNER, verbe.
A.— Battre le fer sur la bigorne, pour lui donner une forme arrondie.
— P. ext., PEAUSS. Bigorner les peaux. Fouler sur la bigorne.
Rem. Attesté dans la plupart des dict. généraux.
B.— P. métaph. ou au fig., pop.
1. [Le compl. d'obj. désigne une pers.] Donner des coups, frapper. Pour me faire rentrer mon blasphème, ils m'auraient bigorné au sang! (CÉLINE, Mort à crédit, 1936, p. 356).
♦ Emploi pronom. Se bagarrer. Ils ont assailli la cambuse... Ils se bigornaient devant notre porte (CÉLINE, Mort à crédit, 1936 p. 472).
— P. ext. Atteindre, tuer :
• 1. Seul, Bikoff, du haut de son clocher, réussissait parfois à les bigorner [les tireurs allemands du Calvaire].
CENDRARS, La Main coupée, 1946, p. 122.
2. [Le compl. d'obj. désigne une chose] Endommager :
• 2. « Il [le capitaine] a bigorné une glace, mais le poilu qu'il visait ne s'est même pas retourné! ... »
VERCEL, Capitaine Conan, 1934, p. 100.
PRONONC. :[].
ÉTYMOL. ET HIST. — 1680 (RICH. : Bigorner. Arrondir sur la partie de l'enclume qu'on appelle bigorne); [av. 1843 d'apr. G. Esnault 1936 dans IGLF Techn.]; 1845 (BESCH. : Bigorner. Fouler les peaux à la bigorne); d'où 1. 1917, 29 mars aviat. « heurter, démolir » (Guerre aérienne, p. 310 dans ESN. Poilu, p. 176); 1918 (A. DAUZAT, L'Arg. de la guerre, p. 245 : Bigorner, tuer); 2. 1918 (ID., ibid. : Se bigorner. Se battre); cf. 1928 (J. LACASSAGNE, L'Arg. du « milieu », p. 22).
Dér. de bigorne1 étymol. I; 1 et 2 p. iron. à partir du sens propre.
STAT. — Fréq. abs. littér. :10.
BBG. — SAIN. Sources t. 3 1972 [1930], p. 72.
bigorner [bigɔʀne] v. tr.
ÉTYM. 1680; de 1. bigorne.
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I Techn.
1 Forger sur la bigorne.
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II (1917, argot milit.). Très fam. Donner un coup (dans, sur qqch.). ⇒ Abîmer, amocher, casser, cogner, démolir, esquinter. || Bigorner sa bagnole contre un arbre.
♦ Tirer sur (qqch., qqn) avec une arme à feu.
1 Il a dû apprendre à tuer avec un fusil en demi-cercle. Il a bigorné une glace, mais le poilu qu'il visait ne s'est pas même retourné.
Roger Vercel, Capitaine Conan, VI, p. 95.
2 (…) je vous dis qu'il n'y a pas de danger. Recouchez-vous. Inutile de se faire bigorner par ces ballots qui nous tirent dessus.
B. Cendrars, la Main coupée, in Œ. compl., t. X, p. 56.
♦ (Avec un nom de personne pour compl.). ⇒ Cogner. || On l'a bigorné, il s'est fait bigorner.
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se bigorner v. pron. (récipr.).
♦ Se battre.
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Encyclopédie Universelle. 2012.