bide [ bid ] n. m.
• 1882; de bidon
♦ Fam.
1 ♦ Ventre. « Qu'est-ce qu'il tient comme bide ! » (Colette).
2 ♦ (1958) Échec complet (d'abord au théâtre puis, par ext., dans un domaine quelconque). ⇒ fiasco, flop, four. La pièce a fait un bide. « Cinq pour cent des voix, c'est ce qu'on appelle un bide » (F. Giroud).
3 ♦ Bidon (3o). C'est du bide.
● bide nom masculin (de bidon) Populaire Ventre. Échec complet : Prendre un bide. ● bide (synonymes) nom masculin (de bidon) Populaire Ventre.
Synonymes :
- bedaine (familier)
- bedon (familier)
- bidon
- bidon (populaire)
- panse
Échec complet
Synonymes :
- fiasco (familier)
- four (familier)
bide
n. m.
d1./d Fam. Ventre. Avoir du bide.
d2./d Arg. Manque de succès, échec. Son nouveau récital a fait un bide.
I.
⇒BIDE1, subst. masc.
Arg. Ventre. Synon. bidon1. Avoir mal au bide; avoir un gros bide; gras du bide :
• 1. Si l'autre ne m'avait pas agrafé tout de suite, probable que je t'aurais crevé le bide.
GENEVOIX, Raboliot, 1925, p. 209.
• 2. ... je l'ai cloqué le long d'une masure ... le canon du flingue sur le ventre.
— Dans le buffet, ça fait mal, je lui ai expliqué ... Je sentais son bide trembler sous mon flingue.
A. SIMONIN, Touchez pas au grisbi, 1953, p. 107.
Rem. Attesté dans les dict. gén. du XXe s. à partir de Lar. 20e.
— Loc. fig. En avoir dans le bide. Être courageux. Se serrer le bide (GENEVOIX, Nuits de guerre, 1917, p. 10); Avoir les chas's plus gros qu'le bide (MARCUS, 15 fables célèbres, 1947, p. 6).
PRONONC. :[bid].
ÉTYMOL. ET HIST. — [1885 d'apr. ESN.] 1896 (RICTUS, Soliloques, p. 76 dans SAIN. Lang. par., p. 294).
Dér. régr. de bidon1.
STAT. — Fréq. abs. littér. :26.
BBG. — DUCH. 1967, § 64. — SAIN. Lang. par. 1920, p. 294. — SAIN. Sources t. 1 1972 [1925], p. 186; t. 3 1972 [1930], p. 345.
II.
⇒BIDE2, subst. masc.
Argot
A.— Péj. Tête, en tant qu'elle est influencée par autrui. En mettre plein le bide. Tromper (cf. E. CHAUTARD, La Vie étrange de l'arg., 1931, p. 484).
B.— Désillusion, échec. Toucher sur le bide. ,,Avoir une désillusion`` (SANDRY-CARR. 1963).
— Spéc., théâtre. Ramasser, faire un bide terrible. Subir un échec complet. Synon. faire un four.
Rem. Attesté dans Lar. encyclop., ROB. Suppl. 1970.
PRONONC. :[bid].
ÉTYMOL. ET HIST. — 1. 1931 arg. supra A; 2. 1958 théâtre d'apr. ESN.
Dér. régr. de bidon2.
BBG. — GUIRAUD (P.). Mél. d'étymol. arg. Cah. Lexicol. 1970, n° 16, p. 67.
bide [bid] n. m.
ÉTYM. 1885; de bidon.
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♦ Familier.
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I Ventre. || Avoir mal au bide. || Il est un peu gras du bide, gras, gros. — Interj. || Va donc, eh gras du bide ! — Avoir, prendre du bide, un gros ventre, du ventre. ⇒ Bedaine, bidon.
1 Il (Chéri) ricana parce que l'officier américain bedonnait : — Pour une nation de sportifs, qu'est-ce qu'il tient comme bide !
Colette, la Fin de Chéri, p. 22.
2 Tous qu'nous étions n'en m'naient pas large quand i' croisait c'tas qu'i' l'voyait au burlingue du doublard, étalé sur une chaise qu'on n'voyait pas d'ssous, avec son bide énorme et son immense képi, encerclé de galons du haut en bas, comme un tonneau.
H. Barbusse, le Feu, t. II, II, XX, p. 25.
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II
1 (1958, in Esnault; d'abord argot de théâtre, du spectacle). Échec complet, retentissant. || C'est un bide, un vrai bide, un échec total, un four. — ☑ Loc. Faire un bide. || Il a fait un bide, et, en parlant du spectacle lui-même, sa pièce a fait un bide, n'a pas fait un sou de recette, a fait un four (4.).
3 Elle (…) recevait ses camarades du temps où elle jouait au théâtre des Boulevards (…) qu'elle tâche de faire revivre depuis la guerre, allant malheureusement de bide en bide, comme on dit dans le métier.
Roger Borniche, le Play-boy, p. 14-15.
2 Échec complet (dans un domaine quelconque).
4 À cause de l'effondrement de la gauche non communiste aux élections présidentielles de 69. Cinq pour cent des voix, c'est ce qu'on appelle un bide.
F. Giroud, Si je mens…, p. 259.
3 ☑ Loc. pop. Du bide : du bidon (3.).
5 Il hoche la bouille… il me gafe… il se demande si c'est tout du bide ?… juste un faux-fuyant !…
Céline, le Pont de Londres, Folio, p. 63.
Encyclopédie Universelle. 2012.