béjaune [ beʒon ] n. m.
1 ♦ Fauconn. Jeune oiseau non dressé qui a encore sur le bec une membrane jaune.
2 ♦ Fig. et vx Jeune homme sot, inexpérimenté. ⇒ blanc-bec, niais. — On a dit aussi bec-jaune [ beʒon; bɛkʒon ].
béjaune
n. m. FAUC Oiseau jeune et non dressé.
⇒BÉJAUNE, voir BEC, II B.
ÉTYM. 1265, le Roman de la Rose; de bec, et jaune.
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1 Fauconn. Jeune oiseau (faucon, milan…) non dressé qui a encore sur le bec une membrane jaune. — Par ext. Jeune oiseau.
2 Fig., vx. || Montrer à qqn son béjaune, lui prouver sa sottise, son ignorance.
1 C'est fort bien fait d'apprendre aux gens à vivre, et de leur montrer leur bec jaune.
Molière, l'Amour médecin, II, 3.
2 Que cet oisillon jaseur fasse sa thèse et la soutienne. Il trouvera mon collègue Quicherat ou quelque autre professeur de l'école pour lui montrer son béjaune.
France, le Crime de S. Bonnard, II, 4.
3 Vx ou littér. Jeune homme sot, inexpérimenté. ⇒ Blanc-bec, niais.
3 (Cette femme) comble de ses faveurs un tas de freluquets et de béjaunes au détriment de gens de mérite.
Th. Gautier, le Capitaine Fracasse, XII.
4 Il disait que la géographie le tourmentait. À d'autres. Je ne suis pas un naïf ni un béjaune. Je le laissais dire.
R. Queneau, les Derniers Jours, p. 230.
♦ (Au XIXe). Jeune apprenti, jeune ouvrier (passage d'apprenti à compagnon et de compagnon à maître). Repas payé par le « béjaune » à ses camarades.
4 Vx. Chose inepte, sotte.
5 Un béjaune, ces visites académiques.
Alphonse Daudet, l'Immortel, p. 175.
Encyclopédie Universelle. 2012.