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bavasser

bavasser [ bavase ] v. intr. <conjug. : 1>
• 1584; de baver « bavarder »
Fam. et péj. Bavarder. Dire des médisances.

bavasser verbe intransitif (de baver) Familier. Parler beaucoup et sans réflexion. ● bavasser (synonymes) verbe intransitif (de baver) Familier. Parler beaucoup et sans réflexion.
Synonymes :
- bavarder
- cancaner
- discourir
- jacasser
- jaser
- papoter (familier)

bavasser
v. intr. Fam.
d1./d Parler beaucoup.
d2./d Médire. Bavasser sur le compte de qqn.

⇒BAVASSER, verbe intrans.
Vieilli, péj. et fam. Bavarder.
A.— [En parlant à tort et à travers, ou en médisant] :
1. Mais je sais bien qu'un jour on exécutera L'Internationale devant de braves bourgeois en gibus et en habit, qui bavasseront pendant des heures pour célébrer les immortels principes de l'an dix-neuf cent et quelque chose, — ne cherchons pas trop.
G. DUHAMEL, Chronique des Pasquier, Les Maîtres, 1937, p. 225.
B.— [En articulant mal les syll.] :
2. Je n'ai qu'à écouter la fable, en répétition actuellement :
— Attention! mes enfants, tous ensemble... Et tâchez de ne pas bavasser comme des perroquets, tâchez de sentir un peu ce que vous dites.
FRAPIÉ, La Maternelle, 1904, p. 226.
Rem. 1. Attesté dans Ac. Compl. 1842, BESCH. 1845, GUÉRIN 1892, Lar. 19e, Lar. Lang. fr., QUILLET 1965. Noté par LITTRÉ sous bavarder avec un ex. de Montaigne (cf. étymol.). 2. Terme senti comme région. (au Canada en partic. et dans R. MARTIN DU GARD, La Gonfle, 1928, III, 1, p. 1221).
PRONONC. :[bavase].
ÉTYMOL. ET HIST. — 1584 « bavarder » (MONTAIGNE, III, 2 dans HUG. : Je dy vray, non pas tout mon saoul : mais autant que je l'ose dire. Et l'ose un peu plus en vieillissant : car il semble que la coustume concede à cette aage plus de liberté de bavasser, et d'indiscretion à parler de soy).
Dér. du rad. de baver étymol. 2; suff. -asser.
STAT. — Fréq. abs. littér. :4.
DÉR. Bavasseur, subst. masc., néol., péj. et fam. Personne qui parle pour ne rien dire ou dit des inepties et spéc., personne médisante (v. baveur, ex. 1). 1re attest. 1945, supra; dér. du rad. de bavasser, suff. -eur2. Fréq. abs. littér. : 1. Rem. Terme absent des dict. gén. Le fém. bavasseuse n'est pas attesté. Lar. 19e enregistre bavasse, subst. fém. ,,bavarde immodérée`` et bavasson, subst. masc. ,,petit bavard, dans quelques patois de la France``.

bavasser [bavase] v. intr.
ÉTYM. 1584, Montaigne; de baver « bavarder », et suff. péjoratif.
Fam. Bavarder (1., 2.). Baver (II., 2.). || Ils bavassent pendant des heures et ne font rien.
1 Ça c'est pour que je ne bouge jamais plus, pour que je bavasse ici jusqu'à la fin des temps, en murmurant, tous les dix siècles, Ce n'est pas moi, ce n'est pas vrai, ce n'est pas moi, je suis loin.
S. Beckett, Textes pour rien, p. 132-133.
2 Ce soir, je refuserai de bavasser, je dirai :
— Avec ma vieille fracture du crâne, j'ai besoin de beaucoup dormir et sitôt couchée je plonge dans le coma.
A. Sarrazin, la Cavale, p. 221.
Médire. || Arrête de bavasser sur lui. Baver, I., 3.REM. On trouve chez Céline la forme bavacher, dans le même sens.
DÉR. Bavasseur.

Encyclopédie Universelle. 2012.