1. basset [ basɛ ] n. m. ♦ Chien courant très bas sur pattes (⇒ beagle, teckel). basset 2. basset [ basɛ ] n. m.
• 1866; it. bassetto
♦ Mus. Cor de basset : clarinette basse.
● basset nom masculin (de bas, adj.) Nom de races de chiens aux membres courts et parfois tors. (La formation du basset est due à une anomalie [arrêt de développement des membres] devenue héréditaire.) Emballage en bois déroulé pour le conditionnement du beurre.
basset
n. m. Chien aux pattes très courtes, le plus souvent torses.
I.
⇒BASSET1, subst. masc. et adj.
A.— (Se dit d'un) chien courant au corps allongé et aux pattes courtes, plus ou moins torses. Un chien basset :
• 1. ... les ardennais furent vendus après avoir été remplacés par une meute de bassets au pied lent, mais à la voix retentissante et à l'odorat infaillible. Si on ne forçait plus comme autrefois, on s'en consolait en tuant au fusil et en étudiant les ruses du gibier, plus maître de son intelligence devant des chiens moins rapides.
LA HÊTRAIE, La Chasse, vén., fauconn., 1945, p. 191.
— P. métaph. :
• 2. Je l'ai bâtie [sa maison], pièce par pièce, et plutôt trois fois qu'une, sur le bord du Bouvron indolent, gras et vert, bien nourri d'herbe, de terre et de merde, à l'entrée du faubourg, de l'autre côté du pont, ce basset accroupi dont l'eau mouille le ventre.
R. ROLLAND, Colas Breugnon, 1919, p. 21.
— Au fig., péj. Homme vil, de peu de talent :
• 3. ... Ô Balzac (...)
N'as-tu pas fait, colosse à l'immense stature,
Japper tous les bassets de la littérature?
A. POMMIER, Crâneries et dettes de cœur, 1842, p. 169.
B.— Fam. Homme petit et à jambes très courtes :
• 4. Un enfant nerveux et rapide [don Bosco], un courtaud aux jambes basses et vives (...). Un basset.
J. DE LA VARENDE, Don Bosco, 1951, p. 227.
— Emploi adj. :
• 5. Ce petit homme, grosset, basset, avec sa figure poupine, sa voix ridicule, et ses yeux naïfs, avalait depuis nombre d'années, la perfidie et la fausseté comme l'eau.
BOURGES, Le Crépuscule des dieux, 1884, p. 100.
Rem. Selon Lar. 19e et Lar. 20e ,,le fém. bassette peut être employé en ce sens``.
Prononc. — 1. Forme phon. :[] ou [ba-], fém. [-]. PASSY 1914, BARBEAU-RODHE 1930, Pt ROB., Pt Lar. 1968 et WARN. 1968 (cf. aussi les dict. hist.) transcrivent [] post.; DUB. donne la prononc. avec [a] ant. (cf. aussi GRAMMONT Prononc. 1958, p. 32; à ce propos cf. bassesse). 2. Homon. : basset2.
Étymol. ET HIST. — 1606 basset (en parlant du mâle) (NICOT); 1610 bassete (en parlant de la femelle) « chien dont la particularité est d'être bas sur pattes » (BEROALDE DE VERVILLE, Voyage des Princes fortunez, p. 43 dans HUG. : Il prit une petite bassete qui avoit esté couverte).
Substantivation de l'adj. basset (v. basset2 étymol. I 1).
STAT. Fréq. abs. littér. :36.
BBG. — SAIN. Lang. par. 1920, p. 379.
II.
⇒BASSET2, adj. et subst. masc.
I.— Adj., rare. Qui est très bas. Et j'installai devant moi, sur mon lit, la table bassette aux sabots de caoutchouc (COLETTE, La Naissance du jour, 1928, p. 66).
II.— Subst., région.
A.— Escabeau, tabouret de forme basse en usage au Moyen Âge.
Rem. Attesté dans Nouv. Lar. ill., Lar. encyclop.
B.— Sorte de panier ou d'ustensile en métal :
• 1. ... les mottes [de beurre] doivent être mises en petits paniers ou bassets bien paillés et en emballage perdu.
A.-F. POURIAU, La Laiterie, 1895.
• 2. Enfin, car il était fonctionnaire et convertissait le premier du mois, comme ses collègues, de l'instituteur au directeur des postes, sa solde entière en marchandises dont la valeur resterait fixe, la chambre était semée de ces pots d'étain et de ces bassets de laiton dont un seul exemplaire indique, à Sumatra ou à Iquique, qu'un bateau allemand à passé.
GIRAUDOUX, Siegfried et le Limousin, 1922, p. 83.
Rem. En mus., on rencontre un homogr. dans la loc. cor de basset ,,sorte de clarinette basse`` (cf. T. DUREAU, Instrumentation et orchestration..., 1905, p. 20).
Prononc. — 1. Forme phon. — Cf. basset1. 2. Homon. : basset1.
Étymol. ET HIST.
I.— 1. Fin XIIe s. adj. « qui est un peu bas » (Les Loherains, ms. Montp. f° 44d dans GDF. : Hanche bassete, blanc et vermeil le vis); 1690 « courtaud (en parlant d'une pers.) » (FUR. : Basset [...] qui est de taille médiocre. Cet homme a bonne mine, mais il est un peu basset); 2. 1330 subst. bassoiet « sorte d'escabeau ou de tabouret bas » (Tit. de Fontevrault. Arch. de Maine-et-Loire dans GAY : 2 couvertures de let, un bassoiet, un banc, une table, 2 fourmes); 1471 basset (Inv. du roi René à Angers, fos 2 et 5, ibid.).
II.— 1895, supra ex. 1.
I dér. de bas1; suff. -et. II orig. obsc., peut-être dér. de basse « cuve à raisins » (v. basserie).
STAT. — Fréq. abs. littér. :5.
1. basset [bɑsɛ] n. m.
ÉTYM. 1606; adj., XIIe, « qui est un peu bas »; dimin. de 1. bas.
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1 Chien courant très bas sur pattes. || Le teckel est une variété de basset.
1 « (…) il y viendra, le drôle ! » Il y vint, à son dam.
Voilà maint basset clabaudant;
Voilà notre renard au charnier se guindant.
La Fontaine, Fables, XII, 23.
2 On peut chasser le renard avec des bassets (…)
Buffon, Hist. nat. des animaux, Le renard.
3 J'agitai donc la cloche : un domestique des plus âgés vint m'ouvrir, escorté d'un énorme basset à poils roux, qui devait joindre, dans la maison, les fonctions de chien de garde à celle d'étrangleur de messieurs les rats.
Villiers de L'isle-Adam, Tribulat Bonhomet, p. 67.
2 Fam., vx. Petit homme à jambes grosses et courtes. — REM. La forme fém. bassette [bɑsɛt] « petite femme » est rare.
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2. basset [bɑsɛ] n. m.
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♦ Mus. || Cor de basset : clarinette basse.
Encyclopédie Universelle. 2012.