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bacon

bacon [ bekɔn ] n. m.
• 1834; XIIIe au XVIIIe prononcé [ bakɔ̃ ] « jambon »; repris à l'angl.XIXe; frq. bakko « jambon »
1Lard fumé, assez maigre, consommé en tranches fines généralement frites. Œufs au bacon.
2Plus cour. En France, Filet de porc fumé et maigre.

bacon nom masculin (francique bakko, jambon) Pièce de porc crue, traitée en salaison et fumée, puis débitée en fines tranches. ● bacon (difficultés) nom masculin (francique bakko, jambon) Prononciation On prononce le plus souvent à l'anglaise, [&ph86;&ph89;&ph95;ɔ&ph98;], avec le a articulé comme le é de béquille, et -on comme dans donne. Remarque La prononciation à la française, [&ph86;&ph85;&ph95;̃], comme pour rimer avec balcon, est possible, mais elle est rare, probablement pour des raisons d'euphonie.

Bacon
(Francis) (1909 - 1992) peintre brit. Difformes et flous, ses personnages semblent des hallucinations isolées dans l'espace.
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Bacon
(Francis, baron Verulam) (1561 - 1626) homme politique, savant et philosophe anglais; chancelier d'Angleterre sous Jacques Ier. Adversaire de la scolastique et partisan de la méthode expérimentale dans Instauratio magna, il établit une théorie de l'induction dans Novum Organum (1620); ses Essais de politique et de morale ont paru en angl. et en trad. latine (1597-1624).
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Bacon
(Roger) (1214 - 1294) moine franciscain; théologien et savant anglais, surnommé le Docteur admirable, précurseur de la science expérimentale. Ses livres (Opus majus, minus et tertium) attaquent la logique scolastique.

⇒BACON, subst. masc.
A.— Région., rare. Lard ou pièce de porc salée.
Rem. Attesté ds la plupart des dict. gén. du XIXe s., ds Lar. 20e, Lar. encyclop. et ds Canada 1930 avec le sens ,,lard salé et fumé, flèche de lard``.
P. anal., AGRIC. ,,Terre riche`` (PLAIS.-CAILL. 1958).
B.— Lang. cour., dans un cont. angl. Lard très maigre, fumé, salé. L'élevage du porc à bacon (M. WOLKOWITSCH, L'Élev. dans le monde, 1966, p. 137) :
Le premier des journaux anglais, le roi des journaux du matin, qui domine toute la presse de sa masse imposante et pérenne, c'est le Times. (Qu'il est doux de se réveiller à Londres, et de sentir sur ses genoux le poids du Times, tandis que les œufs au bacon grésillent sur la table).
MORAND, Londres, 1933, p. 273.
PRONONC. :[] ou [bekœn]. Pt ROB. et ROB. Suppl. 1970 transcrivent la finale par [-], Pt Lar. 1968 et WARN. 1968 par [-œn]. Cf. FOUCHÉ Prononc. 1959, p. 200 : ,,Le mot bacon se prononce [bekœn].`` À comparer avec ibid., p. 201 : ,,On prononce [] dans Bacon, lorsqu'il s'agit du moine ou du chancelier anglais.`` Noter que WARN. 1968 note [] ouvert pour la 1re syll. [-kœn].
ÉTYMOL. ET HIST.
I.— XIe s. [av. 1105] judéo-fr. bacon « flèche de lard » (Gloses fr. de Raschi, éd. Darmesteter et Blondheim, Bibl. École Hautes Études, 254e fasc., glose 80 d'apr. LEVY Trésor, p. 35); XIIe s. bacun « flèche de lard » (Gloss. Tours, 328, éd. L. Delisle ds T.-L. : petasus [lire petaso] : grant bacun); fin XIIe s. bacon « jambon » (Garin le lorr., éd. P. Paris, I, 58, ibid. : Truevent aus chans maint bon tonel de vin Et maint bacon, fromages de berbis) — début XVIIe s., Béroalde de Verville ds HUG., noté comme ,,vieux mot`` dep. FUR. 1690.
II.— 1899 bacon « lard maigre fumé » (GOURMONT, Esthétique de la lang. fr., p. 99); 1933 œufs au bacon, supra.
I empr. à l'a.b. frq. bakko, forme que l'on peut déduire de l'a.h.all. bahho, m.h.all. backe, bache « jambon, flèche de lard », a.sax. baco, m.néerl. bake(n) « flèche de lard »; à rattacher à l'a.h.all. bah, a.nord. bak, anglo-sax. boec, angl. back « dos », v. back. Le mot est attesté dans le domaine gallo-roman (supra et a.prov. bacon 1157, Avignon ds PANSIER, t. 3) et cat. bacco (1063, Cartulario de « Sant Cugat » del Vallés, éd. Rius Serra, t. 2, p. 663 ds Glossarium mediae latinitatis Cataloniae, 1962, s.v.). Son absence en ital., esp., port. [au port. bácoro « jeune porc » XIIe s., MACH. attribue une orig. ar.] et rhéto-roman excluent un empr. au niveau du germ. occ. comme BRÜCH, p. 63, en émet l'hyp. Un empr. à l'a.b.frq. s'explique dans le cadre de l'Empire carol. dans lequel était inclus le nord de la Catalogne formant la Marche d'Espagne. Selon FEW, t. 15, 1re part., p. 29b le mot frq. s'est répandu pour désigner les « flèches de lard » dues comme redevances en nature. II empr. à l'angl. bacon « flèche de lard salé et fumé » (ca 1330 ds NED), lui-même empr. à I.
STAT. — Fréq. abs. littér. :10.
BBG. — Ac. Gastr. 1962. — BISE (G.). Gloss. du fr. région. dans la Haute-Broye fribourgeoise. Archivum romanicum. 1939, t. 23, p. 292. — BRÜCH 1913, pp. 160-161. — Canada 1930. — DUPIN-LAB. 1846. — ESN. 1966. — FRANCE 1907. — LARCH. 1880. — Lar. mén. 1926. — LASNET 1970. — MICHEL 1856. — MONT. 1967. — PIERREH. 1926. — PIERREH. Suppl. 1926. — PLAIS.-CAILL. 1958. — SANDRY-CARR. 1963.

bacon [bekɔn] n. m.
ÉTYM. 1834, in Höfler; fin XIIe et jusqu'au XVIe, prononcé [bakɔ̃]  : « jambon »; déb. XIIe, « flèche de lard »; repris à l'angl. XIXe; francique bakko « jambon ».
1 Lard fumé, assez maigre, consommé en tranches fines généralement frites. || Œufs au bacon.
0 Que diriez-vous si nous ajoutions à ce menu deux œufs au bacon ?
Guy des Cars, la Vipère, p. 37.
2 En France, Filet de porc fumé et maigre. || Un plat de lentilles au bacon.

Encyclopédie Universelle. 2012.