attrape-nigaud [ atrapnigo ] n. m. ♦ Ruse grossière qui ne peut attraper qu'un nigaud; tromperie, mystification. ⇒très fam. attrape-couillon. Cette publicité n'est qu'un attrape-nigaud. Des attrape-nigauds.
attrape-nigaud
n. m. Ruse grossière. Ce ne sont que des attrape-nigauds.
⇒ATTRAPE-NIGAUD, subst. masc.
Ruse grossière qui ne peut tromper que les nigauds; duperie, leurre. Affreux, odieux attrape-nigaud. Synon. attrape-gogo :
• La religion était à ses yeux [de Zola] un conte de bonne femme, prolongé pendant des siècles, et la théologie un attrape-nigauds.
L. DAUDET, Quand vivait mon père, 1940, p. 37.
Rem. 1. Synon. moins fréq. attrape-niais. 2. 1re attest. 1798 (Ac.); composé de la forme verbale attrape (attraper) et de nigaud.
PRONONC. ET ORTH. — 1. Forme phon. :[]. 2. Forme graph. — Ac. 1932 indique le plur. des attrape-nigaud ou des attrape-nigauds (cf. aussi ROB. ainsi que LITTRÉ et GUÉRIN 1892). Lar. encyclop. donne le plur. des attrape-nigauds (cf. aussi QUILLET 1965 et DUB., ainsi que Lar. 19e, Nouv. Lar. ill. et Pt Lar. 1906).
STAT. — Fréq. abs. littér. :10.
attrape-nigaud [atʀapnigo] n. m.
ÉTYM. 1798; de attraper, et nigaud.
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♦ Ruse grossière qui ne peut attraper qu'un nigaud; tromperie, mystification. || Des attrape-nigaud ou des attrape-nigauds. — On a dit dans le même sens attrape-lourdaud, attrape-niais. ⇒ Attrape-couillon (très fam.), attrape-gogo.
1 Déformation professionnelle : dès que m'attire un décor, un objet, je me demande à quelle motivation j'obéis. Elle flaire l'attrape-nigaud, la mystification et tous ces raffinements l'excèdent et même à la longue l'irritent.
S. de Beauvoir, les Belles Images, p. 195.
REM. La forme (une) attrape-nigaude « attrape-nigaud destiné à une femme » n'est pas lexicalisée.
2 (…) je me sens hérétique depuis l'âge de dix-sept ans, depuis que je suis sûre qu'une femme « ce n'est pas pareil », depuis que j'ai perçu en toute religion la construction mentale non de Dieu mais de l'homme, depuis que je suis sensible à l'attrape-nigaude qu'est la prière de Marie (…)
Michèle Perrein, Entre chienne et louve, p. 181.
Encyclopédie Universelle. 2012.