assimilé, ée [ asimile ] adj. et n. m.
• 1560; de assimiler
I ♦ Adj.
1 ♦ Rendu semblable; considéré comme semblable. Des immigrants assimilés. Les farines et les produits assimilés.
2 ♦ Intégré. Substances assimilées. (Abstrait) Connaissances assimilées.
II ♦ N. m.
1 ♦ (XXe) Militaire d'un service ou membre d'un corps civil dont la situation est assimilée à celle des membres d'unités combattantes.
2 ♦ Cour. Personne qui a le statut attaché à une fonction sans en avoir le titre. Fonctionnaires et assimilés.
● assimilé, assimilée nom Personne qui a le statut d'une catégorie donnée sans avoir le titre attaché à la fonction : Le traitement des cadres et assimilés. ● assimilé, assimilée (expressions) nom Assimilé spécial, spécialiste civil destiné à compléter l'encadrement de certaines formations et de certains services des armées.
assimilé, ée
adj. (et n.)
d1./d Rendu semblable; considéré comme semblable.
|| Subst. Personne qui remplit la même fonction qu'une autre sans en avoir le titre.
d2./d à l'époque coloniale, Africain régi par le droit civil.
d3./d (Afr. subsah.) Péjor. Africain qui se comporte comme les Européens. Syn. acculturé, toubab.
⇒ASSIMILÉ, ÉE, part. passé, adj. et subst. masc.
I.— Part. passé de assimiler.
II.— Adj. Rendu semblable, de même nature :
• 1. ... les civilisations, depuis qu'il y a des hommes et qu'ils écoutent, ont soigneusement rangé en deux catégories ce qu'ils entendaient, à savoir les sons (musicaux ou assimilés), d'une part et, de l'autre, les bruits; ...
P. SCHAEFFER, À la recherche d'une mus. concr., 1952, p. 145.
III.— Subst. masc. Personne qui a le statut d'une certaine catégorie de personnel, sans avoir le titre qui s'attache à la fonction. Fonctionnaires et assimilés, cadres et assimilés (Lar. encyclop.) :
• 2. « ... mon collègue et moi étions des visus — ce qui n'était pas vrai — mais encore (...) nous en étions de l'espèce la plus inférieure, relégués au plus bas degré de l'échelle sociale, et de tout point incompatibles avec la magistrature dont nous sommes les assimilés. »
COURTELINE, Le Gendarme est sans pitié, 1899, 1, p. 149.
— ARMÉE :
1. ,,Appellation donnée aux cadres des services de l'armée (médecins, intendants, etc.), ayant des grades correspondant à ceux des personnels des armes combattantes`` (Lar. encyclop.).
2. ,,Membres de certains corps civils spéciaux mobilisés comme tels, ou détachés dans l'armée en temps de paix. Assimilés spéciaux`` (Lar. encyclop.).
3. ,,Dans le langage courant, on appelle « assimilés » les officiers des corps techniques de la Marine`` (LE CLÈRE, 1960).
— INFORM. ,,Membre du personnel de rédaction d'un journal, susceptible de recevoir, en vertu de la loi du 29 mars 1935 ou de conventions ultérieures, la carte d'identité professionnelle de journaliste avec tous les droits qui y sont attachés`` (VOYENNE 1967).
— P. ext. et plaisant. :
• 3. Je me disais en les écoutant qu'on n'a vraiment pas le droit d'imputer aux intellectuels une sensibilité sophistiquée; c'était ces gens-là — gens du monde et assimilés — qui promenaient dans l'existence des yeux aveuglés par de mauvais clichés et un cœur envahi de lieux communs.
S. DE BEAUVOIR, Les Mandarins, 1954, p. 343.
STAT. — Fréq. abs. littér. :238. Fréq. rel. littér. : XIXe s. : a) 154, b) 222; XXe s. : a) 381, b) 531.
BBG. — LE CLÈRE 1960. — MAR. Lex. 1933. — MAR. Lex. 1961 [1951]. — SPRINGH. 1962. — VOYENNE 1967.
Encyclopédie Universelle. 2012.