aruspice [ aryspis ] n. m. VAR. anc. haruspice
• 1372; lat. haruspex, icis
♦ Antiq. rom. Devin qui examinait les entrailles des victimes pour en tirer des présages. Les aruspices et les augures.
● haruspice ou aruspice nom masculin (latin haruspex, -icis) Devin qui interprétait la volonté des dieux exprimée par des prodiges ou par l'apparence des entrailles des victimes des sacrifices. (En Étrurie, les haruspices formaient une corporation spécialisée ; dans le monde romain, ils étaient constitués en collège.) ● haruspice ou aruspice (difficultés) nom masculin (latin haruspex, -icis) Orthographe Les deux graphies, haruspice et aruspice, sont admises. On écrit plus souvent aujourd'hui haruspice, avec un h.
aruspice ou haruspice
n. m. ANTIQ ROM Devin qui interprétait la volonté des dieux en examinant les entrailles des animaux immolés.
⇒ARUSPICE, subst. masc.
HIST. ANC. (étrusque et romaine). Prêtre chargé de prédire l'avenir, d'interpréter la volonté des dieux en observant principalement les entrailles des victimes, mais aussi certains phénomènes naturels (tremblements de terre, orages, etc.) :
• 1. La Grece n'avait-elle pas aussi son oracle de Delphes, et les Juifs leurs prophetes? Les Romains, leurs aruspices, leurs augures, interpretes des volontés des dieux?
DUPUIS, Abr. de l'orig. de tous les cultes, 1796, p. 433.
— Au fig. :
• 2. ... l'opération fut faite par le plus grand chirurgien des temps anciens et modernes; mais ce terrible aruspice dit à Martener en s'en allant avec Bianchon... « Vous ne la sauverez que par un miracle. »
BALZAC, Pierrette, 1840, p. 158.
• 3. Oui, comment tout finira, ou plutôt comment tout recommencera, nous l'augurons, aruspices pensifs, penchés sur les entrailles fumantes d'un congrès M.R.P. où il ne se dit rien d'ailleurs que je n'approuve, et que les meilleures intentions du monde pavent de leurs gros pavés.
MAURIAC, Le Nouveau Bloc-notes, 1961, p. 200.
PRONONC. ET ORTH. — 1. Forme phon. :[]. 2. Forme graph. — Ac. 1932 indique, s.v. aruspice : ,,on écrit aussi haruspice``. Cf. également Lar. encyclop. et QUILLET 1965 : haruspice ou aruspice; ROB. et Pt ROB. enregistrent aruspice; Ac. 1798-1878 ainsi que les autres dict. du XIXe s. donnent uniquement aruspice.
ÉTYMOL. ET HIST. — 1375 (RAOUL DE PRESLES, Cité de Dieu, 3, Exp. ch. 26, Delboulle ds QUEM. : Devineurs qui sont appelez aruspices, qui estoient ceulx qui regardoient aux entrailles des bestes).
Empr. au lat. haruspex, -icis « id. » écrit également aruspex, -icis, attesté dep. PLAUTE, Amph., 1132 ds TLL s.v., 2546, 10 (litt. ,,celui qui examine [Espex < specio] les entrailles [haru-, mot vraisemblablement étrusque]``); v. Kl. Pauly, s.v. haruspices.
STAT. — Fréq. abs. littér. :24.
BBG. — Bible 1912. — BOUILLET 1859. — FEUGÈRE (F.). En marge de l'exposition Charles V. Dans le vocab. de Duguesclin. Déf. Lang. fr. 1968, n° 45, p. 26. — MARCEL 1938. — PERRAUD 1963.
aruspice [aʀuspis] n. m.
ÉTYM. 1372; lat. haruspex, -icis, du lat. spicere, et haron, p.-ê. étrusque.
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♦ Antiq. rom. Devin qui examinait les entrailles des victimes pour en tirer des présages. || Le collège des aruspices. || Les aruspices et les augures.
1 Regardons une armée romaine au moment où elle se dispose au combat. Le consul fait amener une victime et la frappe de la hache; elle tombe : ses entrailles doivent indiquer la volonté des dieux. Un aruspice les examine, et, si les signes sont favorables, le consul donne le signal de la bataille.
Fustel de Coulanges, la Cité antique, III, 7, p. 192.
2 Brusquement, venant vers lui, il reconnut Jesús, le petit seigneur, pieds nus, en cagoule rouge, ceinture rouge, gants rouges, la haute mitre pointue et rouge rejetée sur la nuque, pareil avec cette mitre à un jeune aruspice, ou bien au servant d'un des prêtres syriaques qui célébraient les mystères de la Bonne Déesse.
Montherlant, les Bestiaires, éd. L. de Poche, p. 128.
REM. On a écrit aussi haruspice.
Encyclopédie Universelle. 2012.