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artère

artère [ artɛr ] n. f.
XIVe; artaire 1213; lat. d'o. gr. arteria
1Vaisseau à ramifications divergentes qui, partant des ventricules du cœur, distribue le sang à tout le corps. Les artères communiquent avec les veines par les capillaires. Artère pulmonaire, partant du ventricule droit et conduisant le sang noir aux poumons (petite circulation). Artère aorte ( aorte) . Artère carotide. carotide. Battement des artères. Affection, inflammation, lésion des artères. anévrisme, artériosclérose, artérite, athérome. Oblitération d'une artère. embolie, infarctus, thrombose. On a l'âge de ses artères (axiome de Cazalis). Pontage de deux artères.
2(1831) Fig. Voie de communication. Artère fluviale. Spécialt Rue importante d'une ville. « Dans les grandes artères retentissaient les cris des vendeurs de journaux » (Martin du Gard).

artère nom féminin (latin arteria, du grec artêria) Vaisseau qui véhicule le sang sous pression du cœur vers les capillaires. Grande voie de communication à l'intérieur des villes. Conduite principale d'un réseau de transport de gaz de ville. Ligne qui relie directement une usine électrique ou une sous-station à un point du réseau de distribution, sans aucun branchement sur son parcours. ● artère (expressions) nom féminin (latin arteria, du grec artêria) Avoir l'âge de ses artères, être dans l'état physique correspondant à son âge réel. ● artère (synonymes) nom féminin (latin arteria, du grec artêria) Grande voie de communication à l'intérieur des villes.
Synonymes :
- avenue
- rue
Conduite principale d'un réseau de transport de gaz de ville.
Synonymes :
- feeder

artère
n. f.
d1./d ANAT Vaisseau sanguin conduisant le sang du coeur vers les différents organes et tissus.
d2./d Fig. Grande voie de circulation. Les artères d'une ville.

⇒ARTÈRE, subst. fém.
A.— ANAT. Chacun des vaisseaux qui, partant des ventricules du cœur, distribuent le sang dans toutes les parties du corps :
1. L'étude du cardiogramme normal nous permet de comprendre le fonctionnement du cœur. Pendant la diastole, les oreillettes et le ventricule, décontractés, se remplissent du sang arrivé par les veines. Puis la contraction des oreillettes presse sur le sang et le chasse dans le ventricule. Celui-ci se contractant à son tour, expulse le sang vers le bulbe artériel et les artères.
H. CAMEFORT, A. GAMA, Sc. nat., 1960, p. 195.
SYNT. a) Artère aorte, axillaire, carotide, cérébrale, cervicale, faciale, fémorale, lombaire, mammaire, spinale, vertébrale. b) Battement, blessure, dilatation, lésion, ulcération des artères.
P. métaph. :
2. On peut dire que ces trois courants [de la littérature] divers, ou rapprochés sans se confondre, traversèrent dans toute son étendue la Restauration, et la fertilisèrent régulièrement, comme en étant les artères principales.
SAINTE-BEUVE, Chateaubriand et son groupe, 1860, p. 35.
3. En portant ce coup aux bailleurs de fonds l'auteur de la France juive touchait juste, frappait le régime aux sources mêmes de la vie, en pleine artère.
BERNANOS, La Grande peur des Bien-Pensants, 1931, p. 196.
♦ Expr. On a l'âge de ses artères.
B.— P. anal. Grande voie de communication :
4. L'état s'est réservé en effet le droit absolu d'établir de nouvelles lignes parallèles à toutes celles qu'il a déjà concédées et leur faisant concurrence. Il pourrait légalement par exemple, s'il le voulait, créer une grande artère traversant la France de Dunkerque à Marseille et doublant le Nord et le Lyon.
H. CHARDON, Les Trav. publ., 1904, p. 260.
5. ... les passages souterrains (...) aux portes de Paris, permettent aux véhicules circulant sur la rocade dite « des boulevards militaires » d'éviter les courants de circulation qui empruntent les artères radiales de la capitale.
J. THOMAS, La Route, 1951, p. 313.
En partic. Voie de communication fluviale :
6. Tout cela n'a été possible ou n'avait du moins atteint son apogée que par la création de cette artère fluviale centrale qui réunit deux métropoles : ...
J. BRUNHES, La Géogr. humaine, 1942, p. 228.
Rem. Néol. pour DG.
PRONONC. :[].
ÉTYMOL. ET HIST. — 1. 1213 « vaisseau qui conduit le sang du cœur à différentes parties du corps » (Faits des Romains, L. F. FLUTRE, Vocab. ds Romania, t. 65, p. 482 : Li dieu voelent ceste chose atorner a bien, que il n'ait point de verité en chose que les veines et les arteres de cest pormon demostrent!); 2. 1552 Artère aspre « conduit qui mène l'air aux poumons » (RABELAIS, IV, 30 ds HUG. : [Quaresmeprenant a] l'aspre altere comme un gouet); 1611 trachée artère (COTGR.); 3. 1831 au fig. « voie de communication importante d'une zone urbaine » (V. HUGO, N.-D. de Paris, III, 2 ds ROB. : les deux rues mères, les deux rues génératrices, les deux artères de Paris. Toutes les autres veines de la triple ville venaient y puiser ou s'y dégorger).
Empr. au lat. arteria (lui-même empr. au gr. , de même sens), attesté dep. Cicéron au sens 1 (Nat. Deor., 2, 138 ds TLL s.v., 686, 20), et au sens 2 aspera arteria (ibid., 2, 136, ibid., 686, 82).
STAT. — Fréq. abs. littér. :1 027. Fréq. rel. littér. : XIXe s. : a) 3 433, b) 904; XXe s. : a) 466, b) 672.
BBG. — BARB.-CAD. 1963. — BAULIG 1956. — Biol. t. 1 1970. — BOUILLET 1859. — BRARD 1838. — Canada 1930. — CHEVALLIER 1970. — CRIQUI 1967 →. — DELORME 1962. — GOUG. Lang. pop. 1929, p. 57, 95. — LACR. 1963. — Lar. méd. 1970. — LITTRÉ-ROBIN 1865. — Méd. 1966. — Méd. Biol. t. 1 1970. — NOTER-LÉC. 1912. — NYSTEN 1824. — PRIVAT-FOC. 1870. — QUILLET Méd. 1965. — ROG. 1965, p. 109.

artère [aʀtɛʀ] n. f.
ÉTYM. 1213; lat. arteria, empr. du grec.
1 Anat. Vaisseau à ramifications divergentes partant des ventricules du cœur et de l'aorte et qui distribue le sang à toutes les parties du corps. || Étude des artères et des veines. Angiologie ou angéiologie. || Les artères communiquent avec les veines par les capillaires. || Les tuniques des artères. Adventice, intima.Artère pulmonaire, partant du ventricule droit et se divisant en deux branches, une pour chaque poumon (petite circulation). || Artère aorte, dont le tronc, issu du ventricule gauche, se divise en nombreuses branches qui se ramifient à leur tour. || Les artères issues de l'aorte empruntent généralement leurs noms aux diverses régions (ou organes) qu'elles traversent. Axillaire, carotide, céphalique (tronc brachio-céphalique ou innominé), cœliaque, coronaire, cubital, fémoral, gastrique, hépatique, huméral, iliaque, intercostal, lombaire, mammaire, mésentérique, pédieux, péronier, plantaire, poplité, radial, rénal, scapulaire, sous-clavier, splénique, spermatique, temporal, tibial, vertébral. || Battement des artères. || Affection, inflammation, lésion des artères. Anévrisme, artério-sclérose, artérite, athérome. || Oblitération d'une artère. Embolie. || Sectionnement d'une artère. || Ligature d'une artère. || Incision d'une artère. Artériotomie.
1 La grande artère qui envoie ses branches par tout le corps.
Descartes, Discours de la méthode, 5.
2 Elle resta perdue de stupeur, et n'ayant plus conscience d'elle-même que par le battement de ses artères, qu'elle croyait entendre s'échapper comme une assourdissante musique qui emplissait la campagne.
Flaubert, Mme Bovary, III, 8.
On a l'âge de ses artères (axiome de Cazalis). Âge, cit. 17.
Par compar. et métaphore. Ce qui fait vivre en irriguant.
2 (1831). Fig. Voie de communication.Spécialt. Rue importante d'une ville. Artériel.
3 (…) les deux rues mères, les deux rues génératrices, les deux artères de Paris. Toutes les autres veines de la triple ville venaient y puiser ou s'y dégorger (…)
Hugo, Notre-Dame de Paris, III, 2.
4 Dans les grandes artères retentissaient les cris des vendeurs de journaux (…)
Martin du Gard, les Thibault, VII, 58.
5 Sur une plaque au coin (…), il lit le nom de la calle Marqués del Duero; quand il reconnaît sur le plan la longue artère en diagonale (…)
A. Pieyre de Mandiargues, la Marge, p. 96.
Voie de communication fluviale.
DÉR. Artériel, artériole, artérite.
COMP. V. Artéri- et composés.

Encyclopédie Universelle. 2012.