archère [ arʃɛr ] ou archière [ arʃjɛr ] n. f. ♦ Ouverture pratiquée dans les fortifications pour le tir à l'arc, à l'arbalète. ⇒ arbalétrière, meurtrière.
● archière ou archère nom féminin (de arc) Ouverture verticale et étroite, dans une muraille, pour tirer à l'arc ou à l'arbalète.
⇒ARCHÈRE, subst. fém.
Vieux
A.— ARMÉE
1. Meurtrière oblongue pratiquée dans les murs d'un château fort ou d'une forteresse par laquelle les archers tiraient de l'arc ou de l'arbalète :
• 1. ... le brouillard grandissait les contours d'une espèce de forteresse ruineuse. Derrière les fossés à demi comblés par le temps, elle apparaissait comme une puissante et lourde masse grise, aux murs lisses percés seulement de quelques archères, et des rares embrasures des canons.
GRACQ, Le Rivage des Syrtes, 1951, p. 22.
2. Courroie qui maintenait le carquois des archers. Synon. bandoulière.
Rem. Ac. Compl. 1842, BESCH. 1845 l'attestent dans le sens de carquois.
B.— P. ext. du sens A 1. Petite lucarne ou ouverture pratiquée dans un mur et destinée à éclairer une pièce :
• 2. Souvent, dans les insomnies où la sensation s'éveille, nu-jambes elle se levait, et sous l'arc géminé de sa fenêtre, archère agrandie, elle restait pendant des heures, immobilisée dans un appuiement las sur la pierre dont le grain dur rosissait ses coudes nus.
PÉLADAN, Le Vice suprême, 1884, p. 7.
Rem. Attesté ds BESCH. 1845, LITTRÉ, GUÉRIN 1892, QUILLET 1965.
PRONONC. ET ORTH. — 1. Forme phon. :[(j)]. 2. Forme graph. — ROB., ainsi que Pt ROB., admettent parallèlement : archère ou archière. Harrap's 1963 consacre 2 vedettes indépendantes aux 2 formes. Les dict. hist. donnent uniquement archière, qui est la forme médiévale antérieure à l'absorption de i (y) par la chuintante ch (fin XIIIe s.). Ac. ignore ce mot, que connaît cependant Ac. Compl. 1842, qui le note archière, en le qualifiant d'ancien terme.
ÉTYMOL. ET HIST. — 1180-1190 asciere « ouverture qui servait aux archers à tirer des flèches sur ceux du dehors, meurtrière » (ALEXANDRE DE BERNAY, Alexandre, f° 35a, Michelant ds GDF. : Ne lor pueent pas nuire ceus qui sont es ascieres, Quar il sunt courecier des ondes menuieres); 1225-30 archiere (G. DE LORRIS, Rose, éd. F. Lecoy, 3839); forme archere au XVIe s. (v. ex. ds HUG.), encore admise ds ROB. concurremment avec archière; p. ext. 1863 (LITTRÉ : Archière. Lucarne ou trou donnant du jour sur une cour ou un jardin).
Dér. du rad. de archer; suff. -ère.
STAT. — Fréq. abs. littér. :3.
BBG. — BACH.-DEZ. 1882. — CHABAT t. 1 1875. — CHESN. 1857. — GAY t. 1 1967 [1887]. — NOËL 1968.
archère [aʀʃɛʀ] ou archière [aʀʃjɛʀ] n. f.
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1 Ouverture, étroite et longue, pratiquée dans les fortifications pour le tir à l'arc, à l'arbalète. ⇒ Meurtrière.
2 Courroie, bandoulière soutenant le carquois des archers.
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Encyclopédie Universelle. 2012.