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amodier

amodier [ amɔdje ] v. tr. <conjug. : 7>
• 1283; lat. médiév. admodiare, de modius « boisseau »
Louer (une terre, une mine) par un contrat d'amodiation.

amodier verbe transitif (latin médiéval admodiare, du latin classique modius, boisseau) Louer à quelqu'un une terre ou une mine moyennant une redevance. ● amodier (synonymes) verbe transitif (latin médiéval admodiare, du latin classique modius, boisseau) Louer à quelqu'un une terre ou une mine moyennant une...
Synonymes :
- affermer
- louer

I.
⇒AMODIER1, verbe trans.
DR. Donner à ferme (un bien foncier, une exploitation rurale) moyennant une redevance périodique en nature ou en argent. Synon. affermer. Terre amodiée à qqn, lots amodiés :
1. Le droit de pêche dans les fleuves, rivières et canaux spécifiés dans les deux premiers paragraphes de l'article 1er de la loi du 15 avril 1829 ne peut être exercé que par ceux auxquels il a été amodié...
Code de la pêche fluviale, 1875, p. 88.
2. Le port charbonnier (bassin 1 et 2) est actuellement en grande partie aménagé, au moins en ce qui concerne le premier bassin loué pour la majeure part aux sociétés Châtel et Dolfuss, charbon toufflin et anthracites du nord. Le second bassin a été amodié à un concessionnaire qui doit l'aménager.
La Navigation intérieure en France, 2, Le Matériel et les ports, 1952, p. 60.
[Avec un compl. prép. à indiquant la nature et le montant de la redevance] Amodier sa terre à [pour, Ac. t. 1 1932] tant de blé, à tant d'argent (Ac. 1835-1932).
P. ext., MINES. Cf. amodiation B.
DÉR. Amodiable, adj. Qu'on peut amodier (signalé seulement ds Ac. t. 1 1932, puis par ROB. et QUILLET 1965). Terre amodiable (ROB.), ferme amodiable (QUILLET 1965).
Étymol. ET HIST. — 1283 dr. médiév. « affermer moyennant une redevance de certaine quantité de muids de grain » (Beaumanoir ds DG); 1580 pronom. (Reconn. des droits seign. de Clairvaux, A. Jura, Prost, p. 65 ds GDF. Compl. : Et s'admodie annuellement led. droictde lad. closture au proffict de mond. seigneur entre les fermiers de lad. seigneurie).
Empr. au lat. médiév. admodiare « affermer moyennant une redevance en nature » (Charta ann. 1224 in Tabulario Lehunensi char. 80 ds DU CANGE s.v. admodiare2 : Admodiaverunt nobis quidquid habebant in molendinis de Ponte, tam in blado, quam in farina [...] per 4. modios bladi), dér. du lat. modius « boisseau, muid (de blé) ».
Amodiable, 1932 (Ac.).
BBG. — BÉL. 1957. — Mots rares 1965. — N (L.). Termes employés à contre-sens. Fr. mod. 1948, t. 16, p. 252.
II.
⇒AMODIER2, verbe trans.
ADMIN., FIN. [En parlant de mesures, de crédits] Aménager suivant la conjoncture :
1. ... nombre d'actions ou de réformes, hautement souhaitables sur le plan technique et reconnues de la sorte nécessaires par des hommes de toutes idéologies doivent être écartées, différées ou amodiées parce qu'elles rencontreraient l'hostilité de l'opinion.
G. BELORGEY, Le Gouvernement et l'administration de la France, 1967, p. 433.
En partic. Revaloriser :
2. ... les premiers délais de mise au point de tranches régionales ont conduit, dans beaucoup de secteurs, à ne pas débuter le Ve plan sur la base d'une régionalisation de ses cadres financiers, mais sur la base d'une reconduction amodiée des dotations budgétaires de l'année 1965 pour la première année 1966 d'exécution du Ve plan.
G. BELORGEY, Le Gouvernement et l'administration de la France, 1967 p. 377.
Prononc. :[].
Étymol. ET HIST. — 1389 fin. amodoier « modérer, réduire (le poids d'une redevance) » (Compte de G. Bat., Richel. Lam. 4486, f° 15 v° ds GDF. : Laquele emende a esté amodoiee par sa povreté à .iiii. frans). — COTGR. 1611; repris ultérieurement comme terme de fin., supra.
Empr. au lat. médiév. admodiare, de même sens (Felix Episcop. Lemovic. in epist. ad Desiderium Cadurcem Episc. ds DU CANGE s.v. admodiare1 : Me tamen poenitet incaute et minus inculto sensu, vel impolito sermone stylum exarasse, unde offensam sanctae animae vestrae potueram incurrere, nisi vestra bonitas admodiasset), dér. du lat. modus « mesure » (mode) sur le modèle de admodiare, (amodier1).
BBG. — N (L.). Termes employés à contre-sens. Fr. mod. 1948, t. 16, p. 252.

amodier [amɔdje] v. tr.
ÉTYM. 1283; du lat. médiéval admodiare « affermer moyennant une redevance en nature », de modius « boisseau ».
Dr. Louer (une terre, une mine) par un contrat d'amodiation. Affermer. || Amodier sa terre pour tant de blé ou tant d'argent.
Spécialt (mines). Remettre l'exploitation de (une mine) par amodiation.
DÉR. Amodiable, amodiateur.

Encyclopédie Universelle. 2012.