VIRELAI
VIRELAI
Du XIIIe au XVe siècle, forme la plus répandue de la chanson française. Le virelai classique débute, comme le rondeau, par une strophe-refrain reprise après chacune des trois strophes-couplets de huit vers. De plus, la dernière partie de la strophe reprend ordinairement la mélodie du refrain. Le virelai a d’abord été une danse, puis une chanson à danser (ballettes du XIIIe siècle). On rencontre la forme du virelai dans les laudi italiennes du XIIIe siècle et, en Espagne, dans les cantigas de Santa Maria; de même dans le villancico du XVe siècle. C’est au XIVe siècle que le virelai acquiert son autonomie véritable: Guillaume de Machaut en est le maître incontesté. Il comporte alors nécessairement un accompagnement musical.
virelai [ virlɛ ] n. m.
• 1280 « air de danse »; var. vireli « poésie » 1360; probablt d'un refrain de danse, de virer « tourner », avec infl. de 2. lai
♦ Poème du Moyen Âge, petite pièce sur deux rimes avec refrain.
● virelai nom masculin (ancien français vireli, de virer) Petite pièce comptant quatre strophes dont la première, dite « strophe-refrain », est reprise intégralement ou partiellement après chacune des trois autres.
⇒VIRELAI, subst. masc.
A. — HIST. DE LA MUS. Danse médiévale; air sur lequel elle se dansait. Le virelai (...) semble servir à des danses d'allure vive (GASTOUÉ, Primit. mus. fr., 1922, p. 26).
B. — HIST. DE LA LITT. Petit poème médiéval sur deux rimes, dont la base comprend une série de trois strophes précédée d'une strophe refrain reprise en totalité ou en partie à la fin des autres strophes. La seconde « idée » de M. de Banville, ç'a été de ressusciter les anciens petits poèmes à forme fixe, le triolet, le rondeau (...), même la double ballade, la villanelle, le virelai et le chant royal (LEMAITRE, Contemp., 1885, p. 16).
Prononc. et Orth.:[]. Ac. 1694, 1718: -lay; dep. 1740: -lai. Étymol. et Hist. 1. a) 1263 faire le vireli « se livrer à un divertissement accompagné de danse » (ODON RIGAUD, Journal des visites pastorales, 22 août ds A. HENRY, Les Œuvres d'Adenet le Roi, t. 5, p. 689, note 1); b) ca 1275 aler au virelai « id. » (ADENET LE ROI, Beuve de Commercy, éd. A. Henry, 26); 2. mil XIVe s. virelai « poésie du Moyen Âge, petite pièce sur deux rimes avec refrain » (GUILLAUME DE MACHAULT, Prologue, V, 14 ds Œuvres, éd. E. Hoepffner, t. 1, p. 6). Prob. d'un refrain de danse contenant virer avec infl. ultérieure de lai d'où virelai qui a remplacé vireli. Bbg. SPITZER (L.). Pilliwinks-Pirouette. Mod. Lang. Notes. 1945, t. 60, p. 514.
virelai [viʀlɛ] n. m.
ÉTYM. 1280, « air de danse »; var. vireli « poésie », 1360; probablt d'un refrain de danse, de virer « tourner », avec infl. de lai.
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♦ Didact. Poème du moyen âge, petite pièce sur deux rimes avec refrain.
Encyclopédie Universelle. 2012.