TELLURE
TELLURE
Symbole chimique: Te
Numéro atomique: 52
Masse atomique: 127,6 g
Point de fusion: 449,8 0C
Point d’ébullition: 1 390 0C
Densité (à 20 0C): 6,4
Élément chimique de la famille des chalcogènes (colonne VI a de la classification périodique), d’aspect argenté et de dureté 2,3 (échelle Mohs), le tellure fut découvert en 1798 par M. H. Klaproth et étudié par J. J. Berzelius (1832).
C’est un élément fortement électronégatif qui donne naissance, comme le soufre et le sélénium, à de nombreux composés. Son hydrure TeH2 est un réducteur fort, d’odeur très désagréable et très toxique. Ses chlorures et ses bromures réagissent rapidement avec l’eau pour donner l’oxyde Te2. Sa valence principale est + 2, et il forme aussi de nombreux composés organiques aliphatiques et cycliques.
On prépare le tellure à partir des anodes de cuivre utilisées dans le raffinage électrolytique qui contiennent des quantités importantes de sélénium et de tellure; dans l’électrolyse du cuivre, le sélénium et le tellure se déposent en boues anodiques qui sont fondues avec du carbonate et du nitrate de sodium pour donner de l’oxyde de tellure. L’oxyde est ensuite réduit à sec par du borax.
Très peu abondant dans la nature, le tellure forme de nombreux minéraux (sylvanite, calavérite, tétradymite, mélonite, etc.). Le soufre au tellure rouge du Japon contient 99,76 p. 100 de soufre, 0,17 p. 100 de tellure, 0,06 p. 100 de sélénium et 0,01 p. 100 d’arsenic. Il cristallise sous forme de prismes rhomboédriques hexagonaux et il peut être facilement mis sous la forme colloïdale par réduction de ses solutions diluées.
À faible dose (0,05 p. 100), le tellure accroît la résistance à la corrosion du plomb, du manganèse et de ses alliages. Il est employé comme catalyseur pendant le cracking et l’hydrogénation, ainsi que pour améliorer la résistance du caoutchouc à la chaleur. Il améliore l’usinage du cuivre et de l’acier inoxydable. Le tellure est aussi utilisé dans la fabrication des céramiques. Les mélanges tellure-sélénium stabilisés par un peu d’arsenic entrent dans la fabrication des disques compacts.
tellure [ telyr ] n. m. ♦ Chim. Élément atomique (Te; no at. 52; m. at. 127,60) peu abondant, du même groupe que l'oxygène et le sélénium, qui se rencontre à l'état natif en cristaux blancs hexagonaux ou le plus souvent associé à des métaux (or, argent, mercure, fer) sous forme de tellurures. Le tellure est un semi-conducteur utilisé pour améliorer les propriétés de certains métaux ou alliages. Hydrure de tellure (H 2Te) :acide appelé aussi acide tellurhydrique, dont les sels sont les tellures.
● tellure nom masculin (latin scientifique tellurium, du latin classique tellus, -uris, sol) Non-métal de la famille du soufre. (Élément chimique de symbole Te.)
tellure
n. m. CHIM élément (symbole Te) de numéro atomique Z = 52.
— Métalloïde (Te) qui entre dans divers alliages.
⇒TELLURE, subst. masc.
CHIM., MINÉR. Métalloïde se rapprochant du soufre par ses propriétés chimiques, très rare dans la nature où il peut exister à l'état natif en cristaux hexagonaux blanc argenté mais où il apparaît le plus souvent combiné à des métaux (or, argent, plomb, mercure, fer) sous forme de tellurures et de tellurites (symb. Te, n° atomique 52, poids atomique 127,6). Dans certains cas une similitude chimique s'accompagne d'une parenté d'odeur (la liaison du soufre, du sélénium ou du tellure avec l'hydrogène, comportant une odeur alliacée, par exemple (...)) (PIÉRON, Sensation, 1945, p. 193). L'addition de tellure augmente la résistance à la corrosion ainsi que les propriétés mécaniques du plomb. Il augmente également l'usinabilité des aciers inoxydables et des alliages de cuivre; il est enfin utilisé comme agent de stabilisation de carbures (...). Le tellure intervient dans la vulcanisation du caoutchouc (LESC. 1973).
♦ Tellure graphique. La sylvanite est souvent en cristaux prismatiques ou aciculaires (...) étalés parallèlement entre eux sur une même surface plane ou croisés en dendrites (...). L'ensemble affecte l'apparence de caractères orientaux, d'où le nom de tellure graphique, quelquefois donné à l'espèce (LAPPARENT, Minér., 1899, p. 618).
REM. 1. Telluré, -ée, adj. Qui contient du tellure, qui est combiné au tellure. Hydrogène telluré. Synon. de acide tellurhydrique (infra rem. 2). L'hydrogène telluré TeH2 (...) se dissocie spontanément à l'air et brûle avec une flamme bleue en donnant TeO2 (Encyclop. Sc. Techn. t. 10 1973, p. 363). 2. Tellurhydrique, adj. Acide tellurhydrique. Acide gazeux incolore, d'odeur nauséabonde, très toxique, de formule H2Te (d'apr. GRAND. 1962). Synon. hydrogène telluré (supra rem. 1), hydrure de tellure. 3. Tellurite, subst. a) Subst. masc. Tout sel de l'acide tellureux, de formules générales MHTeO3 et M2TeO3 (d'apr. DUVAL 1959). [Le tellure] est surtout associé à des éléments chalcophiles dont des métaux (...) avec lesquels il forme des tellurures et des tellurites (p. ex.Fe2(TeO3), 2H2O) (FOUC.-RAOULT Géol. 1980, s.v. tellure). b) Subst. fém. Oxyde de tellure naturel TeO2, en cristaux aciculaires transparents, blancs, jaune paille ou orangé. La tellurite est présente dans les mines de tellure de Roumanie, du Colorado (États-Unis) et de Moctezuma (Mexique) (SCHUBNEL 1981).
Prononc. et Orth.:[
], [
-]. MARTINET-WALTER 1973 [l], [ll] (12/5). Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1800 tellure (GMELIN ds Ann. chim., t. 34, p. 275). Terme sc., dér. sav. du lat. tellus, -uris « terre », créé sous la forme tellurium (1798 ds Ann. chim., t. 25, p. 273: Klaproth (1743-1817), chimiste de Berlin, en soumettant à l'analyse chimique la mine aurifère connue sous la dénomination de mine d'or blanche [ital. ds texte] [...] a trouvé dans ce minéral, un métal absolument différent de tous ceux connus jusqu'ici; il lui a donné le nom de tellurium faisant la suite de l'uranium et du titanium, métaux nouveaux, découverts il y a quelque temps par le même chimiste) prob. en oppos. à uranium (gr. 
« ciel »), pour désigner le métal qu'il venait de découvrir, cf. KLAPROTH in Crell's Chem. Annalen, 1798, pt. I. 100, ,,Welchem ich hiermit den von der alten Muttererde entlehnten Namen Tellurium beylege`` ds NED.
], [-]. MARTINET-WALTER 1973 [l], [ll] (12/5). Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1800 tellure (GMELIN ds Ann. chim., t. 34, p. 275). Terme sc., dér. sav. du lat. tellus, -uris « terre », créé sous la forme tellurium (1798 ds Ann. chim., t. 25, p. 273: Klaproth (1743-1817), chimiste de Berlin, en soumettant à l'analyse chimique la mine aurifère connue sous la dénomination de mine d'or blanche [ital. ds texte] [...] a trouvé dans ce minéral, un métal absolument différent de tous ceux connus jusqu'ici; il lui a donné le nom de tellurium faisant la suite de l'uranium et du titanium, métaux nouveaux, découverts il y a quelque temps par le même chimiste) prob. en oppos. à uranium (gr. « ciel »), pour désigner le métal qu'il venait de découvrir, cf. KLAPROTH in Crell's Chem. Annalen, 1798, pt. I. 100, ,,Welchem ich hiermit den von der alten Muttererde entlehnten Namen Tellurium beylege`` ds NED.DÉR. 1. Tellurate, subst. masc., chim. Tout sel de l'acide tellurique avec les formules présumées M2TeO4, MHTeO4 et MHTeO4-H2TeO4 (d'apr. DUVAL 1959). Le tellurate de sodium est un sel blanc (LEBEAU, COURTOIS, Pharm. chim., t. 1, 1929, p. 184). — [
], [
-]. — 1re attest. 1832 (RAYMOND: Tellurate. Combinaison de l'acide tellurique avec une base salifiable); de tellure, suff. -ate; cf. l'angl. tellurate « id. » dep. 1826 ds NED. 2. Tellureux, adj., chim. a) Acide tellureux. Acide de formule H2TeO3, hydrate de l'anhydride tellureux, se présentant en masse blanche, fondant à 40° C, insoluble dans l'eau (d'apr. GRAND.1962). Tellure (...). Très fusible. Donne dans le tube ouvert un sublimé blanc d'acide tellureux, se résolvant par la chaleur en gouttelettes limpides et incolores (LAPPARENT, Minér., 1899, p. 546). b) Anhydride tellureux. Bioxyde de tellure formant des cristaux blancs, de formule TeO2 (d'apr. GRAND. 1962). — [
], [
-]. — 1res attest. 1835 adj. (BERZELIUS, in Ann. de Chim. et de Phys., LVIII, 136 ds Fonds BARBIER: l'acide tellureux), 1838 adj. (BERZELIUS, Traité de chimie, p. 348 ds QUEM. DDL t. 18); de tellure, suff. -eux. 3. Tellurure, subst. masc., chim. Tout composé de tellure et d'un autre corps simple; tout sel ou ester de l'acide tellurhydrique. Tellurure de bismuth, d'or. L'évolution de la photométrie astronomique paraît (...) étroitement liée au perfectionnement des récepteurs (...). Les cellules au tellurure de plomb permettront sans doute bientôt d'étendre les mesures dans l'infrarouge (Hist. gén. sc., t. 3, vol. 2, 1964, p. 550). — [
], [
-]. — 1re attest. 1826 (F.-S. BEUDANT ds Ann. chim. et phys., t. 31, p. 198); de tellure, suff. -ure2.
], [-]. — 1re attest. 1832 (RAYMOND: Tellurate. Combinaison de l'acide tellurique avec une base salifiable); de tellure, suff. -ate; cf. l'angl. tellurate « id. » dep. 1826 ds NED. 2. Tellureux, adj., chim. a) Acide tellureux. Acide de formule H2TeO3, hydrate de l'anhydride tellureux, se présentant en masse blanche, fondant à 40° C, insoluble dans l'eau (d'apr. GRAND.1962). Tellure (...). Très fusible. Donne dans le tube ouvert un sublimé blanc d'acide tellureux, se résolvant par la chaleur en gouttelettes limpides et incolores (LAPPARENT, Minér., 1899, p. 546). b) Anhydride tellureux. Bioxyde de tellure formant des cristaux blancs, de formule TeO2 (d'apr. GRAND. 1962). — [], [-]. — 1res attest. 1835 adj. (BERZELIUS, in Ann. de Chim. et de Phys., LVIII, 136 ds Fonds BARBIER: l'acide tellureux), 1838 adj. (BERZELIUS, Traité de chimie, p. 348 ds QUEM. DDL t. 18); de tellure, suff. -eux. 3. Tellurure, subst. masc., chim. Tout composé de tellure et d'un autre corps simple; tout sel ou ester de l'acide tellurhydrique. Tellurure de bismuth, d'or. L'évolution de la photométrie astronomique paraît (...) étroitement liée au perfectionnement des récepteurs (...). Les cellules au tellurure de plomb permettront sans doute bientôt d'étendre les mesures dans l'infrarouge (Hist. gén. sc., t. 3, vol. 2, 1964, p. 550). — [], [-]. — 1re attest. 1826 (F.-S. BEUDANT ds Ann. chim. et phys., t. 31, p. 198); de tellure, suff. -ure2.
tellure [telyʀ] n. m.
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♦ Chim. Métalloïde (masse at. 127,60; no at. 52; dens. 6,24; température de fusion 449,5 °C) assez rare, qui se rencontre à l'état natif et surtout combiné à des métaux lourds ou précieux (or), d'aspect métallique, cassant. || Le tellure présente 8 isotopes stables; il a des analogies chimiques avec le soufre et le sélénium. || Le tellure est utilisé pour améliorer les propriétés de certains métaux ou alliages, comme agent vulcanisant du caoutchouc, etc. || Le tellure est un semi-conducteur.
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DÉR. et COMP. Tellurate, tellureux, tellurhydrique, tellurique, tellurure.
Encyclopédie Universelle. 2012.