BAMAKO
BAMAK
Capitale du Mali. Fondée sans doute au XVIIe siècle, Bamako était à la fin du XIXe siècle un gros village fortifié de 600 habitants où se tenait un important marché (sel, bétail, cola, riz). La ville doit sa croissance à la colonisation, qui en a fait une capitale politique et économique. Ne comptant que 37 000 habitants en 1945, elle en avait 100 000 en 1960 et l’agglomération comptait 400 000 habitants en 1976 et près de 750 000 en 1992.
Si la cité administrative (Koulouba) et un ensemble hospitalier sont installés sur le rebord d’un plateau situé entre 480 et 500 mètres d’altitude, l’agglomération s’étend sur la rive gauche du Niger, au pied d’un versant raide. Les quartiers modernes en constituent le cœur. De part et d’autre, traversés en leur milieu par la voie ferrée, s’étendent les quartiers d’habitat traditionnel, appelés «kinda», dont chacun bénéficie d’un plan en damier d’une régularité presque parfaite: à l’est, Bagadadji, Médina Koura, Missira; à l’ouest, Bolibana, Badialanko, Hamdalaye. Seul Bossola témoigne, par sa disposition très désordonnée, d’une forme de croissance non planifiée. Les bâtiments en brique de banco, construits autour d’une cour fermée où l’on entre par un vestibule couvert, attestent l’influence de l’Islam. La plupart des toits sont des terrasses. De petits greniers cylindriques, couverts de chaume, sont dressés dans les cours pour la conservation du mil. Par un pont de 800 mètres, on accède sur la rive droite à un faubourg, Badala Bougou, où se mêlent villas en dur et cases rondes. Beaucoup de fonctionnaires y résident. Bamako possède de nombreux instituts de recherche.
La ville abrite une série assez diversifiée de petites et moyennes entreprises; elles relèvent de l’alimentation et des secteurs connexes (abattoirs, entrepôt frigorifique, laiterie, manufacture de cigarettes et d’allumettes, brasserie, vinaigrerie), de la métallurgie (charpentes et meubles métalliques, matériel agricole, cycles), de la chimie (gaz industriels, tannerie, parfumerie, moulages plastiques). On peut y ajouter le montage de matériel radio-électrique, l’égrenage de coton, la fabrication de carreaux de céramique. Un grand complexe textile a été créé. Bamako est reliée à Dakar par une voie ferrée achevée en 1904 (1 300 km) et dont le rôle est vital dans l’économie du Mali. Un canal dérivant les eaux du Niger aux alentours des rapides de Sotuba permet de relier Bamako à Gao, distant de près de 1 400 kilomètres.
Bamako
cap. du Mali, sur le Niger; 646 000 hab. (aggl. urb. 800 000 hab.); ch.-l. de région. Reliée à Kayes et à Dakar par voie ferrée; à Abidjan, par route. Centre commercial; industr. alimentaire. Industr. du cuir; égrenage du coton; hydroélectricité (barrages de Sotuba et de Selingue). Aéroport intern.
— Université. Centre de recherches zootechniques.
— En 1957 s'y tint le 3e Congrès international du Rassemblement démocratique africain; en déc. 1958, une conférence réunit le Dahomey, la Haute-Volta (Burkina Faso), le Sénégal et le Soudan (Mali).
Encyclopédie Universelle. 2012.