⇒GRACIÉ, -ÉE, part. passé, adj. et subst.
I. — Part. passé de gracier.
II. — Adj. Qui a bénéficié d'une remise de peine. S'il allait faire grâce aux conspirateurs, cela ruinerait le parti royaliste (...). Et puis, des gens graciés, il n'y a plus moyen de les faire conspirer (DUMAS père, Napoléon, 1831, II, 1, p. 34).
III. — Substantif
A. — Rare. Personne qui a bénéficié d'une grâce (divine), d'une faveur. La prédestination, l'élection (...) est le décret éternel et insondable par lequel Dieu a résolu d'excepter et de retirer qui il lui plaît, et de donner au gracié secours pour persévérer (SAINTE-BEUVE, Port-Royal, t. 2, 1842, p. 102).
B. — Personne qui a bénéficié d'une remise ou d'une commutation de peine. Le Moniteur enregistre et publie les noms de messieurs les graciés (MUSSET, Lettres Dupuis Cotonet, 1837, p. 756). Cela nous a permis de retrouver tous les précédents des graciés de mort, que nous avions égarés depuis dix ans (GIRAUDOUX, Bella, 1926, p. 101).
Prononc. : [].
Encyclopédie Universelle. 2012.