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décaméron

⇒DÉCAMÉRON, subst. masc.
A.— [P. référ. au Décaméron de Boccace, 1352] Ouvrage construit à partir d'un récit d'événements s'étalant sur dix jours. Florilège de chevalerie, décaméron d'amour qui charmera les nobles oisivetés des manoirs (BERTRAND, Gaspard, 1841, p. 65). Les trois contes qu'il a choisis pour son décaméron (VILLIERS DE L'I.-A., Corresp., 1884, p. 75).
B.— P. méton. Société dépeinte dans le Décaméron de Boccace ou comparable à celle-ci; société pouvant produire un jeu littéraire du type du Décaméron. Autour d'une vieille femme, un décaméron de vieillards affreux (GONCOURT, Journal, 1856, p. 237). Des entretiens galants, des rendez-vous de chasse, des décamérons dans les grands parcs à terrasses (GAUTIER, Guide Louvre, 1872, p. 177) :
... elle [Carmen Silva] s'était entourée d'une cour de jeunes adoratrices qui l'écoutaient dire des vers de sa voix d'or : chaste décaméron dont Bucarest offrit plus tard maints exemples, camarilla plus germanique que provençale...
MORAND, Bucarest, 1935, p. 96.
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1762-1878. Le Décaméron de Boccace s'écrit avec une majuscule. Étymol. et Hist. 1551 titre d'ouvrage (Le Decameron de M. J. Boccace, nouvellement trad. d'ital. en fr. par maistre A. Du Marlin d'apr. CIOR. 16e); 1690 « ouvrage qui contient les actions ou les entretiens de dix journées » (FUR.). Empr. à l'ital. (Il) Decamerone, titre d'un recueil de contes de Boccace (1352), mot de formation savante dér. du préf. deca « dix » (du gr. « dix ») et de « jour ». Fréq. abs. littér. :5.

Encyclopédie Universelle. 2012.