⇒BIBER, verbe trans.
A.— Région. Sucer, piper. Le pauvre vieux serpent (...) pompe et bibe le lait de la plante (M. ROLLINAT, Les Névroses, 1883, p. 193).
Rem. Lar. 19e note le sens plus restreint : ,,Boire le contenu des œufs d'oiseaux.``
B.— Arg. Voler. Biber un client (ESN. 1966).
ÉTYMOL. ET HIST. — 1. 1866 fam. (supra rem.); d'où 1883 « boire d'une manière goulue », supra; d'où 2. 1939 biber (un client) « voler, gruger » arg. des filles d'apr. ESN. 1966; cf. (J. LACASSAGNE, L'Arg. du « milieu », p. 19).
Terme des dial. du Centre (JAUB. t. 1; v. aussi C. ROULEAU, Sologne bourbonnaise, p. 42). Le détail de la formation fait difficulté en raison du maintien du b intervocalique. Dér. du rad. du lat. bibere (boire), resté longtemps en usage dans les couvents, hôpitaux tenus par des religieux, d'où il aurait passé dans certains dial. (FEW t. 1, p. 350a); dés. -er. Pourrait aussi, en raison de l'attest. tardive du mot, être un dér. régr. mod. de biberon2, d'apr. le couple forgeron / forger.
Encyclopédie Universelle. 2012.