⇒ASSOUPLI, IE, part. passé et adj.
I.— Part. passé de assouplir.
II.— Emploi adj.
A.— [En parlant d'un animé ou d'un inanimé concr.] Rendu, devenu physiquement souple, plus souple. Une taille assouplie :
• 1. Ce sont [des brebis noires] d'admirables bêtes. Moyennes, robustes et découplées, musclées et assouplies également, comme il arrive en ces terrains accidentés, elles manifestent une force et une aisance sans pareilles.
PESQUIDOUX, Le Livre de raison, 1925, p. 181.
B.— P. métaph. ou au fig.
1. [En parlant d'une pers., d'un coll. ou d'un inanimé abstr.] Rendu, devenu plus doux, moins intransigeant. Une haine non assouplie :
• 2. Car il était changé moralement : comme assoupli; à la fois mûri et cependant plus jeune.
R. MARTIN DU GARD, Les Thibault, La Belle Saison, 1923, p. 1005.
♦ Assoupli à. Adapté :
• 3. Toute physionomie des héroïnes d'autrefois, nées aux marges vendéennes, dans le pays d'où venait son nom, revivait en elle sans qu'elle le sût. Identique, mais assouplie à l'intellectualité moderne, elle joignait une intelligence déliée au rare métal de leur volonté fine, à leur cœur romanesque et charmant.
MALÈGUE, Augustin, t. 2, 1933, p. 132.
2. [En parlant d'une mélodie, d'un style, etc.] Rendu moins rigide :
• 4. Son style de Courier est un combiné de tous ces styles du seizième et du style antique et grec; c'est de l'Amyot plus court, plus bref et plus aiguisé; c'est du Montaigne moins éclatant et plus assoupli.
SAINTE-BEUVE, Causeries du lundi, t. 6, 1851-62, p. 353.
PRONONC. :[asupli].
STAT. — Fréq. abs. littér. :112.
Encyclopédie Universelle. 2012.