QATAR
Qatar est une presqu’île désertique transformée par les revenus tirés des hydrocarbures. L’émirat de Qatar, indépendant depuis le 3 septembre 1971, a organisé son développement autour d’un ambitieux programme d’industrialisation fondé sur la richesse en pétrole et en gaz naturel. La présence au nord de la péninsule du gisement de gaz naturel de North Field, considéré comme le gisement le plus important du monde, permet la mise en route de nouveaux projets industriels, alors même que les réserves pétrolières commencent à s’épuiser.
La presqu’île de Qatar a une superficie de 11 500 kilomètres carrés, soit un peu plus qu’un grand département français. Selon le recensement de 1986, la population totale de l’émirat était de 371 863 habitants, dont 217 294 localisés à Doha, la capitale; elle est estimée à 552 000 habitants en 1994. Le nombre exact des étrangers présents à Qatar n’est pas connu avec précision, mais les estimations les plus sérieuses évaluent entre 70 p. 100 et 80 p. 100 l’importance de la main-d’œuvre étrangère par rapport à la population totale de l’émirat.
Au début des années 1980, Qatar disposait du revenu annuel moyen par habitant le plus élevé du monde (28 885 dollars en 1980). Avec la chute du prix du pétrole et la tension dans le Golfe consécutive à la guerre Irak-Iran, les revenus de l’émirat ont beaucoup diminué, si bien qu’en 1987 le revenu moyen par habitant était de 15 100 dollars, ce qui est encore considérable.
1. Qatar avant le pétrole
La péninsule de Qatar, longue de 160 kilomètres et large de 60 à 80 kilomètres, est comparable à un doigt accroché à la côte de l’immense Arabie et pointé vers l’Iran. Qatar, comme l’émirat voisin de Bahrein, occupe une position très centrale dans le golfe Arabo-Persique puisque cette péninsule est située à mi-distance entre le Chatt el-Arab et le détroit d’Ormuz. Qatar a longtemps été considéré comme une «terre oubliée de Dieu», tant les conditions naturelles y sont ingrates. La péninsule se présente comme une plate-forme calcaire stérile peu élevée, atteignant 103 mètres près de la frontière saoudienne où se trouvent quelques champs de dunes. Une voûte anticlinale méridienne longe la côte occidentale et provoque un léger relèvement à l’ouest (Jabel Dukhan). Les 550 kilomètres de côtes qui ourlent la péninsule sont très variés, avec toutefois prédominance de falaises à l’ouest et de côtes basses à l’est. De nombreux récifs coralliens gênent l’approche de la côte occidentale. Partout dans l’émirat le climat est très aride, et le total annuel des précipitations, d’ailleurs irrégulières, ne dépasse pas 70 millimètres: par exemple, le total pluviométrique enregistré à Doha était de 40,9 mm en 1984 et de 9,7 mm en 1985. À la différence de l’île de Bahrein voisine, Qatar ne dispose pas de sources ou de nappes d’eau souterraines. Jusqu’à la construction récente d’usines de dessalement d’eau de mer qui consomment beaucoup d’énergie, le problème de l’eau a toujours été un lourd handicap. Non seulement les ressources en eau sont limitées, mais les rares sources fournissent le plus souvent une eau impropre à la consommation, par suite d’un très fort pourcentage de calcaire. Quant aux températures, elles sont très élevées, particulièrement d’avril à octobre, et approchent même parfois 50 0C en été.
Dès la préhistoire, on relève des traces d’une présence humaine dans l’émirat: ainsi près d’Umm al-Ma, dans le nord-ouest de la péninsule (au sud d’Al-Zubarah), des haches de pierre datant de l’époque néolithique ont été retrouvées. Durant le IIIe millénaire avant J.-C., qui vit l’essor de la civilisation sumérienne de basse Mésopotamie, le Golfe devint un centre de commerce et d’échanges, ce dont profita Qatar, moins cependant que l’île voisine de Bahrein. Après l’islamisation de la péninsule au VIIe siècle, la région retrouve une certaine prospérité à l’époque abbasside. On a d’ailleurs découvert les traces d’une colonie abbasside à Murwab, sur la côte ouest de Qatar. Au XVIe et au XVIIe siècle, les rivalités maritimes dans le Golfe entre les Portugais, les Hollandais, les Anglais qui se disputent le contrôle de la route des Indes n’épargnent pas Qatar. Ainsi les Portugais firent la conquête de la péninsule en 1517, mais en furent chassés en 1538. Qatar fut ensuite rattaché à l’Empire ottoman, mais la souveraineté turque resta assez nominale.
Jusqu’au XVIIIe siècle, on ne comptait que cinq centres de peuplement, tous localisés sur les côtes de Qatar: Al-Bida (le site actuel de Doha), Wakrah au sud-est, Huwailah, Fuwairat et Al-Zubarah au nord. Les terres arides de l’intérieur étaient parcourues par des tribus bédouines. À partir du XVIIIe siècle, Qatar fut très convoité. D’abord la famille Al-Khalifa, dynastie régnant depuis deux siècles à Bahrein, s’installe sur la côte occidentale de Qatar avec pour centre Al-Zubarah. Puis à la fin du XVIIIe siècle la famille Al-Thani prend possession de Qatar. Cette famille, l’actuelle dynastie de Qatar, est une branche des Bani Tamim, une des confédérations de tribus les plus anciennes d’Arabie. Au XIXe siècle, Qatar fait l’objet d’attaques venues d’Arabie Saoudite et d’Oman. Mais, surtout en raison de la piraterie pratiquée souvent à partir des côtes de Qatar, les Britanniques interviennent à plusieurs reprises pour imposer un traité de paix, en 1820, en 1841 et en 1868. Le traité de 1868 signé par Mohammad Ibn Thani consolida la souveraineté des Al-Thani sur l’ensemble de la péninsule, qui demeure encore théoriquement partie de l’Empire ottoman. Enfin, en 1916, un accord signé entre l’Angleterre et Qatar fit de cet émirat un véritable protectorat britannique jusqu’à l’indépendance proclamée le 3 septembre 1971.
Avant l’exploitation du pétrole, Qatar vivait de la mer, principalement de la pêche des perles. En 1907, un chroniqueur britannique recensait à Qatar 817 bateaux et 12 890 pêcheurs participant à la campagne de pêche des perles, qui se déroulait essentiellement de mai à septembre. Cette activité perlière déclina à partir de 1930 devant la concurrence des perles de culture japonaises. Les autres activités traditionnelles (cabotage ou élevage de dromadaires pratiqué sur de maigres herbages épisodiques) n’apportaient à Qatar que de très faibles revenus. Jusqu’à la découverte du pétrole, la majorité des Qataris étaient très pauvres.
2. L’exploitation des richesses du sous-sol
Une première option pétrolière fut accordée en 1926 à l’Anglo-Persian Oil Company, mais après de longues négociations la concession fut transférée à la Qatar Petroleum Company, filiale de l’I.P.C. (Irak Petroleum Company, dont les principaux actionnaires étaient British Petroleum, Royal Dutch Shell, la Compagnie française des pétroles, Standard Oil of New Jersey et Mobil). Le pétrole fut découvert en 1940, mais en raison de la Seconde Guerre mondiale l’exploitation ne commença qu’en 1949. Les principaux gisements se situent dans l’ouest de la péninsule, dans la région de Dukhan. Un oléoduc relie les gisements de Dukhan au port d’Umm Saïd sur la côte orientale, d’où le pétrole est exporté. Une autre société pétrolière, la Shell Company of Qatar, a obtenu à partir de 1952 une concession dans le domaine maritime à l’est de la péninsule. Trois gisements offshore ont été découverts et exploités. L’ensemble de la production offshore est stocké dans l’île de Halul. Une société étatique, la Qatar General Petroleum Corporation (Q.G.P.C.), contrôle depuis 1976 toutes les activités pétrolières de l’émirat, aussi bien sur terre que sur mer.
La production pétrolière de Qatar a atteint un maximum de 570 000 barils par jour en 1973, soit une production annuelle de 28,5 millions de tonnes. Depuis 1973, Qatar, qui est un des membres fondateurs de l’O.P.E.P. (Organisation des pays exportateurs de pétrole), a volontairement restreint sa production et en 1987 la quantité de pétrole extraite dans l’émirat était de 16,2 millions de tonnes. Il est vrai que Qatar ne dispose pas d’importantes réserves pétrolières – estimées à 450 millions de tonnes, ce qui est très peu à côté des fabuleuses réserves de Koweït, d’Abu Dhabi ou de l’Arabie Saoudite. Toutefois, l’économie de Qatar reposera encore longtemps sur les hydrocarbures, car l’émirat va exploiter le plus grand gisement de gaz naturel de la planète, gisement évalué à 8 000 milliards de mètres cubes par certains experts, à 5 000 milliards de mètres cubes par d’autres.
L’énorme champ de gaz de North-Field, appelé aussi North-Dome, est un gisement offshore situé au nord de la péninsule et s’étirant sur 100 kilomètres de long et 50 kilomètres de large, à la limite des eaux territoriales de Qatar. Grâce à ce gisement, l’émirat se classe au troisième rang dans le monde pour les réserves de gaz naturel, après l’ex-U.R.S.S. et l’Iran. Avant la découverte du gisement de North-Field, Qatar exploitait déjà le petit gisement de gaz terrestre de Khouf dont la production commençait à décliner, et surtout utilisait le gaz associé au pétrole. L’émirat a donc déjà une certaine expérience de l’utilisation du gaz naturel qui est un des piliers de son industrialisation. Mais l’exploitation du gisement de North-Field est un projet beaucoup plus ambitieux, nécessitant un énorme investissement de l’ordre de 10 milliards de dollars. Deux grandes firmes occidentales, Bechtel (États-Unis) et Technip (France), ont été choisies en 1987 pour préparer l’exploitation du dôme de North-Field (mise en place des plates-formes flottantes, des stations de pompage, etc.). Ce gisement doit d’abord répondre aux besoins de la consommation locale, puis, grâce à la construction d’une grosse usine de liquéfaction de gaz naturel, doit permettre de développer les exportations de gaz naturel liquéfié (G.N.L.) vers le Japon, l’Australie ou d’autres pays. Enfin, la construction d’un gazoduc est envisagée vers Koweït et la Turquie et pourrait être ensuite prolongée vers l’Europe occidentale.
Les hydrocarbures assurent toujours 90 p. 100 des recettes de l’État qatari. Or les revenus tirés de l’or noir ont considérablement baissé à partir de 1980, après l’euphorie des années 1970. Ainsi, les recettes pétrolières de Qatar sont passées de 7 milliards de dollars en 1980 à 3,7 milliards de dollars en 1984, et à moins de 2 milliards de dollars en 1986. Cet effondrement des revenus pétroliers a obligé Qatar à réduire certaines dépenses, en particulier dans le domaine de la défense, mais n’a pas sensiblement modifié la politique d’industrialisation de l’émirat ou la politique de l’État-providence, qui a multiplié les réalisations dans le domaine de l’éducation, de la santé ou de l’urbanisme.
3. Les transformations liées aux hydrocarbures
La soudaine richesse apportée par les hydrocarbures a véritablement métamorphosé l’émirat de Qatar en transformant radicalement l’économie, en bouleversant la composition de la population avec l’arrivée massive de travailleurs étrangers, asiatiques pour la plupart, ou encore en faisant surgir des villes avec des réalisations architecturales de qualité, parfois futuristes mais conciliant toujours modernité et respect des traditions. Par exemple, les tours de ventilation typiques du Qatar sont devenues le motif architectural dominant du campus de la nouvelle université créée en 1977 au nord-ouest de Doha. Ces tours à vent carrées, qu’on appelle badgir et dont se dotaient autrefois les Qataris pour aérer leurs habitations, servent ici au conditionnement de l’air. Les moucharabiehs , grillages traditionnels des fenêtres en bois sculpté qui préservaient l’intimité des femmes et des familles, ont été repris comme motif architectural et permettent en même temps d’adoucir en la filtrant la lumière crue du soleil. Les bâtiments de l’université de Qatar sont un bel exemple d’une réalisation qui allie harmonieusement le fonctionnel futuriste et la tradition de l’art arabo-musulman.
La sage gestion de l’émir du Qatar Cheikh Khalifa Bin Hamad Al-Thani, qui règne depuis février 1972, a accéléré le développement économique du pays et a contribué à la mise en place de structures étatiques. Depuis 1972, un «Conseil consultatif» assiste l’émir et son gouvernement. Ce Conseil est composé de vingt membres, choisis par l’émir en fonction de leur appartenance à une des grandes familles ou tribus de Qatar. En 1975, le statut du Conseil consultatif a été modifié: nombre des membres augmenté, mandat plus long, prérogatives élargies. Désormais, ce Conseil consultatif est composé de trente membres: les dix nouveaux membres nommés par l’émir sont de jeunes diplômés connus pour leur compétence. Surtout, Cheikh Khalifa Bin Hamad Al-Thani a adopté une politique systématique de redistribution de la rente pétrolière en multipliant les réalisations sociales, ce qui a permis aux Qataris, musulmans sunnites puritains pratiquant comme en Arabie Saoudite la doctrine wahhabite, d’assimiler sans trop de traumatismes les bouleversements socio-économiques et culturels apportés par les revenus pétroliers, qui ont sans transition fait passer l’émirat de la misère la plus extrême à la richesse la plus fabuleuse.
Plus que tout autre émirat du Golfe, Qatar a misé sur une industrialisation systématique pour assurer son développement économique, et le complexe industriel d’Umm Saïd, qui regroupe à une quarantaine de kilomètres au sud de Doha un grand nombre d’industries lourdes, est l’un des plus importants centres industriels créés récemment dans les monarchies pétrolières. Les principales étapes du développement industriel de Qatar sont les suivantes: en 1968, mise en route d’une usine de conditionnement de crevettes et surtout achèvement d’une importante cimenterie à Umm Bâb; en 1972, début du fonctionnement d’une minoterie à Umm Saïd; en 1973, la grosse usine d’engrais azotés d’Umm Saïd devient opérationnelle; en 1974, une raffinerie de pétrole et une usine de liquéfaction de gaz commencent à fonctionner à Umm Saïd; en 1978, inauguration de la première aciérie de Qatar, toujours à Umm Saïd; en 1979, achèvement du complexe pétrochimique d’Umm Saïd réalisé par la Qatar Petrochemical Company (Qapco), en association avec Charbonnages de France-Chimie (Qatar contribuant au même moment au financement de la construction d’une unité semblable à Dunkerque); en 1980, démarrage d’une seconde raffinerie à Umm Saïd, etc. Cette longue énumération de créations industrielles montre l’importance d’Umm Saïd pour la localisation des industries lourdes, financées conjointement par l’État de Qatar et des capitaux étrangers. Mais, dans le capital des sociétés industrielles ainsi formées, l’État de Qatar est toujours majoritaire. Signalons également l’existence d’une zone industrielle regroupant des industries légères au sud-ouest de Doha, sur la route de Salwa, dans le cadre d’un programme gouvernemental d’encouragement aux entreprises privées de dimension petite ou moyenne.
Dans le domaine agricole, les réalisations sont moins spectaculaires et la dépendance alimentaire de Qatar reste importante. Cependant, de nombreuses fermes expérimentales ont été créées et produisent essentiellement des légumes. Il existe aussi des centres d’élevage pour la production laitière et d’élevage industriel de volailles. Enfin, la pêche concentrée à Doha, Al-Khor et Wakrah a été modernisée et se développe régulièrement. L’activité commerciale de l’émirat est regroupée principalement à Doha, où un port en eau profonde a été achevé en 1970, puis agrandi en 1977. La capitale est d’ailleurs très bien reliée au reste du monde, grâce à son nouvel aéroport desservi par un grand nombre de compagnies aériennes, et grâce aussi à un système de télécommunications très perfectionné. Si quelques banques étrangères sont présentes dans l’émirat, Doha n’est pas une grande place financière et bancaire, à la différence de Manama, la capitale de Bahrein.
Toutes les activités nouvelles engendrées par la richesse pétrolière expliquent l’explosion démographique contemporaine. À la fin de la Seconde Guerre mondiale, Qatar ne dépassait guère 25 000 habitants. En 1965, certaines estimations évaluaient la population de l’émirat à 62 500 habitants. Le recensement de mars 1986 dénombrait 371 863 personnes présentes à Qatar, dont une très forte majorité d’étrangers et on estime la population à 552 000 habitants en 1994. Bien que le taux de natalité des nationaux soit élevé et le taux de mortalité très bas, c’est évidemment l’immigration temporaire de travailleurs étrangers qui explique l’accroissement spectaculaire de la population de l’émirat. Toutefois, la chute des revenus pétroliers a entraîné le départ d’environ 50 000 travailleurs étrangers.
La population de l’émirat vit surtout dans les villes (taux d’urbanisation de 90 p. 100), principalement à Doha qui regroupait 217 294 habitants en 1986. Il faut noter le dynamisme des villes petites et moyennes, en particulier Umm Saïd, Wakrah, Al-Khor. Quant à Al-Rayyan, qui était autrefois une petite ville étalée dans sa palmeraie à une dizaine de kilomètres à l’ouest de Doha, elle est progressivement intégrée à l’espace urbain de la capitale.
Les réalisations sociales sont particulièrement spectaculaires dans le domaine de l’éducation et de la santé. Ainsi, les soins médicaux sont gratuits pour tous les Qataris. L’émirat compte une vingtaine de centres hospitaliers disposant des équipements et des services les plus modernes. Le plus important est l’hôpital General Hamad, situé au centre de Doha et inauguré en 1982. Un effort encore plus gigantesque a été fait pour l’éducation: si la première école de garçons ne date que de 1952 et la première école de filles de 1955, il y avait 54 000 élèves scolarisés du primaire à la fin du secondaire durant l’année scolaire 1985-1986. Quant à la jeune université de Qatar fondée en 1977, elle accueillait, en 1986, 5 000 étudiants dont 3 500 jeunes filles et seulement 1 500 jeunes gens, beaucoup d’étudiants qataris de sexe masculin préférant profiter d’une bourse pour aller dans une université étrangère. Une nouvelle génération de Qataris, diplômés et compétents, se prépare ainsi à prendre la relève des cadres étrangers qui ont contribué au développement de l’émirat.
Qatar
(Dawlat Qatar) état de la péninsule d'Arabie, sur une presqu'île s'avançant dans le golfe Persique; 11 440 km²; 390 000 hab. (dont env. 70 % d'étrangers, surtout des Iraniens et des Pakistanais); cap. Al-Dawhah (90% de la pop.). Nature de l'état: monarchie (émirat). Langue off.: arabe. Monnaie: riyal. Relig.: islam sunnite (wahhâbite).
— Le pays occupe un plateau calcaire désertique. Le pétrole (dep. 1949) et le gaz (dep. 1988) assurent un revenu très élevé et ont permis un développement agricole et industriel rapide.
— Depuis 1868, la famille Al-Thani règne sur l'émirat. En 1896, elle a accepté le protectorat brit. En 1971, le cheik Khalifah ben Hamad al-Thani, devenu Premier ministre, rejeta ce traité et proclama l'indép. Refusant d'entrer dans la fédération des émirats arabes unis, il signa un nouveau traité avec la G.-B. et, en 1972, déposa son cousin, l'émir régnant. En 1974, il a nationalisé les sociétés pétrolières. En 1995, son fils, le cheik Hamad ben Khalifah Al-Thani a accompli une révolution de palais non violente et pris le pouvoir.
Encyclopédie Universelle. 2012.