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⇒ÉPOUTI, subst. masc.

Rare. Petit corps étranger se trouvant dans l'étoffe de laine après tissage. Spéc. Fibre qui n'a pas pris la teinture. Les époutis se rencontrent surtout dans les draps noirs ordinaires les moins soignés (Lar. 19^e).

— P. ext. Petite saleté. Il [Dan Yack] avait beau faire montre d'une séduction insouciante, promener la femme de son associé (...) lui cueillir l'unique fleur de ce jardinet polaire, une algue visqueuse, mollette, un fucus brunâtre, plein d'épouti, sentant la pourriture (CENDRARS, Dan Yack, Plan de l'Aiguille, 1929, p. 161).

Rem. 1. Attesté dans l'ensemble des dict., excepté Ac. 2. Le verbe corresp. est époutier ou époutir, verbe trans. Débarrasser une étoffe des impuretés qu'elle contient (d'apr. LITTRÉ, ROB., Lar. Lang. fr.). Synon. énouer, épinceter, éplucher.

Prononc. :[eputi]. Étymol. et Hist. 1723 (SAVARY DES BRUSLONS, Dict. univ. de comm., s.v. espoutier). Déverbal d'espoutier « débarrasser un tissu des impuretés » (XIV^e s. Industrie aux XIII^e et XIV^e siècles, 236, Fagniez ds R. Hist. litt. Fr., t. 12, p. 137), dér. au moyen du préf. é- privatif de poutie « ordure » (1275-80 J. DE MEUN, Rose, éd. F. Lecoy, 7755) de l'a. fr. pou « bouillie de farine » (XIII^e s. CHR. DE TROYES, Chevalier Lion, éd. W. Foerster, 2853), du lat. class. puls, pultis « id. »; FEW 9, 550a.

épouti [eputi] n. m.

ÉTYM. 1723; de époutier.

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♦ Technique.

1 Corps étranger resté dans une étoffe. — Par ext. Petite saleté.

2 Brin d'une étoffe teinte qui n'a pas pris la teinture.