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vileté

⇒VILETÉ, subst. fém.
Vieilli, rare
A. — Bas prix. Grâce à l'hospitalité admirable de l'Orient, et à la vileté du prix de toutes choses, cet immense attirail de choses, d'hommes et d'animaux, n'est pas énormément cher (LAMART., Corresp., 1832, p. 300).
B. — Caractère de ce qui est vil, bas, mesquin. Synon. bassesse, infâmie. Ayant compris la lassitude des temps et la vileté des âmes (CHATEAUBR., Mém., t. 4, 1848, p. 516). Ni la splendeur de Dieu ni la vileté du siècle ne nous sont visibles (JOUHANDEAU, M. Godeau, 1926, p. 298).
REM. 1. Vilité, subst. fém., synon. rare. Le contrat de vente peut être résolu par l'exercice de la faculté de rachat et par la vilité du prix (Code civil, 1804, art. 1658, p. 304). V. vil B 2 c ex. de Sieyès. 2. Vilitude, subst. fém., hapax. L'auteur choisira (...) cette limite, cet avilissement accompli, cette vilitude (PÉGUY, Clio, 1914, p. 35).
Prononc. et Orth.:[vilte]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Ca 1100 viltet « bassesse » (Roland, éd. J. Bédier, 3595); 1556 vileté (LE CARON, Dial., I, 2 — 67 v° — ds HUG.); 2. 1437-69 vilté « bas prix » (J. MAUPOINT, Journ. paris, Mém. Soc. Hist. Paris, t. IV, 1877, p. 30 ds GDF.); 1539 vileté (EST.). Dér. de vil; suff. -(e)té d'apr. le lat. vilitas, -atis de mêmes sens, dér. de vil, vilis « vil ».

vileté [vilte] n. f.
ÉTYM. 1080, viltet « humiliation; abjection », in Chanson de Roland; vileté, vilité, XVe; du lat. vilitas, de vilis. → Vil.
Vieux.
1 Abjection, bassesse. || La vileté d'une action. Vilenie.(Une, des viletés). Acte(s) vil(s).
0 Monsieur, de son côté, était tombé au plus bas de l'inconscience et de la vileté. Il appelait cela de la politique de salon (…)
O. Mirbeau, le Journal d'une femme de chambre, X.
2 (D'abord en provençal, viltat, 1549). Bas prix, faible valeur. Vil (3.); insignifiance. || « La vileté du prix des denrées » (Colbert, in Littré, Supplément).

Encyclopédie Universelle. 2012.