Akademik

ulster

Ulster
région du N. de l'Irlande. Elle comprend: l'Irlande du Nord, unie à la G.-B. (13 482 km²; 1 573 000 hab.; cap. Belfast) et une prov. de l'Eire, l'Ulster (8 011 km²; 236 000 hab.).
————————
Irlande du Nord ou Ulster
partie du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord; 13 600 km2; 1 583 000 hab.; ch.-l. Belfast. Relig.: protestantisme (50 %), cathol. (officiellement 30 %; 40 % selon certaines estimations). - Cette rég. se consacre à l'élevage, dont les productions sont exportées vers la G.-B. Les industries text. et méca. (constr. navales, aviation) sont en régression. Le chômage est aussi important qu'en Eire; les subsides de la G.-B. font vivre la population. Depuis les grandes émeutes de Belfast et de Londonderry en 1968 et 1969, le conflit entre les protestants et les catholiques (les plus nombreux et les plus pauvres) est devenu violent. La G.-B., dont l'armée assurait le maintien de l'ordre depuis 1969, a mis fin à l'autonomie de l'Irlande du Nord (1972) et l'a administrée directement. En 1993, des "fuites" ont révélé des négociations secrètes entre Londres et l'IRA. Le cessez-le-feu unilatéral décrété par l'IRA en août 1994 fut suivi en déc. par des négociations entre la G.-B. et le Sinn Fein (l'aile officielle de l'IRA). Mais en fév. 1996, l'IRA, déçue, reprit les hostilités. En sept. 1997, après l'accession au pouvoir du travailliste T. Blair, la G.-B. a entamé de nouvelles négociations, mais les attentats ont continué.

⇒ULSTER, subst. masc.
Vx. ,,Pardessus d'hiver très long et ressemblant à une robe de chambre`` (LELOIR 1961). Ils étaient trois, vêtus d'ulsters garnis de martre (CROS, Coffret santal, 1873, p. 116). Rouletabille entrait dans ma chambre. Il était vêtu d'un complet à carreaux en drap anglais, avait un ulster sur le bras, une casquette sur la tête et un sac à la main (G. LEROUX, Myst. ch. jaune, 1907, p. 123).
P. métaph. Là-bas, l'Hiver tousse et grelotte En son ulster de neige ouaté (LAFORGUE, Poés., 1887, p. 205).
REM. Ulster-coat, subst. masc. Pardessus. Son squelette disparaissait des talons à l'occiput sous un « ulster-coat » à grands carreaux, et dans sa main il serrait la poignée d'un sac de voyage en cuir verni (VERNE, 500 millions, 1879, p. 8).
Prononc.:[], [yls-]. LITTRÉ, PASSY 1914, BARBEAU-RODHE 1930 [y-]. MART. Comment. prononce 1913, p. 126, note [y], en progrès par rapport à [œ], ds ulster, tilbury, humour, nurse, voire trust. Étymol. et Hist. 1873 (CROS, loc. cit.). Mot angl. (att. en 1878 ds NED), d'abord empl. dans les expr. Ulster coat ou overcoat, formées de Ulster, alors province d'Irlande, de (over)coat « par-dessus », noms donnés à une mode de manteau d'hiver introduite en Grande-Bretagne en 1867 par J. G. M'Gee et Co de Belfast (REY-GAGNON Anglic. 1981). Ulster coat est att. en fr. (1879, VERNE, loc. cit.). Bbg. BONN. 1920, p. 163.

ulster [œlstɛʀ; ylstɛʀ] n. m.
ÉTYM. V. 1872; de l'angl. Ulster, province d'Irlande.
Vx. Manteau d'homme, pardessus d'hiver long et confortable.
0 Ils étaient trois, vêtus d'ulsters garnis de martre.
Ils rentraient, ce matin, d'une orgie à Montmartre (…)
Charles Cros, le Coffret de santal, Pl., p. 147 (1873).

Encyclopédie Universelle. 2012.