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narré

⇒NARRÉ, -ÉE, part. passé et subst. masc.
I.Part. passé de narrer.
II.Emploi subst. masc.
A.Vieilli ou littér. Narration (d'un fait, d'un événement). Synon. récit. Long narré; narré ennuyeux. Un court narré vague et non important (LAYA, Ami loix, 1793, II, 3, p.37). Dans les mémoires d'Omer Talon, à l'année 1644, on peut lire le narré très circonstancié de cette affaire (SAINTE-BEUVE, Port-Royal, t.2, 1842, p.187). Voici (...) le narré de quelques faits dont le retentissement dure encore (GIDE, Corresp. [avec Valéry], 1895, p.234).
Fam. et vx. Faire des narrés. Colporter des ragots. Tenez, notre bourgeois, je gage que c'est le merlan d'à côté du théâtre qui vous a fait des narrés (BALZAC, Œuvres div., t.1, 1830, p.573).
B. — [P. oppos. à l'activité de narration] Ce qui est narré. Quand on examine superficiellement le narré du discours on s'aperçoit qu'il comporte souvent des récits d'événements, d'actions héroïques ou traîtresses, qu'on y trouve beaucoup de «bruit et de fureur» (GREIMAS-COURTÉS 1979, p.248).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1694. Fréq. abs. littér.:32.

narré [naʀe] n. m.
ÉTYM. 1453; p. p. de narrer.
1 Vx. Récit. Narration. || « Tel est le narré fidèle de ma demeure à l'Hermitage et des raisons qui m'en ont fait sortir » (Rousseau, Confessions, IX).
0 Monsieur qui parlait toujours bien en public, fit un petit narré de ce qui s'était passé la nuit (…)
Retz, Mémoires, II, p. 444.
2 Mod. (Didact.) Ce qui est narré (opposé à l'activité de narration; cf. l'opposition énonciation-énoncé).

Encyclopédie Universelle. 2012.