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⇒MENUAILLE, subst. fém.

A. — Menu fretin. On a mis dans cette matelote beaucoup de menuaille (LITTRÉ).

B. — Quantité de petites choses sans valeur ni importance. Qu'est-ce au surplus, que ces bagatelles, que ces petits détails, dans l'ensemble magnifique du cloître? que pesaient ces menuailles, ces riens, en comparaison de la paix, de l'allégresse de l'âme exultant dans la joie des offices... (HUYSMANS, Cathédr., 1898, p.346).

C. — Quantité de petite monnaie. Outre sa solde, Sigismond reçoit non seulement des frais de représentation pour son service au Vatican, mais des frais de campagne pour une campagne à laquelle il ne participe pas. Et je dois dire qu'il accueille toute cette menuaille de florins avec une grande aisance (MONTHERL., Malatesta, 1946, iii, 5, p. 499).

Prononc. et Orth.:[], [-aj]. Att. ds Ac. dep. 1718, 1762 au plur. Étymol. et Hist. 1. Ca 1200 «populace» (Récit première croisade, I, 436 ds T.-L.); 2. 1322 menualle «sorte de petit poisson» (doc. Tournai ds GDF.); 1718 «quantité de petits poissons» (Ac.); 3. 1611 «quantité de petites choses» (COTGR.); 4. 1718 «quantité de petite monnaie» (Ac.). Du b. lat. minutalia «choses sans importance, menus objets», plur. de minutal, neutre «hachis», dér. de minutus (v. menu¹). Bbg. QUEM. DDL t. 5.

menuaille [mənɥɑj] n. f.

ÉTYM. 1332; du bas lat. minutalia « menus objets », de minutus. → 1. Menu.

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♦ Vieux.

1 Menu fretin. || Pêcher de la menuaille.

Hervé Bazin, Au nom du fils, p. 185.

2 (1718). Quantité de petites choses. — Spécialt. Menue monnaie. || Payer en menuaille.