⇒LOCALISME, subst. masc.
Attachement au mode de vie, aux coutumes locales, parfois accompagné d'une résistance aux influences extérieures. Il s'ensuit un appauvrissement complet de l'art, qui s'étend à l'Europe entière quand il n'est pas revigoré par la persistance d'un localisme comme celui de la Russie, où l'influence orientale perce encore sous les formes de l'argenterie provinciale (GRANDJEAN, Orfèvr. XIXe s., 1962, p. 72).
REM. Localiste, adj. et subst. (Celui, celle, ce) qui soutient, qui préconise le localisme. Les tyrannies de l'interprétation localiste à laquelle nous sommes si spontanément enclins (PERROUX, Écon. XXe s., 1964, p. 136). Le localiste est plus près, semble-t-il, de sa petite patrie que de sa province ou de sa nation; tout au moins passe-t-elle au premier rang dans son cœur (GIRAUD-PAMART Nouv. 1974).
Prononc. : []. Étymol. et Hist. 1. 1798 « amour exagéré du lieu qu'on habite » (L'abbé BARRUEL, Mém. pour servir l'hist. du Jacobin ds BRUNOT t. 9, p. 639, note 6); 2. 1873 « état de ce qui est local » (Lar. 19e avec citat. de Proudhon). Dér. de local.; suff. -isme.
localisme [lɔkalism] n. m.
ÉTYM. 1798; de local. → Régionalisme.
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1 Rare. Attachement aux coutumes locales. || « Ces contrées entichées de localisme et de coutumes » (Suarès).
2 (Av. 1873, Proudhon). Vx. État de ce qui est local.
Encyclopédie Universelle. 2012.