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licheur

⇒LICHEUR, -EUSE, adj. et subst.
Pop. et fam. Synon. de lécheur.
A. — (Personne) qui aime à bien boire et bien manger. Synon. viveur, noceur. Madame Lorilleux la traita de licheuse et de propre à rien (ZOLA, Assommoir, 1877, p. 470). Un sourire épais, visqueux, sur des lèvres de vieille licheuse (MIRBEAU, Journal femme ch., 1900, p. 58).
B. — (Personne) qui embrasse volontiers. Il voulait tout le temps l'embrasser. Elle le traitait de licheur (ARAGON, Beaux quart., 1936, p. 307).
Prononc. : [], fém. [-ø:z]. Étymol. et Hist. 1. XIIe s. « entremetteur » (Gloss. Tours, 329 ds T.-L.); 2. 1240-80 « personne qui aime la bonne chère » (BAUDOUIN DE CONDÉ, Dits et contes, 161, 260, ibid.), rare av. le XIXe s. Var. de lécheur, v. aussi licher. Bbg. ARVEILLER (R.). R. Ling. rom. 1971, t. 35, p. 217. - QUEM. DDL t. 1, 6, 9.

licheur, euse [liʃœʀ, øz] n. et adj.
ÉTYM. XIIe, au masc., « homme impudique, entremetteur »; sens mod., 1611; de licher.
Vieilli. Ivrogne.
1 Entre la gueule du pot et celle d'un licheur il y a la place d'une vipère (…)
Balzac, Splendeurs et Misères des courtisanes, Pl., t. V, p. 799.
2 Elle (la sage-femme) descendait encore l'escalier, que madame Lorilleux la traita de licheuse et de propre à rien.
Zola, l'Assommoir, t. I, IV, p. 129.
3 J'suis un peu licheur, c'est vrai, mais j'fais de mal à personne.
Louise Michel, la Misère, t. I, p. 149.

Encyclopédie Universelle. 2012.