Akademik

cligne-musette

⇒CLIGNE-MUSETTE, subst. fém.
Vx. Jeu d'enfants durant lequel l'un d'entre eux ferme les yeux pendant que les autres se cachent :
Il attendait patiemment ceux [les journaux] du soir, pressé de revoir Julius et de se sentir s'engager la partie; comme l'enfant à la cligne-musette, qui certes ne veut pas qu'on le trouve, mais qui veut du moins qu'on le cherche...
GIDE, Les Caves du Vatican, 1914, p. 833.
Au fig. Elle [Anne-Marie] ne se cacherait pas, elle ne voulait pas mener une existence de caches et de cligne-musette (POURRAT, Gaspard des Montagnes, À la belle bergère, 1925, p. 180).
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. Ca 1462 la cligne musse (Les Cent nouvelles nouvelles, éd. F. P. Sweetser, 87, 103, p. 505), forme isolée; 1534 à clinemussete (RABELAIS, Gargantua, chap. XX, éd. R. Calder, p. 138, 164); 1662 a cligne-musette (L. RICHER, Ovide bouffon ds Mélusine, 2, 144 ds FEW t. 2, p. 800b). Dér. altéré de cligne musse, composé des formes verbales cligne, de cligner et musse, de l'a. fr. musser, mucier « cacher, se cacher » (FEW t. 6, p. 193, s.v. mukyare); suff. -ette. Cf. m. fr. a clingnettes 1357, G. DE MACHAUT, Le Confort d'ami, 3438 ds Poésies, éd. E. Hoepffner. Fréq. abs. littér. :4.

cligne-musette [kliɲmyzɛt] n. f.
ÉTYM. 1662; cligne-musse, 1462; de l'impér. de cligner, et musette, de l'anc. franç. musser « cacher ».
Vx. Jeu de cache-cache au cours duquel un enfant ferme les yeux pendant que d'autres se cachent. Cache-cache.

Encyclopédie Universelle. 2012.