OMBRIE
OMBRIE
Située en Italie centrale, l’Ombrie (822 900 en 1991, pour 8 456 km2) est la seule région de la péninsule qui soit sans accès à la mer. Appartenant aux États pontificaux jusqu’à la réalisation de l’unité italienne, l’Ombrie (Umbria) reste en retrait par rapport aux régions voisines pour la densité du peuplement (67 hab./km2) comme pour l’intensité de la vie urbaine et industrielle. Avec la Toscane et les Marches, elle fait partie de cette Italie centrale des collines, des champs complantés et du métayage qui, après des siècles d’immobilité, connaît des changements accélérés.
Appuyée à l’est sur la dorsale calcaire de l’Apennin, qui culmine au mont Vettore (2 478 m), l’Ombrie est essentiellement constituée de molasses miocènes. Les bassins effondrés qui s’y inscrivent, drainés par le Tibre et ses affluents, sont les réceptacles des villes et le cœur économique de la région. La vie rurale a toujours été dominée par la lutte contre l’érosion sur les pentes raides, aménagées en rideaux ou en terrasses, par la lutte contre l’inondation et le marécage dans les plaines. Au-dessus des fonds de bassins sujets aux inversions de température hivernales, la «ceinture chaude» des basses pentes constitue une zone privilégiée pour l’habitat et les cultures arbustives. La dispersion de l’habitat, la coltura promiscua et le métayage (que la législation actuelle condamne à disparaître) traduisent dans les bassins la prépondérance de la propriété citadine. En montagne, où la petite propriété paysanne est plus étendue, l’habitat groupé et l’openfield l’emportent. La crise de l’agriculture traditionnelle a entraîné un exode rural massif. En montagne, il s’agit le plus souvent d’un abandon total, sans autre contrepartie que des reboisements sporadiques. L’emprise humaine se maintient mieux dans les collines, surtout là où l’irrigation est rendue possible par la réalisation de lacs collinaires. Difficilement conquises, les plaines offrent les meilleures conditions pour la mécanisation de l’agriculture.
À l’exception de Terni (108 000 hab. en 1992, grosses industries de transformation et d’équipement), les villes, vivant de la rente du sol et de leurs fonctions tertiaires, sont peu industrialisées. Spécialisée dans l’industrie alimentaire et textile, Pérouse (146 000 hab. en 1992) manifeste un dynamisme paradoxal malgré un site et une desserte incommodes. L’industrie fournit 32 p. 100 des emplois de la région, le tertiaire 59 p. 100 et l’agriculture (tabac, viticulture, truffes noires) 9 p. 100. Le tourisme est important à Assise, Gubbio, Orvieto et Spolète.
Ombrie
rég. admin. d'Italie centrale et rég. de la C.E., formée des prov. de Pérouse et de Terni; 8 456 km²; 818 000 hab.; cap. Pérouse. Cette rég. montagneuse (Apennins) est drainée par le Tibre. Oliviers, vigne, élevage bovin important. L'hydroélectricité a permis l'industrialisation.
Encyclopédie Universelle. 2012.