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maroufle

maroufle nom masculin (variante de maraud) Familier et vieux. Rustre. ● maroufle (synonymes) nom masculin (variante de maraud) Familier Rustre.
Synonymes :
- butor
- faquin
- goujat
- maraud
- mufle (familier)
- paltoquet (familier)
- pignouf (populaire)
- sagouin (familier)
maroufle nom féminin (peut-être de maroufle) Colle tenace utilisée autrefois pour le marouflage.

maroufle
n. f. TECH Colle forte.

I.
⇒MAROUFLE1, subst. masc.
Vx et fam. Personnage grossier ou malhonnête. Synon. fripon, vaurien. Mais c'est justement ce qui reste un peu consolant dans un monde où foisonne le maroufle tout gonflé d'une prospérité menaçante: que puisse s'établir une espèce de fraternité «objective», empreinte d'une froideur de bon ton, entre des hommes très différents, mais situés à un certain niveau (ROMAINS, Hommes bonne vol., 1939, p. 241).
[Comme terme d'injure] M. Gillenormand ne parlait jamais à cet enfant que d'une voix sévère et quelquefois la canne levée:— Ici! monsieur! — Maroufle, polisson, approchez! — Répondez, drôle! — Que je vous voie, vaurien! (HUGO, Misér., t. 1, 1862, p.724).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1534 (RABELAIS, Gargantua, éd. R. Calder, M. A. Screech et V. L. Saulnier, XXXIII, 53). Autre forme de maraud (cf. aussi gros marroufle «grand chat» 1611 encore dans la Vienne). Fréq. abs. littér.:25. Bbg. GUIRAUD (P.). Les Ch. morpho-sém. B. Soc. Ling. 1956, t. 52, pp. 269-274.
II.
⇒MAROUFLE2, subst. fém.
Colle forte, très adhérente, destinée à maroufler. Ce collage, appelé marouflage, du nom de la colle dite maroufle (MOREAU-VAUTHIER, Peint., 1933, pp. 279-280).
Prononc. et Orth.: []. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. a) 1688 peint. marouf subst. masc. (Comptes des bâtiments du roi sous le règne de Louis XIV, t. 3, col. 113); b) 1762 maroufle subst. fém. (Ac., s.v. maroufler). Prob. forme fém. de maroufle1, employée par quelque assimilation plaisante par les peintres en bâtiment pour désigner la colle. Bbg. SAIN. Sources t. 3 1972 [1930], p. 539.

1. maroufle [maʀufl] n. m.
ÉTYM. 1534, Rabelais; var. de maraud.
Vx. Homme grossier et malhonnête (employé souvent comme t. d'injure sans contenu précis). Maraud; bélître, fripon. || Ces vauriens, ces maroufles (→ Faiseur, cit. 10). || « Peste soit du maroufle ! » (Molière, Dom Juan, II, 3).
0 Je vous déclare, repartit le sénateur, que le marquis d'Argens, Pyrrhon, Hobbes et M. Naigeon ne sont pas des maroufles. J'ai dans ma bibliothèque tous mes philosophes dorés sur tranche.
Hugo, les Misérables, I, I, VIII.
HOM. 2. Maroufle; formes du v. maroufler.
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2. maroufle [maʀufl] n. f.
ÉTYM. 1688, marouf; étym. inconnue; p.-ê. fém. du précédent.
Techn. Colle forte très adhérente.
DÉR. Maroufler.
HOM. 1. Maroufle; formes du v. maroufler.

Encyclopédie Universelle. 2012.