● colobe nom masculin (grec kolobos, tronqué) Superbe singe d'Afrique, mangeur de feuilles, à la longue queue et aux pouces atrophiés, longtemps chassé pour sa fourrure. (Le colobe à manteau, ou guéréza, est l'espèce la plus menacée.)
colobe
n. m. ZOOL Singe des forêts africaines aux pouces réduits, qui se nourrit des feuilles de certains arbres et dont les principales espèces en Afrique occidentale sont le colobe bai et le colobe magistrat.
I.
⇒COLOBE1, subst. masc.
Longue tunique sans manches portée au Moyen Âge, le plus souvent par les ecclésiastiques, et comparable au vêtement liturgique appelé dalmatique. Des vassaux, tête nue, sous la bannière de leur paroisse, et portant des colobes et des tabards (CHATEAUBRIAND, Ét. hist., 1831, p. 135).
Étymol. et Hist. XIIIe s. ms. franco-prov. colobion « vêtement sans manches (porté gén. par les moines) » (Pass. S. Barthol. Richel. 818, f° 184 r° ds GDF.); 1374 calobian (J. GOULAIN, Ration., Richel. 437 XIVe s. f° 80e, ibid.); 1432 subst. fém. calobe (Lit. remiss. ex Reg. 175 Chartoph. reg. ch. 174 ds DU CANGE), attest. isolées; 1598 colobe (PH. DE MARNIX, Differ. de la Relig., I, IV, 5 ds HUG.). Empr. au b. lat. colobium désignant une sorte de tunique à manches courtes ou sans manches qui fut adoptée par les prêtres chrétiens, le terme s'étant spécialisé en lat. chrét. surtout pour désigner un vêtement de moine (BLAISE); le lat. est empr. au gr. 
« tunique sans manches ou à manches courtes », de 
« mutiler, tronquer ».
« tunique sans manches ou à manches courtes », de « mutiler, tronquer ».II.
⇒COLOBE2, subst. masc.
ZOOL. Singe d'Afrique dont le genre se caractérise par l'atrophie du pouce des membres antérieurs et dont les poils sont utilisés dans l'industrie de la fourrure. À part le singe vert, ce que j'ai rencontré surtout jusqu'ici, c'est le cynocéphale et le colobe, à poil très long, d'un noir mouillé, à barbe blanche (MORAND, Paris-Tombouctou, 1929, p. 181).
Prononc. Seule transcr. ds LAND. 1834 : ko-lobe. Étymol. et Hist. [1811 lat. sc. colobus (Illiger ds NEAVE t. 1)]; 1836 colobe (RAYMOND). Formé sur le gr. 
« mutilé » (de 
, v. colobe1) à cause de l'absence ou du manque de développement du pouce de ce type de singe.
« mutilé » (de , v. colobe1) à cause de l'absence ou du manque de développement du pouce de ce type de singe.DÉR. Colobidés, subst. masc. plur. Famille des singes appelés colobes (cf. R. THÉVENIN, Les Fourrures, p. 72 ds ROB. Suppl. 1970). — 1re attest. 1949 id.; de colobe, suff. -idé(s).
1. colobe [kɔlɔb] n. m.
ÉTYM. XIIIe; franco-provençal colobion, bas lat. colobium, mot grec, « tunique sans manches », même étym. que 2. colobe.
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♦ Anciennt. Longue tunique sans manche, au moyen âge. ⇒ Dalmatique.
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2. colobe [kɔlɔb] n. m.
ÉTYM. 1834; lat. sc. colobus, Illiger, 1811; grec kolobos « tronqué », le singe n'ayant pas de pouce antérieur.
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♦ Zool. Singe cercopithèque d'Afrique, dont les poils dorsaux sont utilisés en fourrure. || Colobe noir, colobe bai. || Colobe magistrat, dit singe noir, capucin.
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DÉR. Colobidés.
Encyclopédie Universelle. 2012.