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APICULTURE
APICULTURE

APICULTURE

Art d’élever les abeilles domestiques (Apis mellifica ) en vue de la récolte du miel et de la cire. L’apiculteur fournit à la colonie d’abeilles un logement approprié: la ruche. Les ruches groupées en un même endroit constituent un rucher. La récolte du miel se fait par des procédés différents selon que l’apiculture est primitive ou moderne.

Apiculture primitive : elle consiste à recueillir les essaims naturels et à les loger dans des ruches à rayons fixes dont le volume n’est pas modifiable. À la fin de la saison active (oct.-nov.), lorsque les abeilles ont amassé suffisamment de provisions, elles sont sacrifiées (généralement par asphyxie) et la ruche est vidée de son contenu. Le miel est séparé de la cire par pressage (miel de presse). L’apiculteur conserve à l’automne au moins la moitié de ses ruches, de telle sorte que les essaims naturels du printemps suivant rétabliront l’effectif normal. Il existe une variante: les abeilles ne sont pas sacrifiées; l’apiculteur prélève chaque année quelques rayons de miel au moyen d’un couteau spécial («taille» des ruches), généralement au début du printemps. L’apiculture primitive est en voie de disparition en Europe. Elle reste très importante en Afrique et en Asie. Elle ne nécessite pas d’investissements; le travail à effectuer est simple et purement saisonnier, tandis que la production de cire est importante. Elle présente cependant des inconvénients: le miel produit est souvent de qualité inférieure; les rendements sont faibles; les interventions en cas de maladie des abeilles, de famine, de perte de la reine sont difficiles ou impossibles; la dépendance vis-à-vis des facteurs externes (flore et conditions météorologiques) est maximale.

Apiculture moderne : elle repose essentiellement sur l’utilisation de ruches à cadres mobiles. Cette technique permet d’agrandir ou de réduire à volonté le volume dont disposent les abeilles, d’examiner tous les rayons sans perturber la colonie, de faire facilement des essaims arficiels, de changer les reines âgées ou défectueuses, d’extraire le miel par centrifugation sans détruire les rayons, d’agir efficacement sur le développement de la colonie, de déplacer les ruches d’une région à une autre pour une meilleure utilisation des ressources mellifères. Ces avantages importants compensent largement les investissements nécessaires. L’apiculture moderne peut être extensive : elle se rapproche alors de l’apiculture primitive, dont elle ne se distingue que par l’utilisation des ruches à cadres mobiles qui permettent de récolter le miel dans de bonnes conditions d’hygiène et sans tuer les abeilles, de contrôler l’état sanitaire des colonies et d’intervenir à chaque fois qu’il est nécessaire. Elle peut être intensive lorsque l’apiculteur pratique l’élevage des reines et la sélection des souches les plus productives, l’apiculture transhumante (dite aussi pastorale), le contrôle de l’essaimage naturel, les nourrissements destinés à accélérer le développement des colonies. L’apiculture moderne, extensive ou intensive, est pratiquée par des apiculteurs professionnels qui exploitent de cinq cents à trois mille ruches ainsi que par de très nombreux amateurs pour lesquels elle constitue soit une distraction, soit une activité secondaire rentable.

Compte tenu du rôle essentiel joué par les abeilles dans la pollinisation de nombreuses plantes cultivées, l’apiculture constitue une activité indispensable à l’agriculture. On compte, en France, un million de ruches environ, presque toutes à cadres mobiles, qui produisent entre 8 000 et 15 000 tonnes de miel par an. La production à la ruche est très variable. On estime que les services de pollinisation rendus à l’agriculture par les abeilles représentent plus de dix fois la valeur du miel produit.

apiculture [ apikyltyr ] n. f.
• 1845; du lat. apis « abeille » et culture
Technique de l'élevage et du soin des abeilles en vue d'obtenir, de leur travail dirigé, le miel et la cire.

apiculture nom féminin Art d'élever et de soigner les abeilles en vue d'obtenir de leur travail dirigé le miel, la cire et les autres produits du rucher.

apiculture
n. f. Art d'élever les abeilles en vue de récolter les produits de la ruche: le miel et la cire. On distingue la cueillette du miel sauvage et l'apiculture proprement dite.

⇒APICULTURE, subst. fém.
Art d'élever les abeilles et de recueillir leurs produits :
Voici un peu plus de cinquante ans que, grâce aux rayons et aux cadres mobiles de Dzierzon et de Langstroth, se fonde l'apiculture rationnelle et pratique et que la ruche cesse d'être l'inviolable maison où tout se passait dans un mystère que nous ne pouvions pénétrer qu'après que la mort l'avait mis en ruines.
MAETERLINCK, La Vie des abeilles, 1901, p. 261.
PRONONC. :[].
ÉTYMOL. ET HIST. — 1845 (BESCH.).
Dér. du lat. apis « abeille », élément suff. -culture.
STAT. — Fréq. abs. littér. :14.
BBG. — BOUILLET 1859. — CHESN. 1857. — FÉN. 1970. — GOUG. Mots t. 1 1962, p. 80. — HUSSON 1970. — Lar. comm. 1930. — Lar. mén. 1926. — LAVEDAN 1964. — LITTRÉ-ROBIN 1865. — PRIVAT-FOC. 1870. — RÉAU-ROND. 1951.

apiculture [apikyltyʀ] n. f.
ÉTYM. 1845; de api-, et culture.
Technique de l'élevage et du soin des abeilles en vue d'obtenir, de leur travail dirigé, le miel et la cire. Cire, miel, ruche. || Pratiquer l'apiculture. || Manuel d'apiculture.

Encyclopédie Universelle. 2012.