APIS
APIS
Le culte du dieu égyptien Apis est attesté à une date très ancienne dans la ville de Memphis. Il était représenté sous la forme d’un taureau qui devait être blanc avec des taches noires répondant à des dessins très déterminés. Hérodote a laissé sur Apis ce témoignage: «Quand il fut devenu maître de toute l’Égypte, Psammétique éleva à Héphaïstos des propylées à Memphis, ceux qui sont tournés vers le vent du sud; et il construisit pour Apis, en face des propylées, une cour où on le nourrit lorsqu’il s’est manifesté, tout entourée de colonnades et couverte de figures: au lieu des colonnes, ce sont des colosses de douze coudées qui en supportent le toit. Apis, en langue grecque, est Epaphos» (Histoires II, 153). Symbole de force et de fécondité, Apis était associé à Ptah et à Rê; puis il le fut surtout à Osiris, comme dieu funéraire. L’intronisation et les funérailles du taureau Apis étaient célébrées dans le faste et avec des processions. Le corps du taureau, une fois embaumé, était déposé dans un caveau funéraire situé dans le serapeum. Puis les prêtres recherchaient le successeur du taureau défunt et l’on fêtait l’intronisation du nouvel Apis. Chaque taureau avait sa sépulture particulière. C’est sous Ramsès II, qui régna de \APIS 1301 à \APIS 1235, que l’on construisit une sépulture commune, le serapeum, découvert par Mariette à partir de la description de Strabon. Le serapeum lui-même était creusé sous terre et contenait les sépultures de vingt-huit Apis dans des sarcophages de granite. Le temple funéraire a malheureusement disparu.
Apis
dieu égyptien, adoré sous la forme d'un taureau; incarnation successive du dieu Ptah et d'Osiris (Osiris-Apis, dieu des Morts).
⇒APIS, subst. fém.
A.— ASTRON. Petite constellation de l'hémisphère méridional, placée sur le dos du Bélier. Synon. abeille.
Rem. Est donné du masc. par LITTRÉ et GUÉRIN 1892.
B.— Nom scientifique de l'abeille :
• Pour l'instant, nous nous en tiendrons à notre abeille domestique proprement dite. On en compte environ seize espèces suffisamment distinctes; mais au fond, qu'il s'agisse de l'apis dorsata, la plus grande, ou de l'apis florea, la plus petite que l'on connaisse, c'est exactement le même insecte plus ou moins modifié par le climat et les circonstances auxquelles il lui a fallu s'adapter.
MAETERLINCK, La Vie des abeilles, 1901, p. 263.
PRONONC. — 1. Forme phon. :[apis]. PASSY 1914 note une durée mi-longue pour la 2e syllabe du mot. BARBEAU-RODHE 1930 transcrit la 1re syllabe mi-longue, la 2e longue. 2. Hist. — FÉR. 1768 précise que la 1re syllabe est brève (cf. aussi LAND. 1834 et LITTRÉ). GATTEL 1841, au contraire, note une durée longue.
ÉTYMOL. ET HIST. — 1. 1838 astron. (Ac. Compl. 1842); 2. 1866 zool. (Lar. 19e).
Lat. apis « abeille » (VARRON, Rust., 3, 16, 19 ds TLL s.v., 237, 72); voir abeille.
BBG. — BACH.-DEZ. 1882. — Bible 1912. — MARCEL 1938. — MASSON 1970. — Méd. Biol. t. 1 1970.
apis [apis] n. m.
ÉTYM. XIXe; lat. apis « abeille », repris par Linné comme terme générique.
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♦ Zool. Nom scientifique de l'abeille. || « Tel qu'il est actuellement constitué, le genre Apis (…) ne comprend que les Abeilles proprement dites ou Mouches à miel (…) seulement une douzaine d'espèces, toutes originaires des régions tempérées ou chaudes de l'ancien continent » (Encycl. Berthelot, art. Abeille, p. 67 b, 1885).
Encyclopédie Universelle. 2012.