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HÔ CHI MINH
HÔ CHI MINH

Dans l’histoire des révolutions du XXe siècle, Hô Chi Minh, fondateur et président de la république démocratique du Vietnam, occupe une place exceptionnelle. Cela vient avant tout de ce qu’il a soutenu un combat plus long qu’aucun autre leader de ce temps contre l’hégémonie occidentale et l’impérialisme colonial. Alors que Mao Zedong n’était qu’un jeune bibliothécaire à peine effleuré par les idées révolutionnaires, que Josip Broz ne pensait guère à prendre le nom de Tito pour soulever son peuple, que Fidel Castro, Gamal Abdel Nasser et Ernesto «Che» Guevara étaient à peine nés, il tentait déjà, en 1919, de poser le problème de l’émancipation coloniale, à la conférence de la paix de Versailles.

Mais ce qui fait l’originalité de Hô Chi Minh, c’est plus encore sa situation à un carrefour historique, celui des révolutions européenne et asiatique, au point de jonction du mouvement ouvrier à partir de la concentration industrielle en Europe et du soulèvement, d’abord informe et progressivement rationalisé par le marxisme, des masses paysannes d’Asie. Il s’est éveillé au socialisme en France. Il a choisi le léninisme contre la tradition jauressienne, au congrès de Tours de 1920. Il a passé sept années de sa vie à Moscou et sa première grande intervention publique, au Ve congrès de la IIIe Internationale, en 1924, fut pour dénoncer, en tant que militant coresponsable, le dédain où le Parti communiste français tenait les questions coloniales, et pour y mettre l’accent sur l’urgence d’une stratégie révolutionnaire appropriée aux sociétés paysannes du monde sous-développé.

Cette dualité d’appartenance historique et de sources idéologiques lui valut, de 1945 à 1969, une place à part dans le camp socialiste, du fait de ses liens étroits avec les partis communistes soviétique et français d’une part, chinois de l’autre, mais aussi de son appartenance profonde au mouvement de libération nationale vietnamien, dont il est apparu, même aux yeux d’innombrables patriotes refusant le marxisme, comme le symbole et l’animateur. Homme charnière, à la fois médiateur et inspirateur, Hô Chi Minh, s’il fit couler beaucoup de sang, fut le révolutionnaire de ce temps dont la disparition affecta le plus grand nombre de non-révolutionnaires.

La prudence dans la révolution

La formation et les premiers succès

Hô Chi Minh est le dernier nom de guerre porté, à partir de 1940, par Nguyên Sinh Cung, qui avait pris à vingt-cinq ans le surnom de Nguyên Ai Quoc («le Patriote») sous lequel il entra dans l’histoire de la révolution vietnamienne.

Né à Kim Lien, village du Nghe Tinh, à 400 km environ au sud de Hanoi, province fameuse à la fois par la pauvreté de ses habitants et leur ardeur patriotique, il était le fils d’un petit lettré famélique. Le jeune homme, après des études au lycée de Huê, dut s’expatrier pour vivre: engagé à vingt ans sur un paquebot français, il navigua jusqu’en 1917, faisant de longues escales à Alexandrie, à New York et à Londres notamment.

En 1917, il s’installe à Paris et, très vite, inspire et anime des groupes de travailleurs vietnamiens (on disait alors annamites). En 1919, il tente de faire admettre par la conférence de la paix réunie à Versailles un texte en faveur de l’émancipation de ses compatriotes. L’année suivante, membre du Parti socialiste, il participe au congrès de Tours et se range dans la fraction prosoviétique, qui se transformait en Parti communiste français. En 1922, déjà collaborateur de plusieurs journaux d’extrême gauche, il fonde et dirige Le Paria , organe de l’«union intercoloniale», auquel collaborent notamment Algériens, Malgaches et Antillais.

C’est à la fin de 1923 qu’il part pour Moscou, où il arrive le lendemain de la mort de Lénine. Il y prend part aux travaux du Komintern, où il représente l’Asie du Sud-Est. Au Ve congrès de l’Internationale (1924), il critique sévèrement la politique coloniale du P. C. français. En 1925, il est en Chine, aux côtés de Mikhaïl Borodine. Il fonde à Canton le Thanh Nien , organe de la jeunesse révolutionnaire du Vietnam, puis sillonne l’Asie du Sud-Est pour le compte du Komintern.

En février 1930, la création du Parti communiste indochinois donne lieu à des débats très rudes qu’il arbitre, s’imposant comme le chef et le stratège de la révolution vietnamienne, au moment où se créent, dans la province la plus proche de celle qui l’a vu naître, les «soviets du Nghe An», première tentative révolutionnaire de masse en Indochine. Il est condamné à mort par un tribunal français et, résidant à Hong Kong, il manque de peu d’être livré par les Anglais aux autorités coloniales françaises; mais, grâce à l’intervention d’un avocat britannique, il réussit à regagner l’U.R.S.S.

On le retrouve bientôt en Chine, où il tente de gagner le Guomindang à la cause de la révolution contre la domination française. Il y réussit partiellement, obtient des subsides et, en 1941, s’installe à proximité de la frontière sino-vietnamienne, à Pac Bô. C’est là qu’il crée, avec ses lieutenants du Parti communiste indochinois et plusieurs dirigeants nationalistes, le Viêt-minh ou Front pour l’indépendance du Vietnam.

Mais les dirigeants du Guomindang le jugent dangereux et, au cours d’une de ses missions en Chine, le jettent en prison où il passera quinze mois aux fers, écrivant des poèmes restés fameux. Sitôt libéré, il rejoint ses compagnons dans la haute région du Tonkin et prépare – parfois avec l’aide (restée minime) des Américains, qui voient en lui un allié dans leur combat contre les Japonais – le soulèvement contre la France. Les Japonais, qui avaient anéanti la présence coloniale française en mars 1945, furent eux-mêmes écrasés par la bombe de Hiroshima; la route des révolutionnaires est donc ouverte. Le 25 août 1945, Hô Chi Minh et les siens se rendent maîtres de Hanoi. Le 2 septembre, le leader proclame l’indépendance et fonde la république démocratique du Vietnam.

La guerre contre la France

À Paris, le gouvernement du général de Gaulle ne se résigne pas à cette éviction. Il envoie un corps expéditionnaire commandé par le général Leclerc, sous l’autorité politique du haut-commissaire Georges Thierry d’Argenlieu. D’accord avec le représentant de la France à Hanoi, Jean Sainteny, Leclerc tente de faire prévaloir un compromis politique avec la révolution: Hô Chi Minh signe avec Sainteny les accords du 6 mars 1946 qui reconnaissent le Vietnam comme un «État libre dans l’Union française»; mais la conférence de Fontainebleau, qui doit transformer ces accords en un traité définitif, échoue en dépit des efforts de Hô Chi Minh, venu à Paris en vue de persuader l’opinion française d’entériner l’émancipation de son pays.

De graves incidents se multiplient, notamment à Haiphong au mois de novembre (6 000 morts vietnamiens). Le 19 décembre, c’est la rupture: les milices du Viêt-minh tentent de chasser les forces françaises revenues à Hanoi. Dès lors commencent sept années de guerre, au cours desquelles Hô Chi Minh se montrera un incomparable animateur de résistance populaire: son fidèle disciple Vo Nguyên Giap forme et dirige les unités, équipées d’artillerie livrée par les Soviétiques et les Chinois, qui écrasent la garnison française de Diên Biên Phu (7 mai 1954). Paris est forcé de traiter: la conférence de Genève aboutit, le 20 juillet 1954, aux accords mettant fin à la guerre d’Indochine.

Le rôle de Hô Chi Minh dans ce règlement fut important: sans lui, le délégué des combattants vietnamiens, Pham Van Dong, le plus proche de ses compagnons, n’aurait peut-être pas accepté, en dépit des pressions de Molotov et de Zhou Enlai, chefs des délégations soviétique et chinoise, un règlement qui imposait aux vainqueurs de Diên Biên Phu la division du Vietnam entre un Nord confié aux révolutionnaires et un Sud remis au régime pro-américain de Ngô Dinh Diem. Convaincu de la validité des arguments des dirigeants soviétiques et chinois, M. Hô avait préféré faire la part du feu plutôt que de risquer l’intervention atomique américaine dont la menace planait alors.

Le rejet de l’intervention américaine

Leader d’un demi-Vietnam voué au socialisme, Hô Chi Minh ne sut pas prévenir les excès d’une réforme agraire précipitée qui, en 1956, provoquèrent de graves désordres paysans, contraignant les dirigeants de Hanoi à «limoger» le secrétaire général de leur parti, Truong Chinh, idéologue du régime. C’est M. Hô lui-même qui dut assumer ces fonctions. En effet la popularité du chef de l’État survivait aux épreuves du régime. Si ses compatriotes l’appelaient «l’oncle», si lui-même parlait d’eux comme de ses «neveux», ce n’était pas par badinage folklorique, mais parce que, dans la société vietnamienne, rien n’est plus important que le lien familial et que l’homme appelé bac , mot réservé au frère aîné du père, est par excellence celui dont on attend le conseil et dont on respecte l’autorité morale.

Cette autorité allait s’exercer à plein lors de la dernière bataille livrée par le vieux leader. En 1959, le régime de Hanoi devait prendre position dans le conflit ouvert au Sud-Vietnam entre le gouvernement anticommuniste de Ngô Dinh Diem, soutenu par Washington, et les maquis rebelles, mi-nationalistes, mi-communistes, qui se dressaient contre la dictature des mandarins catholiques et conservateurs. C’est alors que M. Hô et les siens prirent la décision de soutenir le soulèvement antidiémiste; lors du IIIe congrès de leur parti, le Lao Dong (parti du travail), un nouveau secrétaire général, Lê Duan, fut désigné. Ainsi fut assurée, au secrétariat général, la relève de Hô Chi Minh, tandis que Hanoi faisait savoir que désormais il considérait la libération du Sud comme un objectif aussi important que la construction du socialisme dans le Nord.

Washington aggravant de mois en mois son intervention aux côtés de Diem – avant de laisser les chefs de l’armée se substituer au dictateur –, l’aide de Hanoi aux guérilleros du Sud s’accrut. En 1965, l’aviation des États-Unis intervint directement sur le Nord, lâchant sur ce petit pays plus de bombes que l’U.S. Air Force sur l’Allemagne pendant toute la Seconde Guerre mondiale. Dans l’épreuve, la popularité de «l’oncle Hô» ne fit que s’accroître. Rien ne pouvait ennoblir le personnage et le grandir plus que l’intervention contre-révolutionnaire de la plus grande puissance du monde. Son appel au peuple de juillet 1966: «Rien n’est plus précieux que l’indépendance et la liberté» résume l’état d’esprit de ses compatriotes dans la guerre. Mais on voit encore s’exercer son influence réaliste et son goût du compromis dans l’acceptation de Hanoi d’entrer en négociation avec Washington, en mai 1968.

Seize mois plus tard, les bombardements sur le Nord avaient cessé, les maquisards du Sud étaient reconnus comme interlocuteurs par les États-Unis, mais la guerre durait toujours quand, en 1969, mourut Hô Chi Minh. Il était dans sa quatre-vingtième année. Un demi-siècle durant, et notamment dans deux longues et cruelles guerres contre deux grandes puissances d’Occident, il avait incarné la lutte des peuples sous-développés contre la suprématie de l’Occident.

Internationalisme révolutionnaire et nationalisme vietnamien

Le testament que Hô Chi Minh a laissé à ses compagnons apparaît en quelque sorte comme un autoportrait. On y trouve d’abord l’un des traits permanents de ce révolutionnaire: la priorité absolue donnée à l’action sur la doctrine, aux exigences de l’immédiat sur les préoccupations d’une stratégie à long terme. Les premiers mots ne sont pas pour proclamer des principes, comme l’eussent fait Lénine ou Mao, mais pour affirmer que la lutte contre l’agression américaine était primordiale et se terminerait par la défaite des impérialistes. On y remarque aussi avec quelle insistance le leader disparu parle de la «morale révolutionnaire», au dépens des idées et des théories qui n’occupaient déjà qu’une place infime dans son œuvre. Apparaît ainsi l’homme d’action, le praticien, on dirait même le pragmatique, l’homme du fait plutôt que l’homme du concept.

Un autre élément essentiel de ce texte d’adieu est la vigueur avec laquelle M. Hô rappelle son appartenance au mouvement ouvrier et à l’internationale prolétarienne. Les seuls noms de «grands ancêtres» cités sont ceux de Marx et de Lénine – alors que les textes émanant du Vietnam en guerre sont d’ordinaire plus riches en références aux héros nationaux. En outre, la dernière phrase se termine par un appel à la «révolution mondiale», ce qui ne remet pas en question la composante proprement patriotique de l’action et du personnage de Hô Chi Minh, mais incite à nuancer l’opinion, souvent formulée, selon laquelle le marxisme ne lui était jamais apparu que comme un outil pour assurer l’émancipation de son pays. Cette opinion se fonde sur des propos et des gestes nombreux, qui vont de la dissolution du Parti communiste indochinois en 1945 (mesure provisoire, mais qui fit scandale dans l’Internationale) à l’offre d’une négociation directe à la France, en 1953, puis aux États-Unis, en 1968, sans consultation préalable des deux «grands» du camp socialiste.

En fait, l’originalité du «nationalisme» de Hô Chi Minh, que l’on a pu non sans raison présenter comme l’inventeur du «national-communisme» mis plus tard en pratique par Tito, Castro, Gomulka ou Ceau ルescu, est de ne l’avoir jamais conduit à entrer en conflit avec les exigences fondamentales de la doctrine et de la discipline internationalistes – comme ce fut le cas pour tel ou tel de ces épigones. On en veut pour preuve deux crises dans lesquelles ce patriote refusa de se poser en schismatique, pour pénible qu’ait été l’acceptation de directives conformes à la ligne du camp de la révolution.

Le 3 février 1930, après diverses hésitations dues à une juste prudence et la méfiance envers toute attitude «gauchiste» qui resteront une constante de son attitude, le leader avait entériné la création du Parti communiste vietnamien. Mais si les dirigeants de l’Internationale avaient, non sans réserve, accepté cette initiative, audacieuse dans l’état où se trouvait alors le Sud-Est asiatique, ils refusaient à cette organisation le droit de porter le drapeau national du Vietnam – où ils voyaient le signe d’une déviation nationaliste. C’est au prix d’une lutte opiniâtre que le leader dut imposer l’abandon de toute référence vietnamienne, le parti étant dès lors qualifié d’«indochinois» (formulation coloniale qui ne lui plaisait pas plus qu’à ses compagnons).

Quatorze ans plus tard, la victoire de Giap à Diên Biên Phu avait assuré le succès de la révolution vietnamienne – dont le nom, depuis longtemps, s’était imposé. Mais, là encore, un mouvement de repli était exigé des Vietnamiens par leurs alliés soviétiques et chinois: pour éviter qu’une défaite trop brutale de l’Occident incite les États-Unis à déclencher une intervention atomique, Moscou et Pékin pressèrent les vainqueurs de se contenter d’une demi-exploitation de leur victoire. Ainsi durent-ils accepter un partage de leur pays qui les laissait confinés dans la partie nord, dont ils ne pouvaient assurer la subsistance sans lui imposer de terribles sacrifices. Là encore, Hô Chi Minh fit prévaloir les exigences de la stratégie mondiale de la révolution sur celles du nationalisme vietnamien.

Mais cette fidélité à la solidarité socialiste n’allait jamais sans la défense de l’indépendance du Vietnam par rapport aux interventions et aux ingérences, voire à la volonté d’hégémonie de l’un ou l’autre des grands alliés de la révolution vietnamienne.

Acceptant de se mouvoir dans le cadre de la révolution internationale et respectant les règles de celle-ci, vis-à-vis de l’adversaire impérialiste, M. Hô s’efforça toujours de faire en sorte que l’émancipation du Vietnam fût aussi vraie à l’égard de ses alliés que de ses adversaires. S’il ne réussit pas, en 1960 – date de son dernier voyage en Europe –, à empêcher ou à retarder la rupture entre Moscou et Pékin, il parvint pendant les neuf années qui suivirent à préserver le Vietnam des «retombées» d’une crise qui aurait pu être ruineuse pour sa cause s’il s’était laissé embrigader dans un des deux camps.

On relève bien, ici ou là, tel geste favorable à l’un ou à l’autre: par exemple l’approbation de la stratégie de la «guerre révolutionnaire», telle qu’elle fut définie par Lin Biao, fit parler d’un ralliement à Pékin; ou encore l’acceptation de l’intervention soviétique à Prague fit parler d’un ralliement à Moscou. En fait, non seulement Hô Chi Minh et les siens refusèrent constamment de s’aligner, mais ils ont sans cesse tenté de jouer un rôle de médiateurs, rôle qu’ils pouvaient revendiquer du fait de leurs exceptionnels états de services révolutionnaires et militaires.

On peut donc voir le couronnement de cette stratégie du «juste milieu actif» dans la reprise des relations sino-soviétiques, dont les funérailles du vieux leader furent en septembre 1969 l’occasion. Hormis la renonciation des États-Unis à leur intervention au Vietnam, nul événement n’était plus conforme aux espoirs du révolutionnaire qui, de Paris à Canton et de Moscou aux maquis du haut Tonkin, n’a jamais cessé de tisser sa toile entre aspirations diverses, courants contraires et exigences inconciliables – pour affirmer enfin, par les chemins de la dialectique appliquée et les voies de la «morale révolutionnaire», l’active participation du Vietnam, recréé à son initiative, au mouvement de l’Internationale ouvrière et paysanne.

Hô Chi Minh
("le Lumineux) (Nguyên Tat Thanh, dit Nguyên Ai Quôc, puis) (1890 - 1969) homme politique vietnamien. Fils d'un magistrat, il étudia à Huê avant de venir en France (1911). Militant nationaliste et socialiste, il adhéra au parti communiste français après le congrès de Tours (1920). Il séjourna en U.R.S.S. avant de rentrer en Asie où il fonda le parti communiste indochinois (1930). Du fait de la guerre sino-japonaise, il bénéficia de l'appui de la Chine, puis des États-Unis et fonda le Viêt-minh (1941), qui combattit les Japonais et les Français. à la suite de la défaite japonaise, il rompit avec Bao Dai et proclama l'indépendance du Viêt-nam (2 sept. 1945), dont il devint le président. Les Chinois occupant le Tonkin et le N. de l'Annam, il préféra traiter avec les Français qui reconnurent la République démocratique du Viêt-nam au sein de l'Union française (mars 1946). La conférence de Fontainebleau (sept. 1946) ayant échoué, il dirigea la lutte contre les Français. Celle-ci se termina par la défaite de la France (1954). Président de la Rép. démocratique du Viêt-nam du Nord, il soutint les forces opposées au régime de Saigon et aux États-Unis. Il fut secrétaire général du parti communiste de 1956 à 1960. Respectueusement appelé " oncle Hô " par ses compatriotes, il a laissé de nombreux écrits politiques et les célèbres Poèmes de prison (1940), composés en chinois classique. En 1975, son nom a été donné à la ville de Saigon.
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Hô Chi Minh
(piste) nom donné à l'ensemble des itinéraires, passant par les hauts plateaux du Viêt-nam et du Laos, qu'utilisa le Viêt-minh, puis l'armée du Viêt-nam du Nord, pendant les guerres contre les Français et les Américains. Ces pistes et tunnels, qui servirent à acheminer hommes, matériel de guerre et ravitaillement du nord au sud, jouèrent un rôle décisif.

Encyclopédie Universelle. 2012.