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presbytérien

presbytérien, ienne [ prɛsbiterjɛ̃, jɛn ] n.
• 1649, empr. angl. presbyterian; « chapelain » XIVe; de presbytère
Protestant adepte du presbytérianisme. Adj. Qui a rapport ou appartient au presbytérianisme. « La constitution ecclésiastique de Genève est purement presbytérienne » (d'Alembert).

presbytérien, presbytérienne adjectif et nom (anglais presbyterian) Relatif au presbytérianisme ; fidèle des Églises presbytériennes.

presbytérien, enne
adj. et n. RELIG Qui concerne une église protestante directement issue du calvinisme, dans laquelle les laïcs participent à la direction des affaires religieuses.
|| Subst. Les presbytériens.

⇒PRESBYTÉRIEN, -IENNE, adj. et subst.
I.Adj. et subst. (Celui, celle) qui est adepte du presbytérianisme, qui appartient à une Église issue de cette doctrine. Le docteur Robertson, anglois, protestant, et même ministre presbytérien (CHATEAUBR., Génie, t.2, 1803, p.511). Songez à ce qu'ont coûté les colonies anglaises, celles des presbytériens et des méthodistes aux États-Unis, par exemple (RENAN, Avenir sc., 1890, p.522). On l'a dit presbytérien [Saint-Cyran] et non sans quelque apparence (BREMOND, Hist. sent. relig., t.4, 1920, p.152).
II.Adj. [En parlant d'une chose]
A. —Relatif au presbytérianisme, à ses adeptes. Parti presbytérien; les Églises presbytériennes. La religion presbytérienne, établie en Écosse, exclut la hiérarchie épiscopale que l'église anglicane a conservée (STAËL, Consid. Révol. fr., t.2, 1817, p.349). L'église presbytérienne bouchait la vue et jetait son ombre sur cette pièce (GREEN, Journal, 1928, p.5).
B. —Qui a certaines caractéristiques (austérité, pudeur...) que l'on attribue aux presbytériens. Elle m'a tenu un tout autre langage, parfaitement décent, figurez-vous. Je dirais même presbytérien (CAMUS, Requiem, 1956, 2e part., 6e tabl., p.899).
Prononc. et Orth.:[], [-sbi-], fém. [-]. V. presbytère. Ac. 1718: -te-; dep. 1740: -té-. Étymol. et Hist. 1649 subst. (Remonstrance des ministres de la province de Londres [...] trad. en fr. par S.Gellibrand et R. Smith, p.16 ds MACK. t.1, p.75); av. 1783 adj. (D'ALEMBERT, Description abrégée du gouvernement de Genève, OEuvres complètes, t.4, pp.419-420 ds REY-GAGNON Anglic.). Empr., avec adaptation de -ian en -ien, à l'angl. presbyterian (1641 adj. et subst. ds NED), dér. de presbyter «ancien, membre de l'assemblée des anciens (dans l'organisation de l'église presbytérienne)», du lat. presbyter (v.prêtre). Fréq. abs. littér.:28. Bbg. BOULAN 1934, p.117. — QUEM. DDL t.22.

presbytérien, ienne [pʀɛsbiteʀjɛ̃, jɛn; pʀɛzbiteʀjɛ̃, jɛn] n. et adj.
ÉTYM. 1649; empr. angl. presbyterian; « chapelain », XIVe; de presbytère.
Religion.
1 Protestant adepte du presbytérianisme.
1 Il me faut déguiser à Paris ce que je ne pourrais dire trop fortement à Londres. Cette circonspection, malheureuse, mais nécessaire, me fait rayer plus d'un endroit assez plaisant sur les quakers et les presbytériens.
Voltaire, Correspondance générale, t. I, nov. 1732.
2 Adj. (Av. 1782). Qui a rapport ou appartient au presbytérianisme. || La « Confession de foi de Westminster » (1646), fondement de la doctrine presbytérienne. || Église presbytérienne d'Angleterre (dite « non-conformiste »). || Synode presbytérien.
2 Il nous reste à parler de la religion de Genève (…) La constitution ecclésiastique de Genève est purement presbytérienne; point d'évêques, encore moins de chanoines : ce n'est pas qu'on désapprouve l'épiscopat; mais comme on ne le croit pas de droit divin, on a pensé que des pasteurs moins riches et moins importants que des évêques, convenaient mieux à une petite république (…)
d'Alembert, Description abrégée du gouvernement de Genève, Œ. compl., t. IV, p. 419.

Encyclopédie Universelle. 2012.