menchevik [ mɛnʃevik ] n. et adj.
• 1903; mot russe, de menchistvo « minorité »
♦ Hist. Membre du parti social-démocrate russe hostile à Lénine (mis en minorité au IIe Congrès de 1903 par les bolcheviks).
● menchevik adjectif et nom (russe menchevik, minoritaire) Se dit des membres du parti ouvrier social-démocrate de Russie (P.O.S.D.R.) qui s'opposèrent à la thèse soutenue par Plekhanov et Lénine au congrès de Bruxelles (1903) et qui furent hostiles aux bolcheviks. (On écrit aussi menchevique.)
menchevik
n. m. HIST Membre de l'aile modérée du parti social-démocrate russe, mise en minorité au congrès de Londres (1903).
⇒MENCHEVI(C)K, (MENCHEVIK, MENCHEVICK)subst. masc.
HIST. Membre d'une faction minoritaire d'un parti révolutionnaire russe dont triomphèrent les bolcheviks ou maximalistes. Les opportunistes de la Révolution, ceux qui veulent la doser au goût du jour, nous les appelons des Meks, autre abréviation pour Mencheviks (BOURGET, Actes suivent, 1926, p. 93). Lénine n'a pas dit tout de suite: «Tout le pouvoir aux Soviets.» — Mais il n'a jamais dit: Le pouvoir aux Menchevicks! (MALRAUX, Cond. hum., 1933, p. 272).
REM. Mencheviste, adj. Propre aux révolutionnaires mencheviks. «Je me rappelle, en 1908, lors de la Révolution manquée, cette stupide entreprise mencheviste, on découvrit qu'un des plus violents parmi nos amis était un agent de l'Okrana» (BOURGET,Actes suivent, 1926 p. 102).
Prononc. et Orth.: [
]. [-
-] mais graph. -che- sans accent. Plur. des -viks. MALRAUX, loc. cit.: -vick. Étymol. et Hist. 1912 subst. plur. menscheviks (LÉNINE, Corresp. [avec Huysmans], éd. G.Haupt, p. 109); 1919 mencheviki (E. BUISSON, Les Bolcheviki, Fischbacher, p. XIV). Empr. au russe menchevik de même sens (Lettre de V. I. Lenin à A. A. Bogdanov, 2 nov. d'apr. Cl. WEIL ds Cahiers du monde russe et soviétique, vol. XVI, p. 355 et note 7), formé sur le compar. menche de menee «peu», pour désigner les partisans de revendications minimales, qui opposés à Lénine furent minoritaires en 1903 lors du vote sur les problèmes d'organisation et de doctrine du parti social-démocrate à la conférence de Bruxelles, puis de Londres.
]. [--] mais graph. -che- sans accent. Plur. des -viks. MALRAUX, loc. cit.: -vick. Étymol. et Hist. 1912 subst. plur. menscheviks (LÉNINE, Corresp. [avec Huysmans], éd. G.Haupt, p. 109); 1919 mencheviki (E. BUISSON, Les Bolcheviki, Fischbacher, p. XIV). Empr. au russe menchevik de même sens (Lettre de V. I. Lenin à A. A. Bogdanov, 2 nov. d'apr. Cl. WEIL ds Cahiers du monde russe et soviétique, vol. XVI, p. 355 et note 7), formé sur le compar. menche de menee «peu», pour désigner les partisans de revendications minimales, qui opposés à Lénine furent minoritaires en 1903 lors du vote sur les problèmes d'organisation et de doctrine du parti social-démocrate à la conférence de Bruxelles, puis de Londres.
menchevik [mɛnʃevik] n. et adj.
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♦ Hist. Se dit des membres du parti social-démocrate russe hostiles à Lénine (ils furent mis en minorité par les bolcheviks au IIe Congrès de 1903).
0 (…) « durs » et « mous » de l'Iskra se retrouvent d'accord pour refuser au Bund l'autonomie qu'il réclame au sein du parti russe et pour condamner les conceptions des « économistes ». Les délégués du Bund et les « économistes » abandonnent alors le congrès : les « durs », qui détiennent du coup la majorité, peuvent désigner un comité de rédaction et un comité central, formé en majorité des partisans de Lénine. Ces derniers, désormais, seront les bolcheviks, les majoritaires, les « mous » devenant les mencheviks, les minoritaires.
Pierre Broué, le Parti bolchevique, p. 32.
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CONTR. Bolchevik.
DÉR. Menchevisme.
Encyclopédie Universelle. 2012.