fessée [ fese ] n. f.
• 1526; de fesse
♦ Coups donnés sur les fesses. Donner une fessée à un enfant. ⇒ correction. Il a reçu la fessée, une bonne fessée.
♢ Fig. et fam. Défaite humiliante. ⇒ déculottée.
● fessée nom féminin (de fesser) Série de coups sur les fesses : Donner, recevoir une fessée. Familier. Défaite humiliante.
fessée
n. f. Correction donnée sur les fesses.
|| Fig. Défaite humiliante.
⇒FESSÉE, subst. fém.
A.— Coups répétés donnés sur les fesses en guise de châtiment. Administrer, donner, ficher une (bonne) fessée (à un enfant). Il a eu la fessée (Ac. 1835, 1878). Tout se découvrit, les vols anciens et le dernier, et elle reçut une fessée d'orties, qui lui couvrit le derrière de camboules (GONCOURT, Journal, 1864, p. 57). Donnons-lui une bonne fessée. Aussitôt, entourant le moine, les sœurs retroussèrent sa robe par-dessus sa tête et le frappèrent avec les poignées d'épines (FRANCE, Puits ste Claire, 1895, p. 21).
— Au fig. Donner une fessée à qqn. Lui infliger une humiliation. C'était pourtant un homme né, ce bon Gautier, et fait pour être un artiste exquis. Mais le journalisme, (...) le mutinage d'esprit (...), l'ont abaissé (...) au niveau de ses confrères. Ah! que je serais content si une plume grave comme celle du philosophe (...) leur donnait un jour une bonne fessée, à tous ces charmants messieurs! (FLAUB., Corresp., 1852, p. 399).
B.— Fam. Défaite humiliante. Comment qu'ils nous ont eus! — C'est la dérouillée, dit Charlot avec une sorte d'ivresse, c'est la déculottée, la fessée! Longin rit à son tour : — Les soldats de 40 ou les rois du sprint! (SARTRE, Mort ds âme, 1949, p. 69).
Prononc. et Orth. :[] ou p. harmonis. vocalique [fese]. Ds Ac. 1740-1932. Étymol. et Hist. 1526 (BOURDIGNÉ, P. Faifeu, ch. I ds GDF. Compl.). Part. passé fém. subst. de fesser. Fréq. abs. littér. :52.
fessée [fese] n. f.
ÉTYM. 1526; de fesser.
❖
1 Coups donnés sur les fesses. ⇒ Fessade (vx); → Détaler, cit. 3. || Donner la fessée, une fessée à un enfant. ⇒ Correction, fustigation. || Il a eu, il a reçu la fessée, une bonne fessée.
1 Laissant là ces pratiques de magisters sadiques, de bourreaux faibles et de refoulés sexuels, je me contenterai donc de dire, une ultime fois, qu'une fessée se donne avec la main et, comme le mot l'indique, sur le derrière, sur les fesses d'un homme ou d'une femme. Sa valeur, sa chaleur éblouissantes viennent, je suppose que cela aussi va de soi, en premier lieu de ce que c'est avec la main qu'elle se donne, et sur cette partie trop souvent, et avec trop d'injustice, oubliée ou négligée du corps. Vive ou non, cinglante ou non, et prolongée ou courte, la fessée doit se situer entre le coup et la caresse (…)
Jacques Serguine, Éloge de la fessée, p. 119.
2 Fig. Humiliation. || Donner, flanquer la, une fessée à qqn.
2 (…) le secret de notre époque et l'exacte estimation de nos fautes appartiennent à des gens qui ne sont pas encore nés et à qui nos fils et petits-fils donneront des fessées longtemps encore après notre mort.
Sartre, Situations II, p. 41.
♦ Défaite piteuse, humiliante. ⇒ Déculottée. || Quelle fessée !
❖
HOM. Fesser.
Encyclopédie Universelle. 2012.