bretteur, euse [ bretɶr, øz ] n.
• 1653; de brette
♦ Anciennt Personne qui aime se battre à l'épée. ⇒ 1. ferrailleur. — Personne qui sait se battre à l'épée. ⇒ escrimeur.
● bretteur nom masculin (de brette) Celui qui aimait à se battre à l'épée. ● bretteur (synonymes) nom masculin (de brette) Celui qui aimait à se battre à l'épée.
Synonymes :
⇒BRETTEUR, subst. masc.
Vx et fam. Celui qui se bat souvent à l'épée, qui aime ferrailler. Synon. duelliste, ferrailleur (péj.), spadassin :
• 1. ... l'épée du Baron, vissée à un poing de bronze, reconduisit en dehors l'épée gauchie du bretteur. La pointe passa sous l'aisselle du capitaine Fracasse, lui égratignant l'étoffe du pourpoint sans en entamer le moule.
T. GAUTIER, Le Capitaine Fracasse, 1863, p. 409.
— Au fig. Fanfaron :
• 2. — Il a pris pour cornac, dit Blondet en continuant, un Étienne Lousteau, un bretteur du petit journal qui voit une pièce de cent sous dans une colonne, dont la politique consiste à croire au retour de Napoléon; ...
BALZAC, Les Illusions perdues, 1843, p. 457.
PRONONC. ET ORTH. :[]. [e] fermé pour la 1re syll. dans FÉR. Crit. t. 1 1787 et GATTEL 1841. BESCH. 1845 admet bretteur, bretteux (celui qui aime à se battre à l'épée).
ÉTYMOL. ET HIST. — 1653 (BOISROBERT, Poésies choisies, 1, 268, Sercy dans QUEM.); (1690 FUR. : Bretteur. On le dit aussi des Filous).
Dér. de brette; suff. -eur2.
STAT. — Fréq. abs. littér. :60.
bretteur, euse [bʀetœʀ, øz] n. et adj.
ÉTYM. 1653; de brette.
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♦ Anciennement.
1 a Personne qui aime se battre à l'épée (le fém. est rare). ⇒ Ferrailleur, spadassin. — Personne qui sait se battre à l'épée. ⇒ Escrimeur.
1 Ce sont les cadets de Gascogne
De Carbon de Castel-Jaloux;
Bretteurs et menteurs sans vergogne,
Ce sont les cadets de Gascogne !
Edmond Rostand, Cyrano de Bergerac, II, 7.
b Par métaphore ou fig. Personne qui se bat (fig.).
2 Parmi tous les autres bretteurs, j'ai beaucoup admiré Malraux. Sur le terrain, c'est celui que je préfère.
R. Gary, la Promesse de l'aube, p. 190.
2 Adj. Qui aime à se battre à l'épée (⇒ Brétailler); où l'on aime à se battre à l'épée.
3 Mais la principale raison qui décide de cette martiale fête d'un assaut, fut la réputation d'une ville qui s'était appelée « la bretteuse » et qui était encore, dans ce moment-là, la ville la plus bretteuse de France. La Révolution de 1789 avait eu beau enlever aux nobles le droit de porter l'épée, à V… ils prouvaient que s'ils ne la portaient plus, ils pouvaient toujours s'en servir.
Barbey d'Aurevilly, les Diaboliques, « Le bonheur dans le crime ».
♦ Par métaphore ou fig. Batailleur. || Un tempérament bretteur.
Encyclopédie Universelle. 2012.