HUANG ZONGXI
HUANG ZONGXI [HOUANG TSONG-HI] (1610-1695)
Originaire de Yuyao (Zhejiang), Huang Zongxi (ou Huang Lizhou), dit Nanlei, est l’un des plus éminents lettrés du début des Qing. Après avoir obtenu son titre de licencié, il séjourne deux années à Pékin où il s’initie aux problèmes et aux intrigues politiques de l’époque. En 1630, révolté par l’injuste exécution de son père, il devient à Nankin membre du groupe politico-littéraire Fushe (Société du renouveau) et entreprend, selon le vœu paternel, une étude détaillée de l’histoire des Ming. Ses engagements littéraires et révolutionnaires trouvent avec la chute de Nankin en 1645 leur réalisation, mais aussi leur achèvement. Après une brillante opposition à la poussée mandchoue, la vie de sa famille se trouvant menacée, il décide d’abandonner ses activités politiques et, dès 1649, s’adonne entièrement à l’étude. Au cours des trente dernières années de sa vie, il rénove l’Académie Zhengren shuyuan à Shaoxing, visite, en 1673, la bibliothèque de la famille Fan et, en 1683, celle de Xu Qianxue; il fonde l’École orientale du Zhejiang, dont le principe repose sur la compréhension de la pensée philosophique par l’analyse méticuleuse des faits historiques: c’est dans cet esprit qu’il rédige des traités sur le confucianisme à l’époque des Ming (Mingru xue’an ), des Song et des Yuan (Songyuan xue’an ). Les écrits philosophiques de Huang Zongxi — tel le court traité Mingyi daifang lu —, de par les idées libérales qu’ils expriment et leur contenu révolutionnaire, furent mis à l’honneur à la fin des Mandchous. En ce qui concerne sa production littéraire, outre un recueil de vers en quatre volumes, le Nanlei shili , et trois recueils de prose, il compila diverses anthologies dont celle des auteurs Ming, le Mingwen an . C’est dans le Lianglao ge, édifié en 1722 à la mémoire de Huang Zongxi et de Zheng Chen, que fut conservée la collection de ses ouvrages qui nous est parvenue.
Encyclopédie Universelle. 2012.